L'université célèbre le Pr Bennouna, sommité du droit international
Juge international, diplomate onusien et universitaire de renom, le Pr Mohamed Bennouna est surtout un passionné de droit. Ses collègues, amis et disciples lui ont rendu un vibrant hommage.
L'université célèbre le Pr Bennouna, sommité du droit international
Partager :
-
Pour ajouter l'article à vos favorisS'inscrire gratuitement
identifiez-vousVous possédez déjà un compte ?
Se connecterL'article a été ajouté à vos favoris -
Pour accéder à vos favorisS'inscrire gratuitement
identifiez-vousVous possédez déjà un compte ?
Se connecter
Abdelali El Hourri
Le 16 juin 2023 à 19h48
Modifié 16 juin 2023 à 20h07Juge international, diplomate onusien et universitaire de renom, le Pr Mohamed Bennouna est surtout un passionné de droit. Ses collègues, amis et disciples lui ont rendu un vibrant hommage.
Le monde marocain de l'université rend hommage à l'un de ses pontes. Ce vendredi à la faculté d'Agdal, se tenait la remise des Mélanges en l'honneur du professeur Mohamed Bennouna, grande figure du droit international.
"Il est des gens que le droit rend fou. Il est des gens qui sont fous du droit. Grâce au professeur Mohamed Bennouna, je me considère comme quelqu'un qui est fou de droit international, et surtout du droit de la mer". Membre de la Commission des limites du plateau continental des Nations unies, le Pr Miloud Loukili est l'une des nombreuses personnalités venues témoigner leur admiration à un confrère et/ou mentor.
Universitaire et chercheur de renom (ancien doyen de la faculté de droit d'Agdal), diplomate onusien (ambassadeur, représentant permanent du Royaume du Maroc auprès des Nations unies (2001‑2006)) et magistrat international (juge à la Cour internationale de justice depuis 2006), le Pr Bennouna est dépeint comme "l'homme aux trois carrières" par son ami Hassan Chahdi Ouazzani, autre internationaliste réputé, par ailleurs coordinateur de Mélanges.
Dévoilé lors de la cérémonie, l'ouvrage, qui s'intitule "Souveraineté, sécurité et droits de la personne", rassemble une série de contributions scientifiques en matière de droit public interne et international.
Présent, le conseiller royal Omar Azziman met l'accent sur son "amitié sincère" avec "un professeur élégant à l'ascendant manifeste, et qui avait l'intelligence et le mérite de ne pas se prendre au sérieux".
"Si vous regardez les membres de la Cour, il est le seul [Pr Bennouna], à part le juge Robinson, qui a une photo sur laquelle il sourit", témoigne Ahmed Yusuf Abdulqawi, ancien président de la Cour internationale de Justice.
En évoquant son collègue, le magistrat ne peut pas départir "le juriste de l'homme de culture", qui se réfère très souvent à "la littérature, à la poésie et au cinéma" pour mieux interpréter des normes de droit.
A ce titre, Mohamed Bennouna peut se targuer d'avoir influé jusqu'au vocabulaire de la Cour. On lui doit des expressions empruntées au monde de l'art telles que "le projet d'arrêt minimaliste" ou le "raisonnement impressionniste". Des expressions aujourd'hui "couramment utilisées par les autres juges", souligne le Pr Abdulqawi.
"Il a souvent l'habitude d'évoquer l'ouvrage de Marcel Proust A la recherche du temps perdu, notamment son septième tome, Le temps retrouvé. Vous vous souviendrez que le narrateur du Temps retrouvé comprend finalement que l'œuvre d'art permet de vivre une vraie vie. Pour Mohammed, l'œuvre d'art c'est le Droit dont il est un orfèvre". Une sommité, mais avant tout un passionné.
Voici les 4 premières pages de l'ouvrage présenté au cours de cette cérémonie:
Vous avez un projet immobilier en vue ? Yakeey & Médias24 vous aident à le concrétiser!