Des correspondances entre l'Espagne et le Maroc, auxquelles El País dit avoir accès, révèlent que "le Maroc bloque depuis des mois la réouverture des douanes de Sebta et Melilia", lit-on dans un article publié ce lundi 12 juin.

"L'Espagne et le Maroc négocient depuis plus d'un an l'ouverture des douanes commerciales à Sebta et à Melilia, mais n'ont réussi à se mettre d'accord que sur trois essais pilotes. La correspondance entre les fonctionnaires des douanes des deux pays au cours des derniers mois, à laquelle El País a eu accès, révèle que le calendrier convenu n'a pas été respecté, malgré le fait que le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, ait insisté à plusieurs reprises sur le fait que 'la feuille de route convenue' soit toujours en place. Les lettres montrent qu'il reste beaucoup à faire et que l'ouverture est incertaine", écrit El País.

"Les lettres que les responsables de Madrid et de Rabat se sont envoyées ces derniers mois montrent que le Maroc a ignoré ses engagements en la matière, y compris en termes de délais. Alors que l'Espagne insiste sur le fait qu'elle est prête à procéder à d'autres essais pilotes et demande des dates précises pour dépasser la phase d'essai et passer à la phase définitive, le Maroc affirme que les essais réalisés ne sont pas 'concluants' et insiste pour 'les évaluer et en faire davantage avant d'envisager toute autre opération'. Rabat demande également plus de coopération de la part de l'Espagne en matière de lutte contre la contrebande", ajoute-t-on de même source.

Démenti du gouvernement espagnol 

En réponse à ces informations, la porte-parole du gouvernement, Isabel Rodríguez, a démenti l'existence de blocages avec Rabat, rapporte El Faro de Ceuta citant l'agence de presse espagnole, EFE.

"La porte-parole du gouvernement, Isabel Rodríguez, a reconnu ce lundi que les négociations avec le Maroc sur le projet d'ouverture des douanes à Sebta et Melilia impliquent des procédures 'complexes'. Elle a néanmoins assuré qu'ils continuaient 'd'avancer'", lit-on dans l'article de El Faro de Ceuta.

"La porte-parole du gouvernement, selon ce qu'a rapporté l'agence de presse EFE citée par le journal, a expliqué qu''il s'agit de formalités complexes qui impliquent des mécanismes juridiques, sanitaires et environnementaux' ajoutant que 'notre engagement à continuer à avancer dans cette relation est clair'", précise la même source.