Le FEC revoit à la baisse ses prévisions de croissance pour 2019

Mouna Ettazy | Le 1/7/2019 à 14:35

Le Fonds d’équipement communal a actualisé ses prévisions financières et comptables pour l’exercice en cours. Le résultat net et le produit net bancaire devraient être en baisse par rapport aux prévisions publiés en 2018. Toutefois, ces deux indicateurs s’afficheraient en hausse en comparaison avec l’exercice précédent.

Les prévisions comptables et financières du Fonds d’équipement communal (FEC) pour l’exercice 2019 ont été actualisées, d’après le prospectus publié et visé par l’Autorité marocaine du marché des capitaux à l’occasion de l’émission d’emprunt obligataire prévue par le fonds à hauteur de 2 milliards de DH.

Le FEC prévoit un résultat net de 298 millions de DH à fin 2019, enregistrant ainsi une hausse de 10,37% par rapport à 2018 et une baisse de 11,6% par rapport au résultat prévisionel publié en 2018.

Pour sa part, le produit net bancaire devrait s’établir à 541 MDH contre 607 MDH prévu auparavant, s’appréciant ainsi d’à peu près 10% en comparaison avec 2018 et reculant de 11% par rapport aux prévisions initiales.

Le FEC a revu à la hausse les hypothèses du volume de l'activité prévisionnel des décaissements au titre de l'exercice 2019 qui devraient s’établir à 5,51 MMDH contre 4,51 MMDH initialement estimés.

Ce réajustement devra impacter à la hausse le montant des ressources à mobiliser pour atteindre 6,54 MMDH à fin 2019 contre 5,20 MMDH, peut-on lire sur le prospectus.

Les prévisions du FEC pour 2019 :

Source: FEC

Voici les mutations auxquelles le FEC doit faire face 

Le FEC souligne au niveau du prospectus que son environnement institutionnel, socio-économique et financier connait des mutations profondes marquées par des avancées importantes du processus de décentralisation. 

Ces mutations portent principalement sur :

> La montée en puissance des Collectivité Territoriale (CT) en tant qu’acteurs majeurs du développement territorial, et ce à travers notamment la mise en œuvre de la régionalisation avancée ;

> La mise en place de la dynamique de la régionalisation avancée à travers la promulgation des lois organiques portant sur les régions, les préfectures, les provinces et les communes ;

> Une urbanisation sans cesse croissante impliquant un élargissement des attentes et des besoins des citoyens en matière d’infrastructure, d’équipements et de services publics de proximité ;

> L’émergence de grandes métropoles nationales contribuant à la pérennisation des effets positifs induits par les politiques sectorielles et agissant sur le niveau d’attractivité de l’ensemble du pays ;

> Le développement de projets structurants capitalistique (transport urbain et interurbain, assainissement liquide et solide, grands équipements, etc) accompagnant les plans de développements urbain et nécessitant d’importants volumes de financement ;

> L’émergence avérée de nouveaux modes de gouvernance des services publics locaux à caractère industriel et commercial, à travers notamment les établissements de coopération intercommunale, les sociétés de développement régional, préfectoral, provincial et local ; 

>Une forte croissance du marché de la dette pour faire face aux besoins conséquents des CT en matière de financement de leurs investissements ;

> Le renforcement du poids de la dette en tant que source de financement des CT.

Face à ces enjeux, le FEC pourrait être amené à opérer, à court et moyen terme, un changement à travers :

> L’élargissement de son champ d’intervention :

- Financement de tous les domaines de compétences des CT ; 

- la montée en charge progressive de sa contribution dans le financement du développement local à travers un volume plus important des engagements ;

> la diversification et la mobilisation de ressources financières stables, plus compétitives et compatibles avec les spécificités des investissements locaux ;

> le développement de nouveaux métiers en vue de contribuer au renforcement des capacités de gestion des CT. Ces nouveaux métiers se présentent comme suit :

- l’assistance à maîtrise d’ouvrage pour améliorer les capacités d’exécution des projets des CT et partant d’absorption des ressources de financements ;

- le conseil stratégique, l’ingénierie financière contractuelle.

                 >> Lire aussi : Le FEC lance un emprunt obligataire de 2 milliards de DH

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