Le médicament générique a permis 22,7 MMDH d'économies aux patients et à l'Etat (FMIIP)

Des chiffres intéressants sur l’utilisation des médicaments génériques au Maroc ont été révélés par la Fédération marocaine de l’industrie et de l’innovation pharmaceutiques lors du 39e Congrès médical national de la Société marocaine des sciences médicales. 

Le médicament générique a permis 22,7 MMDH d'économies aux patients et à l'Etat (FMIIP)

Le 13 février 2024 à 18h13

Modifié 13 février 2024 à 18h13

Des chiffres intéressants sur l’utilisation des médicaments génériques au Maroc ont été révélés par la Fédération marocaine de l’industrie et de l’innovation pharmaceutiques lors du 39e Congrès médical national de la Société marocaine des sciences médicales. 

Le 39e Congrès médical national de la Société marocaine des sciences médicales (SMSM), tenu du 9 au 11 février à Casablanca, a été l'occasion de traiter plusieurs thématiques comme dont celui de l’accès équitable aux médicaments et aux produits de santé.

22,7 MMDH ont été économisés grâce aux médicaments génériques entre 2015 et 2021

Les gains économiques générés par le générique en 2021 ont atteint 3,8 MMDH, a relevé la Fédération marocaine de l’industrie et de l’innovation pharmaceutiques (FMIIP). Au total, 22,7 MMDH de gains ont été cumulés entre 2015 et 2021.

"Si l’on prend par exemple les antiviraux, il y a une économie de 1,45 MMDH. Sur les antiulcéreux, 1 MMDH sont économisés chaque année, pour les patients et les caisses de l’Etat, grâce aux génériques", a souligné la FMIIP.

"En 2020, concernant les antidiabétiques, nous avons pu soigner grâce aux génériques un diabétique sur cinq. En 2000, nous n’arrivions à soigner qu’un diabétique sur 21 car le coût était élevé", ajoute-t-elle.

La pénétration du générique au Maroc est actuellement de 46%. Aux Etats-Unis et en Allemagne, cette pénétration atteint respectivement 80% et 70%, souligne la même source.

Le secteur du médicament en chiffres

La Fédération marocaine de l’industrie et de l’innovation pharmaceutiques s’est également arrêtée sur les chiffres du secteur du médicament. Les voici :

- 54 EPI (équipement de protection individuelle) ;

- 12.000 pharmacies d’officine et 63 grossistes répartiteurs ;

- 60.000 emplois directs et indirects au total ;

- plus de 21 MMDH de chiffre d’affaires en 2022 (comprend le chiffre privé, le chiffre des marchés publics, le chiffre des ventes aux cliniques et aux hôpitaux) ;

- 2 MMDH de contribution fiscale ;

- 5,2% du PIB du secteur industriel et 1,5% du PIB national ;

- en 2023, la part du marché du générique dans le marché privé est de 46,8% en unités. La part de marché demeure cependant très faible et en deçà des ambitions du Maroc pour réussir le vaste chantier de la sécurité sociale, estime la Fédération.

Quels champs et aires thérapeutiques au Maroc ?

La FMIIP a également donné un aperçu sur les champs et les aires thérapeutiques au Maroc. La Fédération fait mention d’une accessibilité à tous les types de médicaments classiques et innovants et à une large gamme de produits couvrant toutes les aires thérapeutiques, notamment la chimiothérapie à base d’hormones, les poches pour l’alimentation parentérale, l’usine d’hormonologie, les formes complexes, les seringues préremplies, l’insuline, la fabrication de l’aérosol ainsi que la fabrication de biotech, des vaccins, des anticancéreux, des hormones, des inhalateurs et des antipaludéens.

Pour libérer le potentiel de l’industrie pharmaceutique marocaine, la FMIIP recommande de soutenir la fabrication locale pour améliorer l’accès au médicament au Maroc, à travers la mise en place de leviers d’action publique en vue de favoriser le médicament produit localement.

Elle appelle également à l'accélération de la publication de l’ensemble des protocoles thérapeutiques et leur mise en œuvre et mettre en œuvre l’Agence nationale du médicament qui permettra une transparence globale du secteur de la santé, une meilleure gouvernance et une optimisation du processus réglementaire.

Le partenariat public-privé est aussi cité comme une recommandation essentielle notamment pour les produits chers et les maladies chroniques.

Pour la FMIIP, faire du Maroc une plateforme de recherche clinique passe par le renforcement des centres de bioéquivalence, la création de nouvelles CRO et la réalisation davantage d’études cliniques en vue de favoriser l’accès rapide aux médicaments et aux dispositifs médicaux innovants.

De plus, elle préconise de développer un écosystème de formation et un pôle africain d’innovation pharmaceutique et vaccinale et de renforcer la production du médicament "made in Morocco".

Intervenant à leur tour à l’occasion du 39e Congrès médical national, Les Entreprises du Médicament au Maroc (LEMM) ont consacré une présentation à l’accès équitable à l’innovation thérapeutique.

De son côté, la Fédération marocaine des acteurs de la santé s’est arrêtée sur la mise en place d’un hub marocain souverain de l’industrie médicale, comme locomotive africaine ouverte au monde arabe et à l’international.

 

 

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