Tourisme : Dakhla tire son épingle du jeu grâce au marché intérieur (opérateurs)
Depuis juin 2020, Dakhla a connu une fréquentation exponentielle de la part des nationaux, qui la distingue du reste du Maroc. Largement insuffisant pour rattraper l’absence de visiteurs étrangers, ce nouveau marché domestique contribuera cependant à l'explosion de l'activité touristique dès la réouverture des frontières.
Tourisme : Dakhla tire son épingle du jeu grâce au marché intérieur (opérateurs)
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Samir El Ouardighi
Le 17 janvier 2022 à 17h53
Modifié 17 janvier 2022 à 17h58Depuis juin 2020, Dakhla a connu une fréquentation exponentielle de la part des nationaux, qui la distingue du reste du Maroc. Largement insuffisant pour rattraper l’absence de visiteurs étrangers, ce nouveau marché domestique contribuera cependant à l'explosion de l'activité touristique dès la réouverture des frontières.
« À quelque chose, malheur est bon », cite d'emblée Sébastien Deflandre, fondateur de l’hôtel Océan Vagabond, pour qui la crise sanitaire aura au moins eu le mérite de permettre à Dakhla d’être mieux connue par de nombreux Marocains.
En effet, les fermetures à répétition des frontières nationales ont incité de nombreux nationaux à découvrir la ville, naguère fréquentée majoritairement par des visiteurs étrangers.
"Nous sommes ainsi passés d’un taux de fréquentation des nationaux de 5% en 2020, à 25% en 2021, avec un véritable rush de clients marocains séduits par le kite-surf et les paysages désertiques, qui changent des destinations classiques et archi-connues comme Marrakech et Agadir."
Les nationaux ont permis au secteur de survivre en attendant le retour des étrangers
La mise à disposition de plusieurs vols quotidiens vers Dakhla par Royal Air Maroc et l’impossibilité de séjourner à l’étranger durant les fêtes de fin d’année ont encouragé ce tourisme interne.
"Si la hausse des arrivées de locaux n’a pas empêché la fermeture de quelques établissements, elle a quand même permis à ceux restés ouverts de pouvoir payer leurs charges en attendant la réouverture des frontières, et le retour des touristes étrangers qui constituent toujours notre principale activité", explique Sébastien Deflandre. L'hôtelier tient à rappeler que le rush observé, notamment durant les vacances scolaires, reste largement insuffisant pour retrouver le taux d'occupation qui atteignait 80% avant la crise.
"Le tourisme domestique restera toujours insuffisant pour remplir les 48 hôtels de la ville, mais l’augmentation quasi exponentielle des arrivées des nationaux ouvre de belles perspectives de remplissage hôtelier, lorsque les frontières internationales rouvriront à la fin du mois courant."
"À moins d’une nouvelle prolongation de la fermeture, le secteur table en effet sur une forte reprise d’activité à partir de février prochain, voire mars au plus tard, avec une conjonction des arrivées étrangères et nationales", conclut Deflandre qui espère une fin de crise imminente.
La crise sanitaire a fait émerger une nouvelle destination phare
Tout aussi optimiste que son confrère, Khalil Ajana, qui dirige l’hôtel Dakhla Attitude, confirme que la crise sanitaire a fait de la ville une nouvelle destination touristique pour les Marocains. Ces derniers, qui ne la connaissaient pas, lui ont donc permis de survivre, notamment durant la saison estivale.
« Grâce aux nombreux reportages effectués sur place, Dakhla est devenue une destination phare du tourisme domestique, qui va beaucoup se développer à l’avenir, à l’image du Marrakech des années 2000. Connue à l’international comme un spot mondial de kite-surf, la ville devrait logiquement redémarrer en mars si l’ouverture des frontières a bien lieu le 31 janvier prochain », estime le directeur de Dakhla Attitude, spécialisé dans l’hébergement des kite-surfeurs.
Un taux de remplissage hôtelier prévisionnel de 80% à 100% pour 2022
Qualifiant sa ville de véritable exception dans le paysage touristique national, Omar Alaoui Belghiti, vice-président du CRT de la région Oued Eddahab, avance que Dakhla est la seule destination du Maroc à avoir, durant la crise sanitaire, développé et conquis un nouveau marché émetteur de touristes locaux.
« En effet, si l’activité pré-crise était assurée en grande majorité par les étrangers, ce sont les arrivées nationales qui ont permis de sauver le secteur. Malgré les fermetures ponctuelles de frontières, le nombre de nuitées dans les hôtels classés est passé de 44.000 en septembre 2020, à 90.000 durant le même mois de 2021, soit quasiment le double grâce aux arrivées des touristes locaux », conclut le vice-président du CRT.
Selon Omar Alaoui Belghiti, la réouverture des frontières rimera avec un taux d’occupation hôtelier compris entre 80% et 100% durant toute l’année 2022.
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Le 17 janvier 2022 à 17h53
Modifié 17 janvier 2022 à 17h58