LafargeHolcim Maroc : Alpha Mena conserve sa recommandation de vendre le titre
Dans une note diffusée le 4 mars 2022, la société de recherche Alpha Mena a maintenu sa recommandation de vendre le titre LafargeHolcim Maroc, et ce, malgré des résultats satisfaisants en 2021. Le cours du groupe est attendu en retrait de 9,56% à 1.783 dirhams d’ici 6 mois contre un cours à 1.975 dirhams à l’ouverture de la séance du 4 mars.
Source : medias24.com
Le groupe a lâché plus de 10% en bourse depuis le début de l’année, malgré le fait qu’il ait affiché un chiffre d’affaires en hausse de 17% à 8,1 milliards de DH en 2021, comme nous le soulignions dans un précédent article. La conjoncture actuelle affecte le secteur cimentier dans son ensemble et le premier cimentier du pays ne déroge pas à la règle. Des craintes de hausses de coûts de production sont attendues. Mais le groupe dispose néanmoins de bons arguments pour y faire face.
La hausse de l’énergie impactera le groupe, mais de manière limitée
Depuis le début de l’année, le Brent a évolué de +43% franchissant la barre symbolique des 110 dollars le baril. « À ce niveau de prix, les cimentiers pâtiront d’une lourde charge d’énergie et verront leurs marges se détériorer » explique la société de recherche. Cette hausse a été fortement accentuée depuis le début de la guerre en Ukraine le 24 février dernier.
Cette hausse affectera les marges de LafargeHolcim Maroc par le biais de la hausse des prix de petcoke, un dérivé du pétrole servant de combustible dans les cimenteries. Cependant, Alpha Mena note que le groupe dispose de différents arguments pour limiter cet impact. « Les marges de LafargeHolcim Maroc avaient fait preuve de résistance dans le passé même avec un Brent au-dessous de 100US/baril » note Alpha Mena. Malgré un retour normatif à la consommation de ciments en 2022 et une hausse des coûts de production, le groupe devrait être affecté de façon limitée.
« Grâce à son positionnement étendu sur le territoire marocain et sa capacité de rationaliser ses charges (avec des usines plus modernes et moins énergivores), LHM réussira à réduire l’impact d’une telle crise » précise la société de recherche. Malgré cette résistance et la solidité financière du groupe, l’avis défavorable provient aussi du fait que le titre est cher.
Le titre demeure cher
Malgré une baisse de plus de 10% depuis le début de l’année, le titre est considéré comme encore cher par la société de recherche. Cela est principalement conduit par un contexte incertain qui domine les marchés actions. La méthode DCF fait ressortir un potentiel négatif à -12%. « Malheureusement, même les chiffres T4 2021 qui étaient globalement positifs n’ont pas réussi à redresser le sentiment du marché » indique Alpha Mena. La société anticipe une réduction de 3 points de la marge d’EBITDA du groupe à 53%. Un niveau qui demeure élevé malgré les potentielles contraintes, rappelle la société de recherche.
Il est à rappeler que le titre est recommandé à la conservation chez CFG. Cet avis provient également d’une évolution défavorable des prix du petcoke. Il faut également préciser qu’un autre élément pourrait venir détériorer les marges à court terme. Il s’agit de l’ouverture de l’usine d’Agadir qui certes, permettra au groupe de gagner des parts de marché dans les régions du Sud, mais impactera les marges. « En tant qu’industriel, il y a un certain niveau de coût fixe. Comme l’usine ne tournera pas encore à plein régime dès la première année, il sera normal d’observer une dégradation des marges du groupe sur cette année » nous confiait une source de la place sur le sujet.
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