Coronavirus: le rouge reste de mise sur les marchés boursiers

| Le 30/3/2020 à 10:55

Faute de nouvelles rassurantes sur le front sanitaire, les marchés boursiers ne parvenaient pas à relever la tête lundi 30 mars matin, très inquiets des conséquences de la pandémie de coronavirus sur l'économie mondiale.

 

Emboîtant le pas à Wall Street, l'Asie a cédé au pessimisme, Tokyo perdant notamment 1,57% à la clôture.

L'Europe suivait la même trajectoire. Vers 11H10 (09H10 GMT), Paris baissait de 1,02%, Londres de 1,60% et Francfort de 0,52%. Milan reculait de 0,64% tandis que Madrid s'enfonçait de 2,43%.

"Le récent rebond des marchés boursiers s'est arrêté vendredi avec des indices en baisse de 4,2% en Europe et de 3,4% aux États-Unis", a rappelé dans une note Esty Dwek, directrice de la stratégie de marché chez Natixis IM Solutions.

"Bien que les annonces de relance aient contribué à atténuer en partie la panique récente, l'épidémie continue de s'aggraver pour l'instant et les investisseurs ne peuvent évaluer l'ampleur de l'impact économique tant que nous ne savons pas combien de temps elle durera", a-t-elle indiqué, ajoutant que "les risques baissiers et la forte volatilité persisteront".

Pour faire face aux conséquences économiques de la crise, les banques centrales et les Etats "ont annoncé des plans d'une ampleur sans commune mesure", a souligné John Plassard, spécialiste de l'investissement chez Mirabaud.

Donald Trump a promulgué vendredi un plan de relance de 2.200 milliards de dollars pour tenter d'éviter un plongeon de l'économie américaine dans une récession durable. Il s'agit du plus vaste ensemble de mesures jamais adopté aux Etats-Unis.

Les 27 pays de l'Union européenne ne parviennent pas en revanche à s'entendre sur une riposte financière commune forte, les pays du Sud dénonçant le danger de l'égoïsme de ceux du Nord pour l'avenir de l'Europe.

 Impact "supplémentaire" sur les entreprises 

"La discussion principale semble porter sur une forme d'obligation ou de dette mutuelle appelée +Coronabond+, avec l'Italie et l'Espagne en faveur, les Pays-Bas, l'Autriche et l'Allemagne s'y opposant", a analysé Michael Hewson, analyste chez CMC Markets.

Mais "en l'absence de consensus, la plupart des pays adoptent leurs propres mesures pour faire face à la crise, alors que les taux d'infection et de mortalité continuent d'augmenter, l'Espagne et l'Italie étant les plus touchées", a-il enchaîné.

"La multiplication des cas de coronavirus (...) aux Etats-Unis, qui semblent dépassés par la situation" est aussi "un élément d'inquiétude" pour les marchés, a ajouté John Plassard.

Les Etats-Unis sont le pays enregistrant le plus grand nombre de cas confirmés, environ 140.000.

Au moins 715.204 cas d'infection, parmi lesquels 33.568 décès ont été recensés dans 183 pays et territoires, notamment aux Etats-Unis, selon un comptage réalisé par l'AFP à partir de sources officielles lundi à 8H00 GMT.

Avec près de 25.000 morts, l'Europe est le continent le plus durement touché. Faute de vaccin ou de traitement éprouvé contre la maladie de Covid-19, plus de trois milliards de personnes sont toujours confinées.

"Il devient de plus en plus évident que les mesures de confinement actuellement en place dans toute l'Europe devront être prolongées pendant une bonne partie de l'été, ce qui aura un impact supplémentaire sur l'activité des entreprises", a prévenu Michael Hewson.

Dans ce contexte, les prix du pétrole atteignaient "leur niveau le plus bas depuis 17 ans, les capacités de stockage continuant à se remplir, alors que la demande mondiale s'effondre", a-t-il affirmé.

Le prix du brut West Texas Intermediate (WTI), référence aux Etats-Unis, a perdu 5,3% à 20 dollars le baril, tandis que celui du baril de Brent de la mer du Nord était de 23 dollars, en baisse de 6,5%, lundi sur les marchés asiatiques, des niveaux jamais vus depuis 2003.

Côté devises, la monnaie européenne faiblissait vis-à-vis du dollar. Vers 09H00 GMT (11H00 à Paris), l'euro perdait 0,44% face au billet vert, à 1,1092 dollar.

Sur le marché de la dette, les taux à 10 ans des pays européens étaient stables.

(AFP)

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