Fès : le conseil de la ville est quasiment à l'arrêt, entre élus confrontés à la justice et difficultés de budget
Situation budgétaire difficile pour la ville de Fès dont le conseil communal peine à élaborer un budget visé par la Wilaya. L’implication de certains élus dans des affaires judiciaires complique la situation.
Fès : le conseil de la ville est quasiment à l'arrêt, entre élus confrontés à la justice et difficultés de budget
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Sara Ibriz
Le 13 avril 2024 à 15h24
Modifié 15 avril 2024 à 6h53Situation budgétaire difficile pour la ville de Fès dont le conseil communal peine à élaborer un budget visé par la Wilaya. L’implication de certains élus dans des affaires judiciaires complique la situation.
“La commune est quasiment à l’arrêt”, déplore Mohamed Khyi, président du groupe PJD au sein du conseil communal de Fès. Pour lui, de multiples raisons expliquent cette situation. Parmi elles, la mauvaise gestion de certains élus prouvée par les affaires judiciaires dans lesquelles ils sont impliqués.
Notre interlocuteur n’y va pas de main morte. Il incrimine le président du conseil communal, Abdeslam Bekkali, pour la situation dont “souffre” la ville de Fès dont l’entretien des espaces verts et les services de propreté ont reculé.
“Il suffit de faire un tour en ville pour apercevoir les ordures dans les rues sombres qui plus est, en raison des pannes au niveau de l’éclairage public. Les marchés sont en plein chaos. La ville souffre mais il n’y a pas de budget alloué aux équipements. Pour la deuxième année consécutive, les budgets proposés ont été refusés par l’autorité administrative. Seules des dépenses ont été accordées par la Wilaya, sur la base du budget de 2022”, explique-t-on de même source.
Pour rappel, le budget de la ville de Fès n’a pas été visé par le ministère de l’Intérieur en 2023. La commune de Fès a alors reçu un budget établi par le wali sous forme d’arrêté. Elle n’était pas en mesure d’engager des dépenses d’investissement qui concernent des équipements communaux tels que la voirie, les espaces verts, l’éclairage public etc.
Selon Mohamed Khiyi, “la part de TVA perçue par la commune est de 7 MMDH, complètement versée dans les dépenses obligatoires ; à savoir l’exécution des jugements, le paiement des factures d’eau et d’électricité, ainsi que les créances de la SDL chargée de l’entretien de la propreté”.
Pour notre interlocuteur, l’une des causes de cette situation n’est autre que la mauvaise gestion financière des élus “tombés pour corruption, ainsi que ceux encore poursuivis”.
De plus, il accuse “le président d'être le responsable des problèmes liés aux dossiers de développements de la ville, avec les élus qui n’ont aucune compétence et aucun encadrement politique”.
Contacté par nos soins, le président du conseil communal de Fès, Abdeslam Bekkali, n’a pas donné suite à nos sollicitations à l’heure où nous écrivions ces lignes. Rappelons qu’il a été innocenté par la section financière de la Cour d’appel de Fès, dans une affaire de dissipation de deniers publics. Son adjoint, Abdelkader Boussairi, aux côtés d’autres accusés, a été condamné à cinq ans de prison ferme.
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