Ententes anticoncurrentielles : les experts-comptables déboutés par la justice
Au terme d’un procès qui a duré plus d’un an, l’Ordre des experts-comptables a perdu son recours contre le Conseil de la concurrence. La corporation devra payer 3 millions de DH d’amende pour entente illicite sur les prix. L’ardoise pourrait s’alourdir avec les astreintes cumulées depuis l’été 2022.
Ententes anticoncurrentielles : les experts-comptables déboutés par la justice
Partager :
-
Pour ajouter l'article à vos favorisS'inscrire gratuitement
identifiez-vousVous possédez déjà un compte ?
Se connecterL'article a été ajouté à vos favoris -
Pour accéder à vos favorisS'inscrire gratuitement
identifiez-vousVous possédez déjà un compte ?
Se connecter
Abdelali El Hourri
Le 26 octobre 2023 à 16h04
Modifié 26 octobre 2023 à 16h36Au terme d’un procès qui a duré plus d’un an, l’Ordre des experts-comptables a perdu son recours contre le Conseil de la concurrence. La corporation devra payer 3 millions de DH d’amende pour entente illicite sur les prix. L’ardoise pourrait s’alourdir avec les astreintes cumulées depuis l’été 2022.
La cour d’appel de Rabat a tranché. L’Ordre des experts-comptables (OEC) devra bien payer les 3 millions de DH de l’amende rendue en juillet 2022 par le Conseil de la concurrence. L’organisation professionnelle n’a pas réussi à faire annuler la sanction du régulateur.
L’arrêt de la juridiction d’appel a été prononcé ce jeudi 26 octobre, bouclant des délibérés entamés depuis trois mois. Les juges confirment la condamnation de l’OEC pour entente sur les prix. Ce grief fait référence à une directive fixant des seuils d’honoraires sur le marché de l’audit, comportement que le régulateur a qualifié d’anticoncurrentiel.
De son côté, l’OEC avait contesté ces accusations en invoquant son statut d’institution exerçant "une mission de service public", ajoutant que sa directive puise son fondement dans des textes réglementaires.
Le rejet du recours confirme la sanction dans toute sa teneur. Car outre l’amende principale, l’organisation avait été enjointe d’observer une série de mesure sous astreintes journalières.
Parmi ces mesures, la publication d’"extraits" de sa condamnation sur toutes ses pages officielles, y compris celles de ses branches régionales. Cette injonction avait été assortie d’un délai de dix jours à compter de la réception, par l’OEC, de la notification de la décision. Le Conseil a fixé une astreinte de 4.000 DH pour chaque jour de retard.
Une astreinte du même montant sanctionne l’inobservation d’une deuxième obligation : l’OCE a été enjoint d’introduire, dans un délai de 60 jours, les amendements nécessaires "en vue de purger tous ses documents des dispositions anticoncurrentielles".
Les différentes astreintes seront calculées sur la base des délais fixés dans la décision du régulateur, et non à partir du rejet du recours en annulation. Sachant que l’OEC avait tenté, en vain, de suspendre la décision du régulateur dans toute sa teneur.
Vous avez un projet immobilier en vue ? Yakeey & Médias24 vous aident à le concrétiser!Ententes sur le marché de l'audit : le dossier se judiciarise