Fitch Ratings confirme la note BB+ du Maroc avec perspectives stables
Les notations "BB+" du Maroc reflètent un historique de politiques macroéconomiques saines, un cadre institutionnel résilient aux chocs et une composition favorable de la dette, y compris une part modérée de la dette en devises dans la dette de l'administration centrale. Elles reflètent également le soutien des créanciers publics et un coussin de liquidité externe confortable. Les notations sont limitées par la faiblesse des indicateurs de développement et de gouvernance, une dette publique élevée et un déficit budgétaire plus important que les pairs, ainsi que la volatilité de la production agricole, soulignant la vulnérabilité du Maroc au climat.
Depuis septembre 2022, Bank Al-Maghrib a relevé son taux directeur de 150 pb à 3%. Fitch Ratings prévoit de nouvelles hausses des taux d'intérêt en 2023. Elle prévoit également une diminution de l'inflation à 5% en 2023, en raison de la hausse des taux d'intérêt, de la baisse des prix mondiaux des matières premières et de l'atténuation des pénuries d'approvisionnement. L’agence de notation table sur une inflation à 3,7% en 2024, même si elle sera supérieure à la moyenne à moyen terme, car la suppression des subventions au gaz pourrait exercer des pressions sur les prix.
En 2024, elle anticipe une croissance de 3,2%, tirée par les secteurs industriels. Les risques à la baisse découlent de la forte inflation, du resserrement de la politique monétaire, du ralentissement chez les principaux partenaires commerciaux et des conditions météorologiques. Néanmoins, la mise en œuvre des principales réformes structurelles soutiendra l'investissement et la croissance économique.
Fitch prévoit une hausse de la dette de l’administration centrale en 2023 à 70,5% du PIB et 71,4% en 2024, contre 69,8% en 2022. "Nous prévoyons que la dette des administrations publiques, y compris la sécurité sociale et la dette des collectivités locales, augmentera à 65,4% en 2024, contre 64,6% en 2022. Cependant, la flexibilité du financement budgétaire est soutenue par l'accès à une large base d'investisseurs nationaux et un solide soutien des créanciers publics (71,1% de la dette extérieure). De plus, 76% de la dette de l’administration centrale était libellée en dirhams à fin 2022, réduisant les risques de change."
Concernant le déficit du compte courant, l’agence anticipe que ce dernier se réduira de 3,4% du PIB en 2022, à respectivement 3,2% et 2,8% du PIB en 2023 et 2024, reflétant une détente des prix des matières premières et une meilleure récolte réduisant la facture des importations, et la poursuite de la reprise du tourisme.
Elle table également sur une baisse temporaire des exportations à mesure que les prix du phosphate se modéreront et que le ralentissement de la zone euro pèsera sur les exportations industrielles. "Cependant, les bonnes performances de l'automobile et du textile stimuleront les exportations en 2024. La dette extérieure nette est passée de 19,3% à fin 2021 à 23,3% du PIB à fin 2022", souligne Fitch.
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