"La croissance économique recule dans une grande partie du monde en développement. Pour chaque point de pourcentage perdu, 100 millions de personnes sombrent dans la pauvreté et 50 millions de personnes supplémentaires sombrent dans l’extrême pauvreté. Pendant ce temps, la dette a augmenté dans tous les marchés émergents ; elle a doublé en Afrique", a déclaré Ajay Banga, président du groupe de la Banque mondiale.

 Nous ne pouvons pas supporter une nouvelle période de forte croissance des émissions

"L’urgence climatique nous a motivés à écrire une nouvelle mission", a déclaré la même source. "Notre objectif est de lever 4 milliards de dollars pour le Crisis Response Window Plus", un guichet de réponse aux crises.

"En ces premiers jours, nous concentrons notre énergie sur quatre domaines qui nous élèveront tous". Les voici :

- La collaboration avec des agences de notation de crédit pour les aider à améliorer leur compréhension de notre travail et de nos risques ;

 - "L’élargissement de notre collaboration en matière de financement conjoint et l’établissement d’une plateforme de cofinancement pour faciliter la coordination entre les priorités mondiales et régionales" ;

- "Nous normalisons nos processus, réduisons les coûts de transaction et libérons des capacités techniques", précise Ajay Banga ;

- Enfin, "nous développons une nouvelle approche pour suivre les résultats climatiques en fonction de leur impact. Nous prévoyons de partager davantage nos progrès lors de la COP28 à Dubaï".

La Banque mondiale se veut plus accessible et plus compréhensible, a souligné Ajay Banga. Dans ce sens, il a expliqué que le plan d’action de la Banque mondiale pour atteindre ces objectifs sera axé sur des partenariats nationaux (sur cinq vecteurs : personnes, prospérité, infrastructures, numérique et planète) et sur la création de projets bancables et leur mise en œuvre. 

Pour Kristalina Georgieva, il est  essentiel de réduire l’écart de revenu en Afrique

"Marrakech marque le retour de nos assemblées annuelles dans le monde arabe après vingt ans. C’est aussi la première fois en cinquante ans que nous nous réunissons sur le continent africain", a souligné de son côté Kristalina Georgieva.

"Les séquelles économiques des chocs récents varient grandement d’un pays à l’autre ; les pays émergents et les pays en développement étant clairement les plus durement touchés. C’est particulièrement le cas ici sur le continent africain. Au cours des cinquante prochaines années, il sera essentiel de réduire l’écart de revenu avec les pays plus avancés et de générer une croissance créatrice d’emplois", a-t-elle ajouté. 

Alors que règne actuellement une "incertitude radicale", les mesures "à prendre sans regret" sont, selon la directrice du FMI, celles qui relèvent d’un investissement dans des bases économiques solides et celles qui représentent un investissement dans la coopération internationale.