Le journal The Australian a publié ce lundi 27 mai un petit article dans sa rubrique Margin Call avec pour titre "Andrew Forrest, the ‘Moroccan minister’ and a lot of pent-up energy". Comprenez : "Andrew Forrest, la 'ministre marocaine' et beaucoup d’énergie refoulée".

Dans cet article, le protagoniste est Andrew Forrest, PDG de Fortescue. C’est la deuxième fortune d’Australie. Surnommé par la presse australienne "Twiggy", il est suivi et fait régulièrement la Une des journaux.

L’article tourne autour d’une photo où l’homme fort de Fortescue est vu embrassant une dame dont le visage n’est pas visible. L’identité de celle-ci est difficile à vérifier avec certitude sur la photo.

Selon le journal australien, la photo volée aurait été prise récemment à Paris.

C’est là que le journal cite la ministre marocaine. "Les recherches de Margin Call nous ont amenés à croire que la femme concernée est la ministre marocaine de l’Energie, Leila Benali, qui se retrouve par hasard dans l’orbite de 'Twiggy' – qu’il s’agisse de recevoir officiellement Forrest et une délégation de Fortescue dans la capitale marocaine, Rabat, en février, ou de tomber sur lui à Davos un mois plus tôt", avance le journal dans son article.

Ce dernier n’explique ni ne détaille les raisons et les preuves qui l’ont conduit à tirer cette conclusion. Selon la même source, le service communication du PDG de Fortescue a refusé de commenter l’information. Il n’a ni infirmé ni confirmé.

Ces questions de relations amicales, affectueuses ou plus, relèvent bien entendu de la vie privée. Si Médias24 a décidé de consacrer un article à ce sujet, ce n’est qu’en raison du conflit d’intérêts potentiel si l’information est avérée.

Il se trouve qu’Andrew Forrest opère dans le secteur de l’énergie et a été reçu à Rabat par la ministre dans le cadre de leur activités professionnelles et officielles.

Par ailleurs, Fortescue a signé récemment une joint-venture avec OCP pour un projet dans le cadre du secteur de l’hydrogène vert.

Y a-t-il ou non conflit d’intérêts ? C’est la seule question valable à soulever dans le cadre de ce sujet.

Médias24 a relevé l’information plus tôt dans la journée, mais nous avons temporisé avant de la publier, le temps de contacter la principale concernée. Leila Benali n’a pas encore réagi à nos sollicitations.

En tant que personne, elle a droit au respect de sa vie privée. Mais en tant que responsable publique, elle a l’obligation de répondre aux questions légitimes sur les soupçons de conflit d’intérêts.