Hydrocarbures : 16 nouvelles sociétés accréditées, une capacité de stockage supplémentaire de 20.000 m3 prévue à fin 2024
La consommation des produits pétroliers à fin 2023 a baissé de 2% par rapport à 2022. Plusieurs produits pétroliers n’atteignent pas encore la capacité de stockage réglementaire des 60 jours et 16 nouvelles sociétés ont obtenu l’accréditation de distribution des produits pétroliers liquides (PPL).
Hydrocarbures : 16 nouvelles sociétés accréditées, une capacité de stockage supplémentaire de 20.000 m3 prévue à fin 2024
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Kenza Khatla
Le 3 octobre 2024 à 10h00
Modifié 3 octobre 2024 à 9h19La consommation des produits pétroliers à fin 2023 a baissé de 2% par rapport à 2022. Plusieurs produits pétroliers n’atteignent pas encore la capacité de stockage réglementaire des 60 jours et 16 nouvelles sociétés ont obtenu l’accréditation de distribution des produits pétroliers liquides (PPL).
Il s’agit là des plus importantes annonces faites par Leila Benali, ministre de la Transition énergétique, lors d’une réunion du groupe thématique temporaire (Chambre des représentants) chargé de la transition énergétique, tenue le 30 septembre dernier.
En 2023, une consommation en baisse de 2% par rapport à 2022
La consommation nationale des produits pétroliers s’élève, selon la présentation de la ministre consultée par Médias24, à 11,7 millions de tonnes en 2023, en baisse de 2% par rapport à 2022.
Elle est tirée par la consommation du gasoil, qui représente à elle seule 52% du total de la consommation nationale en 2023. Celle du gaz butane arrive en seconde position, avec 24% de la consommation nationale.
En troisième position, on retrouve le fioul, (8%), suivi du kérosène (7%), de l’essence (6%) et du propane (2%).
Distribution de PPL : 16 nouvelles sociétés accréditées, accord préalable pour 8 autres
Cette rencontre a également été l'occasion pour Leila Benali de revenir sur les principales problématiques du secteur des hydrocarbures, ainsi que les mesures mises en place pour y remédier.
La première a trait à l'octroi d'accréditations pour la distribution des produits pétroliers liquides, dont les conditions ont été jugées par le Conseil de la concurrence comme étant relativement compliquées.
Pour pallier cette problématique, le ministère de la Transition énergétique a simplifié ces conditions. Ce qui a permis d'accréditer, à fin septembre 2024, 16 nouvelles sociétés, dont 78% des stations-service ont été créées en milieu rural. Le nombre de sociétés de distribution des PPL est ainsi passé de 19 à 35 distributeurs.
Selon nos informations, parmi les 16 sociétés nouvellement accréditées, figurent notamment la société Appollo, ainsi qu'Alamia Oil, Petrostar, et Samir.
Le ministère a également donné son accord préalable pour l'accréditation de huit autres sociétés pour l'activité de distribution des produits pétroliers liquides.
Ainsi, depuis le début du mandat du gouvernement actuel, il a été procédé à la création de 590 stations de vente de carburants, avec un investissement de 1,77 milliard de DH, ayant permis de créer 2.950 emplois.
Seuls trois produits pétroliers dépassent la capacité de stockage réglementaire de 60 jours
Leila Benali a par ailleurs évoqué la capacité de stockage des produits pétroliers qui n’atteint pas encore les 60 jours réglementaires pour la totalité de ces produits.
La capacité de stockage actuelle s’élève à 3 millions de m3, répartie comme suit :
- 2,2 millions de m3 pour les produits pétroliers liquides, dont 90% liés aux ports;
- 799.000 m3 pour les gaz de pétrole liquéfiés, dont 91% liés aux ports.
Dans le détail, cette capacité est répartie comme suit entre les différents produits pétroliers :
- 53% pour le gasoil, soit 1,6 Mm3;
- 25% pour le gaz butane, soit 750.000 m3;
- 9% pour l’essence, soit 288.000 m3;
- 6% pour le fioul, soit 196.000 m3;
- 5% pour le kérosène, soit 138.000 m3;
- 2% pour le gaz propane, soit 49.000 m3.
En termes de capacité de stockage en jours de consommation, seuls l’essence (109 jours), le gasoil (81 jours) et le fioul (74 jours) dépassent le niveau réglementaire des 60 jours de consommation. Celle du kérosène s’élève, elle, à 48 jours, contre 55 jours pour le gaz butane, et 33 jours pour le gaz propane.
À fin 2024, une capacité de stockage supplémentaire de près 20.000 m3
Ainsi, pour améliorer la capacité de stockage nationale de ces produits, parmi les mesures entreprises par le ministère de la Transition énergétique figure l’accompagnement de la réalisation des projets programmés par les particuliers pour la création de capacités supplémentaires.
Depuis le début du mandat du gouvernement actuel, de nouvelles capacités de stockage atteignant 11,1 millions de m3 sont exploitées, ayant nécessité un investissement de près de 2,8 milliards de DH (MMDH). Ce qui a permis d’augmenter de 20 jours de consommation nationale la capacité de stockage de gasoil, contre 28 jours pour l’essence, et 16 jours pour le gaz butane.
D’ici fin 2024, le gouvernement prévoit d’augmenter les capacités actuelles de stockage de près de 20.000 m3, avec un investissement d'environ 197 millions de DH (MDH). Celles-ci permettront ainsi d’augmenter d’un jour de consommation nationale la capacité actuelle de stockage de gasoil, de deux jours celle de l’essence.
À l’horizon 2026, un investissement supplémentaire de près de 750 MDH est prévu par le ministère pour la mise en place d’une capacité supplémentaire de stockage d’environ 324.000 m3 et qui permettra d’augmenter de 11 jours de consommation nationale la capacité de stockage de gasoil, de 11 jours celle de l’essence, et de deux jours celle du gaz propane.
Prix, gouvernance, cadre réglementaire...
Outre la simplification des accréditations pour la distribution des PPL et l'augmentation de la capacité de stockage nationale, le ministère a également mis en place d'autres mesures pour accompagner le développement du secteur. Il s'agit notamment de :
- l’accompagnement de la politique de libération des prix des produits pétroliers liquides;
- le développement d’un système de gouvernance et la maîtrise du secteur des hydrocarbures;
- le développement du cadre réglementaire et juridique pour l’accompagnement des changements que connaît le secteur pétrolier aux niveaux national et international;
- le maintien du pouvoir d’achat des consommateurs, à travers notamment la subvention des prix de gaz butane, et le maintien de la stabilité de la tarification électrique, malgré l'augmentation des prix des matières premières pour la production de l'électricité, dont le fioul et le charbon.
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