Les Nations Unies tablent sur une croissance de 5,4% de l’économie mondiale en 2021

| Le 12/5/2021 à 9:53

Selon un rapport des Nations unies, la relance économique est menacée par une recrudescence des cas de Covid-19 et une campagne de vaccination à la traîne dans les pays plus pauvres. Le creusement des inégalités pourrait également compromettre les perspectives d’une croissance économique mondiale à 5,4%.

Selon les dernières prévisions des Nations Unies, publiées le 11 mai, les perspectives de croissance mondiale s’améliorent, principalement grâce à une reprise vigoureuse en Chine et aux États-Unis. Cependant la recrudescence du nombre de personnes contaminées par la Covid-19 et la lente progression de la campagne de vaccination dans de nombreux pays menacent une relance générale de l’économie mondiale.

D’après le rapport « Situation et perspectives de l’économie mondiale de mi-2021 », après une forte contraction de 3,6 % en 2020, l’économie mondiale devrait maintenant connaître une croissance de 5,4 % en 2021, soit une révision à la hausse par rapport aux prévisions que les Nations Unies ont publiées en janvier.

Dans le contexte d’une campagne de vaccination dynamique et d’un maintien des mesures de soutien fiscal et monétaire, la Chine et les États-Unis, les deux premières économies, sont sur la voie de la relance. En revanche, les perspectives de croissance dans plusieurs pays d’Asie du Sud, d’Afrique subsaharienne, d’Amérique latine et des Caraïbes demeurent faibles et incertaines. Pour une grande partie des pays du monde, la production économique ne devrait retrouver ses niveaux d’avant la pandémie qu’en 2022 ou 2023.

Elliot Harris, économiste en chef des Nations Unies soutient que « les inégalités en matière d’accès aux vaccins entre les différents pays et les différentes régions menacent gravement une relance économique déjà inéquitable et fragile. Un accès en temps utile et universel aux vaccins contre la COVID-19 permettra de sortir rapidement de la pandémie et d’orienter l’économie mondiale vers une relance solide au lieu de perdre de nombreuses autres années de croissance, de développement et de débouchés ».

La reprise des échanges mondiaux : vigoureuse mais inégale

Dopé par une forte demande en équipements électriques et électroniques, en équipements de protection personnelle et en autres produits manufacturés, le commerce mondial de marchandises dépasse déjà les niveaux enregistrés avant la pandémie.

Le rapport souligne que les économies tributaires de l’industrie manufacturière se sont mieux portées pendant la crise et au cours de la période de relance, mais qu’une reprise rapide semble improbable pour celles qui dépendent du tourisme et des matières premières. Le commerce des services, notamment touristiques, restera faible en raison de la lenteur avec laquelle les restrictions applicables aux voyages internationaux sont levées et de la crainte de nouvelles vagues de contamination dans de nombreux pays en développement.

Les femmes, plus gravement touchées par la pandémie

Les femmes se retrouvent en première ligne de la lutte contre la pandémie. Ce sont elles aussi qui sont touchées le plus durement à plusieurs égards, notamment en raison du fait qu’elles assurent la majeure partie du travail domestique et des services de soins non rémunérés. Elles restent sous-représentées dans le processus décisionnel concernant la pandémie et les mesures économiques adoptées en réponse à la crise.

D’après le rapport, tandis que la pandémie a réduit la participation de la main-d’œuvre de 2 % à l’échelle mondiale, les femmes ont été plus nombreuses que les hommes à devoir entièrement abandonner la vie active, ce qui a renforcé les disparités hommes-femmes en matière d’emploi et de rémunération. De surcroît, les entreprises dirigées par des femmes sont, de manière disproportionnée, défavorisées.

Hamid Rashid, Chef du Groupe de la veille économique mondiale du Département des affaires économiques et sociales des Nations Unies, et auteur principal du rapport, souligne qu’« à cause de la pandémie, presque 58 millions de femmes et de filles ont basculé dans l’extrême pauvreté, ce qui porte un coup brutal aux efforts déployés à travers le monde pour réduire cette dernière, et a exacerbé les écarts de rémunération, de richesse et d’éducation entre les femmes et les hommes, freinant ainsi les progrès accomplis en matière d’égalité des sexes ».

Il a ajouté que « les mesures fiscales et monétaires destinées à orienter la reprise doivent tenir compte des diverses répercussions que la crise a sur les différents groupes de la population, dont les femmes, de sorte à garantir une relance économique globale et solide ».

 

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