Portrait. Le style Jouahri : rigueur d'abord

Abdellatif Jouahri a obtenu le prix du "Meilleur banquier central en Afrique au titre de l’année 2024", décerné par le magazine financier international "The Banker". Une distinction de plus pour un homme qui a et qui continue de façonner l’histoire économique du pays, gérant plusieurs grandes crises financières et accompagnant le secteur bancaire dans son expansion nationale et continentale. Portrait.

Portrait. Le style Jouahri : rigueur d'abord

Le 3 janvier 2024 à 17h20

Modifié 4 janvier 2024 à 15h16

Abdellatif Jouahri a obtenu le prix du "Meilleur banquier central en Afrique au titre de l’année 2024", décerné par le magazine financier international "The Banker". Une distinction de plus pour un homme qui a et qui continue de façonner l’histoire économique du pays, gérant plusieurs grandes crises financières et accompagnant le secteur bancaire dans son expansion nationale et continentale. Portrait.

Abdellatif Jouahri est sans conteste l’une des personnalités économiques les plus respectées au Maroc et au-delà des frontières... En atteste le récent prix de meilleur banquier central en Afrique au titre de l’année 2024 accordé au wali de Bank Al-Maghrib.

Connu pour son grand sens de l’intérêt public, sa compétence, sa verve, son franc-parler, il a façonné à son image la représentation que les citoyens se font du parfait gouverneur de Banque centrale. Avant lui, plusieurs autres personnalités avaient occupé cette haute fonction. Pourtant les Marocains s'en souviennent rarement, ne les connaissant pas vraiment car, hormis les initiés, personne ne s’intéressait de près au rôle de la Banque centrale ni de son gouverneur. Avec son style propre, Jouahri a popularisé cette fonction et a remis Bank Al-Maghrib au cœur du jeu économique et financier du pays.

Quand il a été nommé en avril 2003 à la tête de la Banque centrale, les analystes et banquiers disaient à l’époque que le come-back du patron de la BMCE était une simple tentative du pouvoir de mettre un homme fort qui pourrait contrer les velléités expansionnistes d’un certain Othman Benjelloun, qui avait alors tenté de mettre la main sur la SNI...

Le Roi Mohammed VI a reçu, le 22 avril 2003 au Cabinet Royal à Rabat, Abdellatif Jouahri. (C) LeMatin.

Les deux hommes se connaissent bien, et l’on disait qu’ils avaient un passif à régler ; Jouahri ayant été président de la BMCE depuis plus de dix ans, avant son rachat en 1996 par Benjelloun, et son 'débarquement' par ce dernier. Cette histoire de la revanche d’un Jouahri contre un banquier qualifié alors de "très gourmand" fascinait les milieux financiers, et tout le monde guettait les gestes du nouveau wali en les interprétant à l’aune de cette rivalité personnelle.

Mais Abdellatif Jouahri fera vite oublier cette 'fable' par le travail réalisé depuis au sein de la Banque centrale, aussi bien dans les moments de faste économique qu'en période de crise. Aujourd’hui, personne ne se rappelle le match Jouahri-Benjelloun. Quand on évoque Jouahri dans le landerneau économique, on parle d’un homme qui a fait beaucoup pour le pays et pour le secteur bancaire. Certains décrivent un homme conservateur, trop prudent, "un des meilleurs élèves" des institutions de Bretton Woods. Quand d’autres estiment qu’il a été le gardien du temple de la stabilité financière du Royaume, et que sa prudence a été la clé de la sauvegarde de la souveraineté économique du pays. EN d'autres termes, il n'a pas été conservateur, mais rigoureux.

Les deux ont peut-être raison quand on analyse le parcours de l’homme à la tête de la Banque centrale, les grandes décisions qu’il a prises, sa ligne de conduite…

Banques marocaines : l’expansion dans la prudence

Quand il arrive en avril 2003 à la tête de la Banque centrale, le secteur bancaire bouillonne. C’est le début d’une nouvelle doctrine qui s’installe dans l’économie marocaine : celle de la création de champions nationaux financiers, capables de rivaliser avec les banques étrangères et de former la locomotive de développement du pays. La fusion Attijari-Wafabank, qui donnera naissance à la première banque du pays Attijariwafa bank, se fera sous son ère. La montée en puissance de BMCE Bank, devenue Bank of Africa, aura lieu également à la même période. Idem pour la transformation de l'ancienne BCP en banque mutualiste, aujourd’hui deuxième banque du pays.

Un trio qui grandira sous l’œil bienveillant mais particulièrement rigoureux de son régulateur, qui a fait de la stabilité du système financier sa ligne rouge dans la gestion du secteur bancaire dont il est le tuteur. Sa méthode : chacun peut avoir les ambitions qu’il veut, mais à condition d’être solide, bien doté en fonds propres et en respectant à la lettre les normes prudentielles.

Abdellatif Jouahri s’est toujours montré intraitable sur ce point, quitte à froisser quelquefois ses 'poulains' qui étaient obligés de faire appel à leurs actionnaires, au marché de la dette, à convertir leurs dividendes en capitaux propres pour se mettre aux normes et pouvoir continuer de croître. Et la crise des subprimes qui a secoué le monde en 2008, faisant tomber de grandes banques internationales, lui donnera raison. Au Maroc, aucune de nos banques n’a vacillé, car elles étaient d’abord relativement déconnectées de la planète finance, mais surtout bien dotées en fonds propres et capables de résister à n’importe quel stress bilanciel.

Et quand il fallait servir les banques en liquidités, la manne qui faisait énormément défaut à partir de 2008, Jouahri sortait de son conservatisme et servait les banques comme jamais aucun gouverneur ne l’avait fait avant lui: avec l’outil classique des refinancements à 7 jours, mais aussi et surtout en faisant passer de manière graduelle, pour une première historique, le taux de la réserve obligatoire de plus de 16% à zéro ! Une injection directe de liquidité dont ne rêvaient pas les banquiers marocains.

Règles prudentielles : Jouahri, plus royaliste que le roi...

Les banques ayant prouvé leur solidité et réussi le test de la crise de 2008, Jouahri serra davantage la vis, conforté par ce qui semblait à l’époque un excès de prudence. Sa gestion de la crise est saluée par ses pairs à l’international, et il est désigné plusieurs années de suite parmi les meilleurs banquiers centraux du monde.

Quand le secteur bancaire mondial s’apprête à connaître de grands changements réglementaires, Jouahri est ainsi aux premières loges pour appliquer les nouvelles règles dans son pays. Règles de Bâle II, puis de Bâle III, Jouahri est même plus royaliste que le roi.

Quand les régulateurs mondiaux se mettent d’accord sur un seuil minimal d’un ratio de solvabilité à 8% pour les fonds propres durs, Jouahri exige de ses banquiers de faire encore plus. Idem pour les autres règles prudentielles trop gourmandes en fonds propres, et exigeant une nouvelle grille plus serrée de lecture du risque de crédit. Résultat : toutes les banques se ruent vers les opérations d’augmentation de capital, d’endettement en quasi-fonds propres et autres mécanismes de financement du haut du bilan.

Nos banques sont ainsi considérées comme les institutions financières les plus solides dans la région, ce qui leur permettra d’étendre leur influence en dehors du Royaume, en rachetant notamment les filiales de banques françaises alors en proie à de grandes difficultés et voulant se recentrer sur des territoires moins risqués.

Là aussi, l’expansion africaine des banques marocaines, qui deviennent en moins de dix ans les premières banques du continent après les banques sud-africaines, se fait sous le contrôle de Bank Al-Maghrib : pour Jouahri, croître, c’est bien, mais encore une fois, sans grosse prise de risque, surtout dans des pays où le risque politique, monétaire, économique est très élevé.

Il instaure ainsi des stress tests réguliers, et la banque qui y échoue est appelée à passer à la caisse en renforçant son haut du bilan ou en réduisant ses expositions au risque. Ainsi, les banques marocaines installées en Afrique subsaharienne n’ont jamais connu de problème notable, malgré les vicissitudes de la vie politique et financière dans certains pays. Leur connaissance du terrain, leur solidité financière et leur proximité des marchés africains en ont fait des éclaireurs pour toutes les entreprises marocaines, publiques comme privées, désireuses de s’étendre dans le continent. Une politique qui a fait du Maroc un des poids lourds de la scène économique en Afrique.

L’indépendance de Bank Al-Maghrib, c’est lui

Mais au-delà de cette mission de supervision bancaire qui lui échoit en tant que gouverneur de la Banque centrale, Abdellatif Jouahri s’est illustré dans un autre domaine plus macro et inconnu jusque-là du grand public : la conduite de la politique monétaire. Et c’est là où le personnage façonnera sa plus grande œuvre : l’indépendance de Bank Al-Maghrib dans le cadre de sa mission principale qu'est la stabilité des prix.

Dès les premières années de sa prise de fonction, Abdellatif Jouahri tentera en effet de mettre Bank Al-Maghrib à la page de ce qui se fait dans le monde : la rendre indépendante du pouvoir politique, des pressions gouvernementales, et lui assigner comme principale mission la gestion des tensions inflationnistes. De nouveaux statuts de Bank Al-Maghrib sont promulgués une première fois en 2006, et revus pour renforcer davantage ce principe en 2019.

Dès lors, toutes les décisions du Conseil de Bank Al-Maghrib, organe souverain qui statue tous les trimestres sur la politique monétaire du pays, sont prises pour adhérer à cette mission centrale. Ce qui mettra Abdellatif Jouahri en porte-à-faux avec plusieurs politiques, ministres des finances et chefs de gouvernement, mais aussi avec la communauté des économistes, dont une majorité est issue de la gauche. Ces derniers estimant que la Banque centrale n’aide pas le pays dans sa politique de croissance, de création d’emplois, et que les décisions de Jouahri briment tous les efforts du pays en la matière.

La première confrontation sur ce registre éclate après le printemps arabe en 2011. Après une décennie de croissance moyenne de 4,5%, le Maroc connaît depuis cette date-là une baisse sensible de son potentiel de croissance, qui passe à 3,5% dans le meilleur des cas. Intellectuels et économistes exigent que Bank Al-Maghrib sorte de son conservatisme consistant à fixer son taux directeur en fonction des prévisions d’évolution des prix pour mettre cet instrument monétaire au service de la croissance, quitte à laisser l’inflation filer. Une idée que Abdellatif Jouahri a toujours réfutée, malgré les pressions qu’il a dû subir.

Après une première salve de baisse du taux du loyer de l’argent en 2008 et 2009 pour contrer la crise de liquidité née des subprimes, Abdellatif Jouahri renouera vite avec les hausses de taux, à la grande surprise des décideurs politiques et économiques. Il va à l'encontre de la tendance mondiale, à l'image des politiques accommodantes européennes et américaines ayant conduit à des taux proches de zéro, voire négatifs. Son argument : Bank Al-Maghrib n’a pas un bouton magique pour faire augmenter l’inflation et booster la croissance. Et si elle laisse faire, elle se privera de cartouches quand de nouvelles crises mondiales éclateront. Abdellatif Jouahri défend sa politique bec et ongles, contre tous, essuie les critiques, et y répond franco dans ses conférences de presse trimestrielles post-Conseil, qui sont devenues un des rendez-vous économiques les plus attendus par l’élite du pays. Et les plus appréciées par la communauté des journalistes.

Les cartouches de Jouahri contre les incertitudes

La crise du Covid lui donnera raison. Au moment où la pandémie frappe le monde et confine toutes les économies, en Europe comme aux Etats Unis, les taux sont déjà nuls, voire négatifs. Et aussi bien la FED que la BCE n’ont plus aucune carte à jouer pour faire bouger la machine économique. Elles se mettent alors dans la posture du banquier central classique : celui qui fait marcher la planche à billets pour sauver les meubles. Des centaines de milliards de dollars et d’euros sont ainsi mis sur le marché, sans aucune contrepartie productive, alors qu'au Maroc, Bank Al-Maghrib a encore de la marge pour baisser ses taux et permettre à l’économie de respirer.

Le taux directeur est baissé ainsi à 1,5%, son plus bas historique, permettant aux banques et à l'État de concevoir des produits financiers peu chers pour maintenir les entreprises à flot.

Le monde économique demande encore plus d’efforts, mais Jouhari résiste. Et dit préférer garder des cartouches pour l’avenir incertain qui attend le monde. Et encore une fois, le temps lui donnera raison. Dès mars 2022, deux années après la pandémie, la Russie décide d’envahir l’Ukraine. Une étincelle qui fera exploser les prix de toutes les matières premières, aidée en cela par la pluie de liquidité qui circulait dans le monde. Phénomène économique tombé dans l’oubli, l’inflation fait son come-back, causant d’énormes dommages économiques et sociaux. À 1,5%, le taux directeur marocain est assez élevé pour affronter ce phénomène. Jouahri le fera passer à 3% pour juguler l’inflation importée, quand Américains et Européens sont obligés d’effectuer des hausses brutales de taux pour lutter contre cette pieuvre.

La théorie défendue par les économistes de gauche, qui ont mis la pression à Bank Al-Maghrib dès le début du Covid pour lâcher les manettes et laisser l’inflation filer afin de booster la croissance, tombe à l’eau. Et cette inflation tant voulue s’avère finalement être un poison économique. Jouahri sort conforté encore une fois par sa politique monétaire prudente. Mais celle-ci ne fait toujours pas l’unanimité, y compris dans les cercles gouvernementaux qui jugent les dernières décisions de hausse des taux peu efficaces et fort contraignantes dans un contexte de faible croissance.

Abdellatif Jouahri n’aura pas eu le temps de justifier sa politique, sa dernière conférence post-Conseil, où il a décidé la troisième hausse successive du loyer de l’argent en six mois, ayant été reportée sine die. Mais ceux qui le connaissent peuvent deviner son argumentaire : sa principale mission est de juguler l’inflation loin de toute considération politique, et non de stimuler la croissance, mission qui est dévolue à la politique budgétaire, menée par le pouvoir exécutif. Depuis, beaucoup veulent sa tête, estimant que l’homme mène une politique monétaire incohérente avec les objectifs stratégiques du pays : créer des richesses et des emplois.

Mais ce qui peut paraître stratégique pour un gouvernement ne l’est peut-être pas pour Abdellatif Jouahri, lui qui a connu en tant que ministre des Finances, entre 1981 et 1986, le Programme d’ajustement structurel (le PAS) imposé par le FMI au Maroc. Un épisode de l’histoire du pays qui continue de le traumatiser, comme il l’a toujours raconté, estimant que le Maroc ne devrait jamais tomber dans une telle situation. Ce qui est stratégique aux yeux de Jouahri en tant que banquier central, c’est la stabilité macroéconomique du Maroc, celle de son système financier, et la conduite de réformes structurelles pour faire passer le pays à un nouveau palier de croissance. Le temps du wali de Bank Al-Maghrib n’est pas celui des ministres des Finances, ni celui des chefs de gouvernement. Et cela ne semble pas passer dans les milieux politiques…

Un bon ami du FMI, mais pas un suiveur aveugle

Pourtant, cette politique conservatrice a permis à Bank Al-Maghrib de gagner en crédibilité auprès des partenaires internationaux qui ne ratent aucune occasion pour chanter les louanges de la politique monétaire du Royaume. Ce qui fait coller à Jouahri cette étiquette de "bon élève" du FMI et de la Banque mondiale, ce qui jauge son action à l’aune des directives et des règles instituées par ces deux organismes. Accusation dont il s’est toujours défendu bien que les relations entre le Maroc, le FMI et la Banque mondiale n’aient jamais été aussi bonnes qu’aujourd’hui. En effet, le Maroc n’a aucune difficulté à se financer à l’international, ni à se servir des mécanismes de financement et de précaution que mettent ces deux institutions au service de leurs pays membres.

Citons, à titre d'exemple, la Ligne de précaution et de liquidité (LPL) obtenue en 2013, qui a permis au Maroc, en pleine tempête mondiale de flambée du pétrole, de garder une bonne signature et de disposer d’un matelas confortable de devises en cas de chocs externes. Le Maroc a d’ailleurs été un des premiers pays au monde à se servir de ce mécanisme. Comme pour la dernière Ligne de crédit modulable de 5 milliards de dollars obtenue récemment, qui montre la confiance dont jouit l’économie marocaine aux yeux des institutions de Bretton Woods.

Mais s’il est très strict dans les engagements pris avec le FMI et la Banque mondiale sur des thèmes comme les équilibres macroprudentiels, Abdellatif Jouahri ne prend pas tout ce qui vient de Washington ou de New York pour argent comptant. La preuve par sa résistance à la pression pour lâcher le dirham. Ici et jusque récemment, Jouahri s’est montré intraitable et droit dans ses bottes, malgré les différends qu’il a dû avoir avec ses partenaires. Tout ce qu’il a concédé : une flexibilisation du taux de change dans une fourchette de 5% à la baisse comme à la hausse, estimant que le pays n’était pas encore prêt à une libéralisation totale de son marché des changes.

Et le temps lui a encore une fois donné raison : avec la pandémie et la crise inflationniste, les pays de la région qui ont lâché leur monnaie se sont retrouvés avec des taux d’inflation à deux chiffres, suivis de crash monétaires qui ont fait perdre toute confiance en leur économie, malgré l’attrait exercé sur les exportateurs ou les investisseurs étrangers. C’est le cas de la Turquie, de l'Egypte ou de la Tunisie qui, à la moindre secousse, voient leur monnaie vaciller quand le dirham reste sous contrôle… Jusqu’à quand peut-il tenir ? "Jusqu’au jour où le Maroc sera prêt à franchir le pas", répond-il souvent à cette question. Une réponse qui résume bien le style Jouahri et sa raison d’être en tant que wali de Bank Al-Maghrib : défendre les intérêts suprêmes de la nation. Bien sûr, selon sa propre perception de ces intérêts, son background et son vécu personnel.

Le 19 décembre dernier, dans sa conférence de presse trimestrielle, il consacre néanmoins un long développement à la prochaine flexibilisation du cours du Dirham. On comprend que la préparation au prochain élargissement de la bande de fluctuation  commence. Et que l'élargissement interviendra, sans que l'on sache de quelle ampleur. Il insistera surtout sur le rôle de la Banque centrale, actuel et à venir: le ciblage de l'inflation. En d'autres termes, le niveau de taux directeur relève de la Banque centrale et pas des politiques. Une réponse claire aux critiques de début 2023.

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