Selon les données publiées par la page spécialisée dans le domaine militaire Forum Far-Maroc, ces unités d’élite sont capables d’atteindre des vitesses maximales impressionnantes pouvant aller jusqu’à 70 nœuds marins. Dotées de la capacité de soutenir une vitesse de croisière de 50 nœuds pendant plus de 12 heures d’affilée, elles se révèlent extrêmement efficaces pour les opérations de chasse et d’interception en milieu maritime.

Après cette dernière livraison, le nombre de ces intercepteurs déployés par la Gendarmerie royale s’élève désormais à cinq.

La même source rappelle que la Marine royale avait également acquis dix de ces engins dans le cadre de la coopération militaire entre le Maroc et les États-Unis.

Cet achat fait partie d’un accord plus large de dix ans entre le Maroc et les États-Unis, visant à améliorer la coopération sécuritaire et à la coordination contre l’escalade des menaces terroristes et des risques sécuritaires.

"Metal Shark a développé le 352 Fearless Super Interceptor en réponse à la demande croissante de navires d’interception plus grands et plus rapides offrant une portée étendue et des capacités maritimes améliorées", rapporte le site spécialisé Defsecme.

Une mise à niveau nécessaire face à des techniques criminelles de plus en plus sophistiquées

L’acquisition de ces navires avancés renforce considérablement la défense maritime du Maroc, soulignant son engagement à maintenir une force navale robuste et à la pointe de la technologie.

Contacté par Médias24, l’expert militaire Abdelhamid Harifi met en lumière les défis croissants auxquels font face la Marine royale marocaine et la Gendarmerie royale. "Les techniques des clandestins et des trafiquants, surtout sur le secteur maritime nord, ont évolué avec des technologies et des vitesses de navigation qui ont obligé la Marine royale marocaine et la Gendarmerie royale à évoluer également pour faire face à cette menace".

Abdelhamid Harifi souligne la nécessité, pour les forces marocaines, de s’équiper d’une flotte adéquate et dissuasive afin de contrer efficacement ces menaces. Il évoque d’ailleurs un incident tragique qui illustre les défis auxquels sont confrontées les unités maritimes : "Une fille qui se trouvait sur une embarcation de clandestins a trouvé la mort. Le conducteur savait que les unités de la Marine royale marocaine ne pouvaient le poursuivre et a entamé une manœuvre à grande vitesse, conduisant à une catastrophe pour les éléments de la Marine royale marocaine."

En effet, l’incident met en relief les dilemmes auxquels sont confrontés les officiers de la Marine royale dans des situations critiques. Harifi explique : "L’officier de la Marine royale, qui n’avait pas pu identifier ce qu’embarquait l’unité clandestine, avait été dans l’obligation de tirer sur les moteurs, croyant qu’il s’agissait d’un zodiac pour le trafic de drogue, tuant sur le coup une fille qui se cachait avec d’autres clandestins."

Cette situation tragique souligne la complexité et les risques des opérations en mer. Elle illustre l’importance d’une modernisation continue et de l’adaptation des tactiques et équipements des forces marocaines pour mieux gérer ces situations délicates et éviter de telles tragédies.