Voici comment l’Intérieur réagit à la problématique des chiens errants
Des images ayant fait le tour des réseaux sociaux en avril dernier montraient des chiens errants mis en cage dans des conditions exécrables, au dispensaire d’El Arjat, près de Salé. L’occasion de faire le tour des actions entreprises par le ministère de l’Intérieur pour gérer efficacement la problématique des chiens errants au Maroc.

Voici comment l’Intérieur réagit à la problématique des chiens errants
Des images ayant fait le tour des réseaux sociaux en avril dernier montraient des chiens errants mis en cage dans des conditions exécrables, au dispensaire d’El Arjat, près de Salé. L’occasion de faire le tour des actions entreprises par le ministère de l’Intérieur pour gérer efficacement la problématique des chiens errants au Maroc.
Afin de gérer durablement la problématique des chiens errants et de l’élimination de la rage au Maroc, le ministère de l’Intérieur a mené une série d’actions, apprend-on de source informée.
À leur tête, la diffusion de plusieurs circulaires incitant les communes à éviter l’utilisation des armes à feu et des substances toxiques (strychnine) pour l’élimination des chiens errants.
La méthode TNVR
Les communes ont également été sensibilisées à l’importance et à l’utilité de la méthode TNVR (Trap, Neuter, Vaccinate, Return), "une solution morale et efficace pour lutter contre l’errance des chiens", précise notre source.
Ayant fait l’objet d’une convention de partenariat en 2019 entre les ministères de l’Intérieur et de la Santé, l’ONSSA et l’Ordre national des vétérinaires, cette méthode consiste en la capture des chiens errants, leur stérilisation, leur vaccination contre la rage, leur déparasitage et leur identification par des boucles à l’oreille.
Les chiens sont par la suite réinsérés dans le milieu où ils ont été capturés initialement afin d’éviter leur désorientation et de garantir la stabilisation de leur nombre avec le temps.
76 bureaux communaux d’hygiène à l’étude
Outre l’accompagnement des collectivités territoriales, le ministère de l’Intérieur a mis en œuvre un programme sexennal (2019-2024) qui vise la création de 76 bureaux communaux d’hygiène (BCH), dans le cadre de Groupements de collectivités territoriales (GCT), incluant les fourrières animalières et les centres antirabiques, pour un coût global de 608 MDH.
De plus, le ministère de l’Intérieur poursuit la mise en œuvre de la convention de partenariat avec les ministères de la Santé et de l’Economie, en vertu de laquelle la Direction générale des collectivités territoriales (DGCT) verse un montant annuel de 40 MDH au profit de l’Institut Pasteur du Maroc (IPM) pour l’acquisition des produits de vaccination antirabique (vaccins et sérums).
Ces produits sont mis à la disposition du département de la Santé pour une meilleure prise en charge vaccinale des personnes exposées à la rage, notamment au niveau des zones rurales, explique notre source, notant que le ministère de l’Intérieur contribue également aux campagnes annuelles de vaccination des chiens à propriétaire.
Le scandale d’El Arjat
Des images insoutenables de chiens morts et d’autres laissés à l’abandon au dispensaire d’El Arjat avaient fait le tour des réseaux sociaux. Relayées le mercredi 5 avril dernier par des élus de l’Alliance de la Fédération de la gauche (AFG), elles ont suscité l’indignation et ont surtout incité les parties concernées par la gestion de ce refuge à faire le ménage.
Les images montraient des chiens errants mis en cage dans des conditions exécrables. Dans ces mêmes cages se trouvaient des chiens morts et d’autres déchiquetés par les chiens survivants affamés.
Contacté par nos soins, Omar El Hyani, élu de l’AFG, nous avait expliqué que ce refuge situé à El Arjat, près de Salé, était nouveau. Asmaa Rhlalou, maire de Rabat, nous avait quant à elle répondu que la gestion de ce dispensaire ne relevait pas de sa compétence et que la commune de Rabat n’était que l’un des participants à ce projet.
Quant à Youssef El Hor, président de l’Association marocaine de protection des animaux et de la nature, qui s’est vu confier la gestion de ce refuge en février 2023, il était resté injoignable malgré nos nombreuses tentatives de le contacter.
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