Le bitcoin en passe de pulvériser le record des 10.000 dollars

| Le 28/11/2017 à 12:51

La monnaie virtuelle bitcoin grimpait fortement mardi, approchant du niveau record de 10.000 dollars, après avoir vu sa valeur multipliée par dix en moins d'un an, une flambée qui pourrait se poursuivre et avive les craintes de "bulle" spéculative.

 

Le bitcoin, que l'on achète et que l'on vend sur des plate-formes spécialisées sur internet, valait 9.855 dollars vers 09H00 GMT, selon des données compilées par l'agence Bloomberg. Le cours a bondi d'environ 50% ces deux dernières semaines.

Mi-octobre, la monnaie cryptographique s'échangeait encore à 5.000 dollars. La récente flambée est d'autant plus spectaculaire que le bitcoin avait commencé l'année autour de 1.000 dollars, avant de trébucher dans l'un des krachs qu'il connaît régulièrement.

Pour l'heure, il devrait poursuivre son ascension: "on ne voit à l'horizon aucun facteur susceptible de le faire retomber", indique à l'AFP Shane Chanel, du cabinet ASR Wealth Advisers à Sydney.

Sans existence physique, le bitcoin s'appuie sur un système de paiement de pair-à-pair basé sur la technologie dite "blockchain" ou "chaîne de blocs"; il s'échange sur des plateformes spécifiques sur internet et n'a pas de cours légal.

 

Il n'est pas régi par une banque centrale ou un gouvernement mais par une vaste communauté d'internautes et accepté dans un nombre grandissant de transactions (restaurants, immobilier...)

Pour ses défenseurs, il offre une alternative sécurisée aux devises traditionnelles: le "blockchain" rend les transactions infalsifiables car, afin de modifier une information, il faudrait la changer simultanément chez tous les utilisateurs.

Cette caractéristique intéresse fortement le secteur bancaire, où le "blockchain" pourrait ouvrir de nouveaux horizons, simplifier les transactions dématérialisées et générer des économies.

 Wall Street à l'affût 

L'américain CME, l'un des plus importants opérateurs boursiers mondiaux, a par ailleurs annoncé fin octobre qu'il allait proposer des produits dérivés permettant de spéculer sur le bitcoin.

A Wall Street, la banque d'affaires Goldman Sachs envisage également de spéculer dessus pour le compte de ses clients, avait indiqué à l'AFP début octobre une source proche du dossier. Sa rivale JPMorgan Chase s'est également dite "très ouverte" aux cryptomonnaies "proprement contrôlées et régulées".

 

L'arrivée de ces investisseurs institutionnels sur un marché jusqu'alors dominé par les acteurs individuels "pourrait rassurer sur le fait qu'il s'agit d'un objet d'investissement (normal) pour le système financier", explique à l'AFP Daisuke Yasaku, chercheur au Daiwa Institute of Research à Tokyo.

Pourtant, mi-septembre, le PDG de JPMorgan, Jamie Dimon, avait estimé que le bitcoin était une "escroquerie" destinée à "imploser". "C'est la définition même d'une bulle", abondait récemment le patron de Crédit Suisse, Tidjane Thiam.

Les montagnes russes du bitcoin avivent la crainte d'un emballement spéculatif. A son lancement en février 2009, un bitcoin ne coûtait que quelques centimes...

 Spectre d'une bulle 

"C'est quelque chose qui n'a pas de valeur intrinsèque, qui peut s'effondrer du jour au lendemain", argumentait courant novembre auprès de l'AFP le prix Nobel d'Economie Jean Tirole.

Jusqu'à présent, les grandes banques se sont gardées de toucher directement au bitcoin, sonnant au contraire volontiers l'alarme face à une devise très prisée pour des transactions illicites, parce qu'elle échappe à tout contrôle.

La faillite de la plateforme d'échange MtGox en 2014 avait mis en exergue les risques inhérents aux cryptomonnaies.

Faute de "régulation", "les gains peuvent être colossaux, mais les risques de mouvements (paniques) de vente tout autant", prévient dans une note James Hughes, analyste du courtier britannique AxiTrader.

La Chine a banni en septembre les échanges de monnaies cryptographiques sur les plateformes du pays en assurant vouloir contrer les "activités illégales" mais également endiguer les risques potentiels pour son système financier.

L'interdiction chinoise a momentanément chahuté le marché, mais les cours ont rapidement repris leur irrésistible ascension.

"Il n'y a pas de critère clair pour évaluer le bitcoin", observe Daisuke Yasaku. "Difficile donc de décider si la bulle va réellement éclater, ou même simplement s'il s'agit d'une bulle".

Vous avez un projet immobilier en vue ? Yakeey & Médias24 vous aident à le concrétiser!

Si vous voulez que l'information se rapproche de vous

Suivez la chaîne Médias24 sur WhatsApp
© Médias24. Toute reproduction interdite, sous quelque forme que ce soit, sauf autorisation écrite de la Société des Nouveaux Médias. Ce contenu est protégé par la loi et notamment loi 88-13 relative à la presse et l’édition ainsi que les lois 66.19 et 2-00 relatives aux droits d’auteur et droits voisins.
lire aussi
  • | Le 19/5/2024 à 10:14

    Immobilier. Arrondissement par arrondissement, voici les prix pratiqués à Casablanca en 2023

    Sidi Moumen, Hay Hassani, Aïn Chok, Maarif, Ain Sebaa ou Anfa,... L'immobilier d'un arrondissement à un autre change. Où se concentrent les ventes immobilières au sein du grand Casa en 2023 ? Comment se sont comportés les prix ? Les données exclusives fournies par notre partenaire Yakeey apportent la réponse.
  • | Le 17/5/2024 à 15:08

    CFG Bank : indicateurs en forte hausse à fin mars, RNPG 2024 attendu en hausse de 40% à 50%

    Le groupe affiche une forte hausse de ses indicateurs à tous les niveaux à fin mars. Le PNB progresse de 44%. Le RBE progresse à un rythme plus soutenu, du fait d'une bonne maîtrise des charges qui croissent moins vite que le PNB. Le RNPG 2024 du groupe devrait progresser entre 40% et 50%.
  • | Le 17/5/2024 à 14:00

    Disway : baisse de 9% du chiffre d’affaires à fin mars

    Le segment Volume a vu son chiffre d’affaires reculer de 11,6% du fait de retards de plusieurs projets, de la baisse de la demande sur plusieurs produits technologiques en raison de la hausse des droits de douanes et de la rupture de plusieurs segments de produits à cause des incidents en mer Rouge.
  • | Le 17/5/2024 à 10:38

    Crédit du Maroc : hausse de 16,5% du RNPG au 1er trimestre 2024

    Le groupe affiche une bonne tenue des crédits avec un encours en hausse de 7,1% à 53,2 MMDH. Le PNB progresse de 10% du fait de la bonne tenue des marges d’intérêts et sur commissions.
  • | Le 16/5/2024 à 15:53

    Oncorad : “D’ici début 2026, nous souhaitons tripler la valeur du groupe” (Redouane Semlali)

    Il y a un an, le groupe Oncorad annonçait une levée de fonds de 458 MDH auprès de CDG Invest Growth et STOA. Depuis, quels sont les changements structurels et les développements qui ont été menés ? Création de holdings, acquisition de foncier... Redouane Semlali, PDG et cofondateur du groupe, nous en dit plus.
  • | Le 15/5/2024 à 16:57

    BKGR anticipe une hausse de 13,4% de la capacité bénéficiaire de la cote cette année à 33,2 MMDH

    L’industrie devrait voir sa capacité bénéficiaire progresser de 15,6% à 17,7 MMDH. Les financières devraient enregistrer une croissance de 10,7% à 13,8 MMDH. La capacité bénéficiaire des assurances devrait s’apprécier en 2024 de 14% à 1,7 MMDH. La masse des dividendes en 2024 est également attendue en hausse de 6,3% à 21 MMDH.