Les fossiles de Carinodens acrodon ont été découverts dans la mine de phosphate de Sidi Chennane, située dans le bassin d’Oulad Abdoun (Khouribga), une région connue pour sa richesse en vestiges paléontologiques du Crétacé supérieur. Cette découverte s'inscrit dans une série de nouvelles espèces identifiées ces dernières années, mettant en lumière la diversité exceptionnelle des mosasaures marocains à la fin du Crétacé.

L’étude, publiée dans la revue Diversity, décrit cette espèce comme conservant des traits primitifs par rapport à ses congénères, tels que Carinodens minalmamar et Carinodens belgicus.

Les dents de Carinodens acrodon se caractérisent par une couronne haute et pointue, contrairement aux dents plus basses et aplaties typiques des autres espèces du genre. Cette morphologie pourrait indiquer une alimentation différente, ciblant des proies à carapace dure mais plus fines, telles que des ammonites ou des crustacés.

La découverte de Carinodens acrodon porte à trois le nombre d’espèces de Carinodens identifiées dans les phosphates marocains, contribuant à un tableau plus large de l’hyperdiversité des mosasaures dans cette région. Selon l’étude, au moins 16 espèces de mosasaures coexistaient dans le Maastrichtien supérieur du Maroc, faisant de cette faune marine l'une des plus diversifiées jamais enregistrées pour l'ère Mésozoïque.