CIH, Attijariwafa Bank, BCP, quelle évolution du risque en 2022 ?

| Le 2/1/2022 à 16:33
Après une forte hausse du coût du risque en 2020, ces valeurs ont connu une normalisation qui a contribué a boosté leur profitabilité. En 2022, la baisse du coût du risque se poursuivra mais d’une façon moins prononcée qu’en 2021. Les niveaux pré-crise ne seront cependant pas retrouvés d’ici plusieurs années.

Après une forte hausse des provisions en 2020 suite à l’incertitude apportée par la pandémie, les banques de la place ont connu un soulagement du coût du risque en 2021. Comme l’indiquait CDG Capital dans une note sur le secteur bancaire, le coût du risque sur le seul premier semestre de l’année 2021 a baissé de 33,3% à 5,9 milliards de dirhams contre 8,8 milliards de dirhams à la même période en 2020.

Une baisse notable observée sur les 9 premiers mois de l’année

CIH Bank avait vu son coût du risque crédit baisser de 58,5% à 320 MDH sur la période. In fine, le RNPG ressortait en très forte progression à 379,7 millions de dirhams contre 9,1 millions de dirhams à la même période l’an précédent. La BCP de son côté, a vu le coût du risque à fin septembre baisser de 20,1% à 3,3 milliards de dirhams.

Cela a notamment amélioré sa capacité bénéficiaire avec un résultat net consolidé en hausse de 102% à 2,9 milliards de dirhams. Attijariwafa Bank a, sur la même période vu le coût du risque baisser de 38,1% et son résultat net consolidé progresser de 42,1% à 4,6 milliards de dirhams.

CFG Bank avait d’ailleurs établi quelques prévisions en 2022 sur l’évolution du risque des bancaires présentes dans son portefeuille Stock Guide, à savoir CIH Bank, BCP et Attijariwafa Bank. A fin septembre déjà, ces trois valeurs avaient connu une nette amélioration du coût du risque par rapport à l’année précédente, boostant à la hausse le RNPG.

Comment le coût du risque évoluera pour ces trois valeurs en 2022 ?

Une diminution progressive du risque est attendue en 2022

Dans la même dynamique qu’en 2021, la normalisation progressive du coût du risque se poursuivra sur l’année 2022 également pour les bancaires. Cela participera encore une fois à une amélioration du résultat net.

Pour CIH, CFG Bank anticipe une baisse du coût du risque à 0,68% en 2021 contre 1,52% en 2020, avec un résultat net en forte progression, dépassant celui de 2019. Ce dernier est attendu à 454 millions de dirhams contre 426 millions de dirhams en 2019. En 2022, la baisse du risque se poursuivra passant de 0,68% à 0,57%. Il s’agit d’un des coût du risque les plus bas du secteur, notamment grâce au fait que le groupe est fortement lié aux prêts hypothécaires qui demeurent le core business historique des banques.

La société de recherche anticipe un coût du risque de 1,5% en 2021 pour la BCP contre 2,25% en 2020. Une tendance baissière qui se poursuivra également en 2022 pour atteindre 1,19%. En 2021 seulement, cette baisse du coût du risque contribuera à booster le résultat net du groupe à 2.810 millions de dirhams en hausse de 30,4% par rapport à l’année précédente. En 2022, le résultat net du groupe devrait s’établir à 3.333 millions de dirhams.

Après avoir atteint un coût du risque à 1,52% en 2020, Attijariwafa Bank devrait afficher en 2021 une amélioration à 1,05%. Le résultat net s’en trouvera positivement impacté, attendu en hausse de 42,5% à 5.244 millions de dirhams. En 2022, la diminution progressive du risque devrait se poursuivre et le taux devrait baisser à 0,78%. Selon CFG Bank, le groupe dispose « d’une politique prudente de provisionnement qui doit l'aider à ramener le coût du risque à un niveau normal plus rapide que les pairs du secteur ».

Les niveaux de 2019 toujours pas retrouvés

Malgré ces améliorations à venir en 2022, il faut rappeler que les niveaux normatifs de 2019 ne seront pas atteints avant plusieurs années. Les prévisions de CFG Bank vont jusqu’en 2023 et d’ici là, aucune des trois bancaires ne retrouvera ses niveaux pré-crise.

CIH Bank devrait voir, d’ici 2023, son coût du risque diminuer à 0,52% contre 0,45% en 2019. La BCP quant à elle devrait voir le coût du risque s’affaisser pour atteindre 1,09% à horizon 2023. Il demeurerait néanmoins au-delà de son niveau pré-crise où il s’affichait à 0,83% en 2019.

Il en est de même pour Attijariwafa Bank qui devrait voir progressivement son coût du risque diminuer jusqu’en 2023 à 0,61%, toujours supérieur au niveau de 2019 où il était de 0,46%.

>>> Lire aussi : Une hausse de 88% du RNPG des banques est attendue fin 2021 (CDG Capital)

Vous avez un projet immobilier en vue ? Yakeey & Médias24 vous aident à le concrétiser!

Si vous voulez que l'information se rapproche de vous

Suivez la chaîne Médias24 sur WhatsApp
© Médias24. Toute reproduction interdite, sous quelque forme que ce soit, sauf autorisation écrite de la Société des Nouveaux Médias. Ce contenu est protégé par la loi et notamment loi 88-13 relative à la presse et l’édition ainsi que les lois 66.19 et 2-00 relatives aux droits d’auteur et droits voisins.
lire aussi
  • | Le 17/5/2024 à 15:08

    CFG Bank : indicateurs en forte hausse à fin mars, RNPG 2024 attendu en hausse de 40% à 50%

    Le groupe affiche une forte hausse de ses indicateurs à tous les niveaux à fin mars. Le PNB progresse de 44%. Le RBE progresse à un rythme plus soutenu, du fait d'une bonne maîtrise des charges qui croissent moins vite que le PNB. Le RNPG 2024 du groupe devrait progresser entre 40% et 50%.
  • | Le 17/5/2024 à 14:00

    Disway : baisse de 9% du chiffre d’affaires à fin mars

    Le segment Volume a vu son chiffre d’affaires reculer de 11,6% du fait de retards de plusieurs projets, de la baisse de la demande sur plusieurs produits technologiques en raison de la hausse des droits de douanes et de la rupture de plusieurs segments de produits à cause des incidents en mer Rouge.
  • | Le 17/5/2024 à 10:38

    Crédit du Maroc : hausse de 16,5% du RNPG au 1er trimestre 2024

    Le groupe affiche une bonne tenue des crédits avec un encours en hausse de 7,1% à 53,2 MMDH. Le PNB progresse de 10% du fait de la bonne tenue des marges d’intérêts et sur commissions.
  • | Le 16/5/2024 à 15:53

    Oncorad : “D’ici début 2026, nous souhaitons tripler la valeur du groupe” (Redouane Semlali)

    Il y a un an, le groupe Oncorad annonçait une levée de fonds de 458 MDH auprès de CDG Invest Growth et STOA. Depuis, quels sont les changements structurels et les développements qui ont été menés ? Création de holdings, acquisition de foncier... Redouane Semlali, PDG et cofondateur du groupe, nous en dit plus.
  • | Le 15/5/2024 à 16:57

    BKGR anticipe une hausse de 13,4% de la capacité bénéficiaire de la cote cette année à 33,2 MMDH

    L’industrie devrait voir sa capacité bénéficiaire progresser de 15,6% à 17,7 MMDH. Les financières devraient enregistrer une croissance de 10,7% à 13,8 MMDH. La capacité bénéficiaire des assurances devrait s’apprécier en 2024 de 14% à 1,7 MMDH. La masse des dividendes en 2024 est également attendue en hausse de 6,3% à 21 MMDH.
  • | Le 15/5/2024 à 16:53

    Auto Hall : hausse de 9,3% du chiffre d’affaires consolidé à fin mars

    Le groupe a affiché à fin mars une hausse de 4,4% de son volume de vente à 4.465 unités, alors que le marché affichait une baisse de 3,1%.