Le retour des “sabots” à Rabat ne passe pas
Suspendue par le précédent Conseil de la ville, la polémique sur l’utilisation des "sabots" pour les voitures à Rabat refait surface.

Le retour des “sabots” à Rabat ne passe pas
Suspendue par le précédent Conseil de la ville, la polémique sur l’utilisation des "sabots" pour les voitures à Rabat refait surface.
Les habitants sont en colère depuis la réapparition des sabots dans la capitale.
En janvier 2023, la mairie de Rabat a décidé de réinstaurer le stationnement payant, ainsi que l’immobilisation des véhicules par un sabot. L'anarchie du stationnement et l'énorme manque à gagner l'ont poussé à renouer avec cette pratique, car la ville détient 51% de Rabat Parking, la société qui gère le service. Cette décision a suscité des interrogations au sein du Conseil communal et une polémique sur les réseaux sociaux.
Pour justifier la légalité de cette décision, Asmaa Rhlalou, maire de la capitale, cite la loi organique des collectivités territoriales, qui stipule que "les conseils communaux peuvent prendre des mesures qui organisent les conditions de stationnement payant des véhicules sur les voies et places publiques et sur les lieux réservés à cet effet par la commune".
De leur côté, ses détracteurs évoquent le jugement en première instance à l’encontre de Rabat Parking, société gestionnaire des horodateurs, qui a été confirmé par la cour d’appel administrative de Rabat. La cour avait jugé illégale l’immobilisation des véhicules stationnés dans les rues et avenues de Rabat à l’aide d’un sabot.
Après la décision de la mairie de revenir à cette pratique, des élus du conseil communal ont condamné ce "retour en arrière" qui pénalise les automobilistes de la capitale, estimant que cette décision allait à l’encontre des promesses d’améliorer leur niveau de vie et de relever la qualité des services de la commune. Les élus ont également considéré que le retour de cette pratique laissait la porte ouverte à l’exploitation des zones qui ne sont pas couvertes par la société Rabat Parking. Affaire à suivre.