OPCVM. Voici comment s'explique le mouvement de rachats massifs du mois de mars

M. Ett. | Le 30/4/2019 à 15:37

Selon les données de Bank Al Maghrib, le marché des OPCVM a connu durant le mois de mars un mouvement massif de rachat, dépassant de loin les flux de souscriptions. Comment s'explique cette décollette ? Réponses. 

 

 

En mars, les rachats d'OPCVM ont dépassé les souscriptions, selon la dernière revue mensuelle de la conjoncture économique établie par Bank Al-Maghrib (BAM).

Une décollecte nette de 4,9 milliards de DH a été ainsi enregistré durant ce mois.

Selon un gestionnaire de fonds de la place, ‘’cette tendance est tout à fait normale’’. ‘’Le mois de mars est marqué par les arrêtés comptables. Pendant cette période, le nombre des rachats augmente significativement. Les institutionnels procèdent à des rachats pour dégager des plus-values sur les actifs détenus’’, explique-t-il.

Ce mouvement a concerné, plus précisément, les fonds Monétaires et les fonds Obligataires Moyen et long terme

‘’Généralement, et d’après nos observations, les OPCVM actions sont très peu concernés par ces mouvements de rachat. C’est la partie taux qui est la plus concernée par ce mouvement'', ajoute-t-il. 

La bonne performance des OPCVM Obligations peut également favoriser ce mouvement de rachat. ’’Les investisseurs qui détiennent ces actifs, et vu qu’ils dégagent une bonne performance, pourraient être tentés pour réaliser des sorties et dégager des plus-values peu avant les arrêtés comptables’’, poursuit notre source. 

Les OPCVM Obligations dégagent la deuxième plus forte hausse annuelle, après les OPCVM Contractuels. Les OPCVM CT et MLT affichent respectivement une hausse de 8,85% et de 4,99% en glissement annuel. 

Répartition de l’actif net par catégorie d’OPCVM en Mars 2019

Pour la partie taux, il y a une autre explication qui s’ajoute : ‘’la partie taux pèse beaucoup au niveau des portefeuilles des investisseurs’’, précise-t-il. 

S’agissant de la tendance globale du marché des OPCVM, notre source rappelle que ‘’2019 serait l'année des actifs obligataires’’ et que cette tendance va se maintenir pour la première partie de l’année. 

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