Après des résultats en retrait en 2017, Résidences Dar Saada se penche sur l’avenir. La société immobilière a présenté, ce 2 avril à Casablanca, les détails de sa vision stratégique 2018-2020, sur laquelle elle mise pour assurer une croissance pérenne.

C’est ainsi qu’après avoir été une entreprise axée particulièrement sur l’habitat social, Résidences Dar Saada veut explorer d’autres voies, à savoir le moyen-standing et l’Afrique subsaharienne.

"Sur le segment du moyen-standing, il n’y a pas beaucoup d’offre actuellement", estime Khalil Mengad, Directeur de la Stratégie à Résidences Dar Saada. "Ce n’est pas un segment structuré, et la demande n’y est pas satisfaite ni en quantité ni en qualité. C’est pour cela qu’il y a de belles opportunités", continue-t-il.

Le top management de RDS ambitionne de porter la part du moyen-standing dans le chiffre d'affaires à 25%, et ce à partir de 2018.

Quant à l’Afrique, M. Mengad affirme que RDS cible la production d'unités qui seront vendues à 250.000 ou 300.000 dirhams: "Ce seront des unités adaptés aux budgets des citoyens des pays où on va, et où la demande est forte", ajoute-il. Il explique par ailleurs que RDS s'attend à une contribution de l'Afrique de 10% au chiffre d'affaires global à l'horizon 2019, soit entre 200 et 250 MDH. 

La société précise également qu'elle est en plein lancement de son premier projet en Afrique subsaharienne, à Abidjan en Côte d'Ivoire; et qu'elle vient de signer deux conventions au Rwanda et à Djibouti.

Ceci étant, l’habitat social continuera à s'accaparer la part du lion dans l’activité de RDS: «L’habitat social sera toujours le cœur de notre business. Selon nos estimations, il représentera 60 à 70% du chiffre d’affaires sur la durée du plan", indique notre interlocuteur.

"Nous croyons à l’habitat social. C'est un produit qui est adapté au niveau du prix à une grande partie de la population marocaine. Mais il faut y apporter de l’innovation, mieux concevoir les projets, se démarquer par rapport à la concurrence... et c'est ce que nous allons faire" ajoute-t-il avec assurance.

En plus du renforcement de l’activité avec de nouveaux segments, Résidences Dar Saada affirme que le second pilier de son plan stratégique repose sur la bonne gestion du cash, tout en stabilisant l’investissement et en maîtrisant l'endettement.

En termes d’investissement, l’entreprise veut maintenir son rythme normal de décaissements, soit 1 MMDH par an, et une enveloppe de 450 MDH réservée à l’acquisition de nouveaux terrains sur toute la durée du plan. Par ailleurs, RDS affiche actuellement un gearing de 38%, et s’est fixé comme plafond un taux d’endettement de 40%.

La société ne compte pas recourir à de nouveaux financements pour accompagner son nouveau plan stratégique: "Aujourd'hui, le financement se fait par le fonds de roulement de la société ainsi que par son endettement actuel. Et vu que la société compte rester à un niveau d'investissement similaire à ce qui se faisait auparavant, elle ne nécessite pas de moyens supplémentaires", conclut pour sa part Fayçal Idrissi Qaitouni, Directeur général de Résidences Dar Saada.