2,3 MMDH pour accélérer le développement de la filière des fruits rouges
Si les dernières années ont été marquées par un ralentissement de la croissance de la filière des fruits rouges, le contrat-programme qui lie le gouvernement à la Fédération interprofessionnelle marocaine des fruits rouges ambitionne de donner un nouvel élan à un produit à haute valeur ajoutée sur les plans économique et social. Un peu plus de 2 MMDH seront nécessaires à cet effet.
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Chady Chaabi
Le 7 juin 2023 à 19h38
Modifié 7 juin 2023 à 19h56Si les dernières années ont été marquées par un ralentissement de la croissance de la filière des fruits rouges, le contrat-programme qui lie le gouvernement à la Fédération interprofessionnelle marocaine des fruits rouges ambitionne de donner un nouvel élan à un produit à haute valeur ajoutée sur les plans économique et social. Un peu plus de 2 MMDH seront nécessaires à cet effet.
La croissance soutenue qui caractérisait la filière des fruits rouges depuis les années 1990 a laissé place ces deux dernières années à un ralentissement dû notamment à la maturité des marchés importateurs et à une baisse de la demande européenne.
Dès lors, le contrat-programme, signé par le gouvernement et la Fédération interprofessionnelle marocaine des fruits rouges (Interproberries Maroc), ambitionne d’explorer de nouveaux marchés et d’augmenter les superficies cultivées.
Ces axes d’amélioration ont été au cœur des discussions entre les professionnels et le ministère de l’Agriculture, à l’occasion de la 4e édition du Festival international des fruits rouges, organisé du 7 au 11 juin 2023, à Kénitra. Le choix du Gharb pour la tenue de ce salon n’est pas le fruit du hasard.
Selon le département de l’Agriculture, la province de Kénitra est la plus grande zone de production de fruits rouges au niveau de la région de Rabat-Salé-Kénitra, avec une superficie d’environ 5.720 hectares, soit 43% de la superficie totale.
Le Loukkos n’est pas en reste, puisqu'en comptant le Gharb, ces deux régions sont considérées comme le berceau des fruits rouges au Maroc, en accueillant 75% des cultures de fruits rouges. À savoir : les fraises, les myrtilles, les framboises et, dans une moindre mesure, les mûres et les baies de goji.
Plus au sud, la région de Souss-Massa pèse également dans l’écosystème de la filière, avec 25% des superficies cultivées. D’ailleurs, plusieurs producteurs de tomates se sont convertis ces dernières années à la production de framboises dans la province d’Agadir.
Une structuration et un développement importants
Pour le ministre de l’Agriculture, Mohammed Sadiki, "la filière fruits rouges a connu dans le cadre du Plan Maroc vert, une structuration et un développement importants, grâce notamment au partenariat entre l’Etat et les professionnels". Des résultats qui se déclinent comme suit :
- la superficie de la filière fruits rouges au niveau national est passée de 2.680 hectares en 2008 à 12.155 hectares en 2023 ;
- la production a connu une nette amélioration, passant de 107.000 tonnes à 272.000 tonnes ;
- le volume des exportations a atteint 180.000 tonnes jusqu’en juin 2023, contre 218.000 tonnes lors de la campagne 2021-2022. Ces exportations ont concerné plus de 40 pays, principalement européens.
Toutefois, après avoir longtemps affiché des résultats spectaculaires, la filière est quelque peu en perte de vitesse. En cause, la maturation du marché et la baisse de la demande dans certains pays de l’Union européenne, plus précisément en Grande-Bretagne et en Allemagne.
Un contrat-programme doté d’un budget de 2,31 MMDH
Pour donner un coup d'accélérateur à une filière qui joue un rôle social et économique important, comme en attestent le chiffre d’affaires des produits exportés au cours de la précédente campagne agricole (6,6 MMDH) et la création de plus de 19 millions de journées de travail, le gouvernement a mis en place un contrat-programme.
Signé le 4 mai 2023 par l’Etat et le Interproberries Maroc, en marge du Salon international de l’agriculture à Meknès, ce contrat-programme est doté d’un budget de 2,31 milliards de DH, dont 1,88 MMDH comme contribution de la Fédération interprofessionnelle et 435 MDH comme contribution du gouvernement.
Cet accord prévoit dans un premier temps une consolidation de la filière de production, avec une augmentation de la superficie et une amélioration de la production. L’objectif à l’horizon 2030 est d’étendre la superficie actuelle des fruits rouges à travers l’installation de 4.200 ha additionnels pour atteindre 13.550 ha dont :
- 3.800 ha de fraises ;
- 4.780 ha de framboises ;
- 4.700 ha de myrtilles.
Cette extension des superficies cultivées devrait permettre d’atteindre une production de 360.000 tonnes en 2030, dont une partie issue de la reconversion d’environ 1.000 ha en culture biologique. La hausse prévisionnelle de la production sera mécaniquement accompagnée de capacités de valorisation supplémentaires à travers :
- la création de nouvelles stations de conditionnement et surgélation performantes pour atteindre une capacité de 430.000 t/an ;
- la mise à niveau des stations existantes ;
- la création d’unités de transformation (marmelade, sirop, nectar…) ;
- la création et la mise à niveau des unités de pré-réfrigération.
Enfin, en matière de diversification des produits et des marchés cibles, une ambition atteignable par le biais des actions suivantes :
- la réalisation d’une étude pour la diversification des débouchés pour l’exportation ;
- la contribution à la conception et à la réalisation de campagnes de promotion du label Maroc sur les marchés cible ;
- la contribution à la mise en place d’un système d’information sur les marchés ;
- l’accompagnement des petits et moyens producteurs dans l’intégration du circuit d’exportation ;
- la participation aux salons et foires dans les pays potentiels et visites des marchés cibles ;
- le soutien de l’interprofession dans le cadre des négociations sur la possibilité d’exporter à travers les ports de Motril et Cadix, afin d’alléger le port d’Algésiras et sauvegarder la qualité des produits exportés par voie terrestre.
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