Un impact inédit attendu cette année au Festival Gnaoua des musiques du monde

Après deux saisons d'absence et celle de 2022 limitée à une parade d’honneur, le festival Gnaoua des musiques du monde, qui se tiendra du 22 au 24 juin prochain à Essaouira, promet de se démarquer des éditions précédentes en termes d’affluence, nous apprennent sa fondatrice et le maire, précisant que tous les hôtels sont complets depuis des mois pour cet événement.

Un impact inédit attendu cette année au Festival Gnaoua des musiques du monde

Le 27 mai 2023 à 19h17

Modifié 27 mai 2023 à 19h17

Après deux saisons d'absence et celle de 2022 limitée à une parade d’honneur, le festival Gnaoua des musiques du monde, qui se tiendra du 22 au 24 juin prochain à Essaouira, promet de se démarquer des éditions précédentes en termes d’affluence, nous apprennent sa fondatrice et le maire, précisant que tous les hôtels sont complets depuis des mois pour cet événement.

"Cette année, il y aura un gros rush sur le festival ; il est impossible de trouver une chambre d’hôtel ou un hébergement depuis plusieurs mois !" C’est ce que nous indique la fondatrice du festival Gnaoua des musiques du monde, Neila Tazi. Un engouement qu’elle explique par une reprise très forte dont les signes se font ressentir par un taux de réservation exceptionnel par rapport aux années passées de crise et à la capacité litière croissante de la ville d’Essaouira.

"Des retombées exceptionnelles attendues par les organisateurs"

Un niveau de demande qui fait déjà le bonheur des hôteliers, submergés par les réservations, qui vont drainer de larges retombées bénéfiques en termes de recettes pour l’ensemble des autres acteurs de la ville à l’image des restaurateurs, artisans, commerçants, cafetiers...

A ce propos, la présidente du festival, qui se tiendra du 22 au 24 juin, rappelle qu’une étude du cabinet Valyans avait conclu en 2014 que chaque dirham investi dans l’organisation de cet événement musical en générait 17 dans l’économie de la ville, soit un total de 1,7 milliard de dirhams pour les 16 premières éditions.

Selon Neila Tazi, ce rendez-vous a permis d’amorcer une dynamique qui a fait de la ville une destination culturelle plébiscitée à l’international qui contribue à son développement économique.

Il a aussi ouvert la voie à Essaouira pour accueillir un ensemble d’événements culturels et sportifs, comme le Printemps musical des Alizés, le Festival des Andalousies Atlantiques, le rallye Aïcha des gazelles, Jazz sous l’arganier… qui se déroulent tout au long de l’année et permettent de réaliser des niveaux d’occupation élevés sans discontinuité dans les niveaux de fréquentation locale et internationale.

Des animations qui ont également permis de promouvoir l’image d’Essaouira, aussi bien pour les touristes locaux que pour les étrangers, et qui ont renforcé sa réputation pour en faire une destination très prisée avec une croissance inédite du taux d’occupation touristique local et international.

"Des festivaliers qui viennent du bout du monde"

"Cette notoriété acquise a permis à la ville de développer son réseau de connections internationales avec des destinations comme Madrid, Paris, Marseille, Bruxelles, Lyon et Londres, desservies par un nombre croissant de compagnies aériennes low cost", se félicite la présidente. Elle tient d’ailleurs à préciser que certains festivaliers viennent de très loin, par exemple de l'Amérique ou du Japon.

De plus, certains musiciens invités par le passé à se produire sur scène lors du festival sont également, selon elle, de plus en plus nombreux à séjourner à Essaouira tout au long de l’événement pour leur seul plaisir.

"Ce festival est devenu une énorme référence musicale dans le monde, qui permet à certains musiciens en quête d’inspiration de venir chercher de nouveaux sons, mais aussi de vivre une expérience enrichissante, comme les chanteurs Robert Plant du groupe Led Zeppelin ou Paul Simon du duo Simon and Garfunkel", conclut Tazi. Le public a pu croiser parmi les festivaliers ces grands artistes que les organisateurs ne peuvent pas programmer, faute de moyens suffisants.

"Un festival qui a mis un terme à la saisonnalité touristique de la ville"

Tout aussi enthousiaste sur les répercussions économiques à venir pour Essaouira, Tarik Ottmani qui préside le conseil communal de la ville nous confirme que cet événement annuel musical a en effet activement participé à mettre un terme à la saisonnalité touristique qui prévalait avant son lancement en 1998.

"Grâce aux nombreux rendez-vous culturels ayant suivi le festival Gnaoua qui reste l’événement phare de l’année, Essaouira connaît aujourd’hui un engouement sans précédent qui lui permet d’afficher complet durant pratiquement toute l’année", explique le maire pour qui la capacité litière intra-muros sera entièrement occupée. Il l'estime à 12.000 lits dans les hôtels classés de type Sofitel ou Médina auxquels s'ajoutent les 25.000 lits des ryads, maisons d’hôte et appartements en location.

"Une affluence record attendue"

A l’instar de la fondatrice du festival, le maire met en avant sa quasi-interruption durant trois ans pour expliquer le rush à venir, ainsi qu’une "magnifique programmation" qui permettra d’attirer davantage de festivaliers pour l’édition 2023, avec une forte probabilité de record en termes d’affluence.

"Partant de ce constat, il n’est pas exclu que nous dépassions très largement le chiffre de 100.000 participants durant les trois jours de l’événement contre une moyenne de 90.000 festivaliers lors des bonnes années qui ont précédé la crise sanitaire", estime Tarik Ottmani, pour qui le choix de programmer le festival du jeudi au dimanche aura un impact certain.

Selon les premiers retours des hôteliers de la ville, les réservations actuelles montrent que la majorité des festivaliers seront d’origine marocaine.

"L’absence d’un vol intérieur entre Casablanca et Essaouira brise l’énorme potentiel d’arrivées"

Seul bémol, notre interlocuteur regrette l’absence d’un vol intérieur entre Casablanca et Essaouira, supprimé par la RAM durant la crise sanitaire mais réclamé par tous les opérateurs de la ville.

En conclusion, le maire se dit très étonné que la compagnie nationale ne veuille pas reprendre l’exploitation de cette ancienne ligne qui, selon lui, serait très rentable au regard des nombreux touristes locaux de Rabat et Casablanca qui préfèrent l’avion à la longue route jusqu’à Essaouira, mais aussi de l’énorme potentiel des visiteurs étrangers comme les Israéliens et les Américains.

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