L’amandier impacté par le gel et les basses températures
Si les cultures céréalières d'automne ont tiré bénéfice des dernières précipitations, les chutes de neige et le gel ont mis à mal les amandiers, en particulier dans les zones montagneuses.

L’amandier impacté par le gel et les basses températures
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C. C.
Le 16 février 2023 à 19h16
Modifié 17 février 2023 à 15h31Si les cultures céréalières d'automne ont tiré bénéfice des dernières précipitations, les chutes de neige et le gel ont mis à mal les amandiers, en particulier dans les zones montagneuses.
Depuis quelques semaines, plusieurs régions du Royaume sont concernées par de fortes pluies et des chutes de neige. Dernier épisode en date, dans la nuit du mercredi 15 au jeudi 16 février 2023, où de fortes pluies ont touché plusieurs provinces.
Ces pluies étaient attendues par une large frange d'agriculteurs, notamment les producteurs de céréales. "Les récentes précipitations sont bénéfiques pour les cultures céréalières d'automne, car elles ont énormément souffert du manque d’eau ces dernières semaines", assure à Médias24, Mohammed Rbaiti, agriculteur dans la région de Berrechid.
A quelques kilomètres de Marrakech, Ayoub, producteur de pommes de terre, ne s’inquiète pas outre mesure des conséquences du froid ou de la pluie sur ses cultures, contrairement aux producteurs de tomates. S'agissant des arbres fruitiers, ils sont en période de dormance. Du moins, si l'on excepte les amandiers.
La particularité de l'amandier est qu’il fleurit avant le printemps, entre les mois de janvier et février. Une caractéristique qui s’avère parfois être son talon d'Achille, car elle le rend fragile quand les températures baissent. Selon l’Institut national de recherche agronomique (INRA), l'amandier constitue la seconde spéculation arboricole après l'olivier dans le Royaume.
Les fleurs qui subissent le gel ne donneront pas de fruits
L'aire de répartition des amandiers au Maroc se situe majoritairement le long des vallées des principaux oueds du sud du pays. Une part non négligeable se trouve dans certaines zones de montagne, à l'instar de celles qui surplombent la ville de Béni Mellal.
En empruntant la route nationale vers Ouaouizeght, en passant par la vallée de Isseksi, on peut croiser des amandiers fleurissant en cette période de l’année. Néanmoins, au-dessus de 1.000 mètres d'altitude, "les amandiers craignent les températures glaciales et le gel, car ils ont du mal à s’adapter aux conditions climatiques en moyenne ou haute montagne", explique un ingénieur forestier.
Et d’ajouter : "Le froid inhibe la croissance et la fructification, car les fleurs qui subissent le gel ne donneront pas de fruits". En effet, pendant la floraison, des températures en-dessous de -4° C peuvent causer de sérieux dégâts selon les variétés. "A ces hauteurs, même si l'amandier peut produire, il ne pourra jamais avoir un rendement satisfaisant", souligne notre interlocuteur.
"Les deux dernières années, j’ai perdu plus de la moitié des récoltes espérées", déplore Abdessamad, un agriculteur dans la vallée de Isseksi. "Avec les récentes chutes de neige et les conditions climatiques extrêmes, je crains le pire cette année", conclut-il.
Plus de 200.000 ha d'amandiers
Avec plus de 200.000 ha, l'amandier occupe 73% de la superficie totale des rosacées. La moitié de la population est issue de semis. L'autre moitié est cultivée en intensif et semi-intensif selon des plantations régulières, mais aussi dans le cadre de la défense et de la restauration des sols.
L'essentiel de la production dans ce secteur est assuré par la variété de fond Ivarcona. Selon l'Organisation pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), en 2021, près de 180.000 tonnes d’amandes non décortiquées ont été produites au Maroc.
Les amandes sont utilisées notamment pour préparer du nougat, des dragées croustillantes et des barres énergétiques. Pelées, elles servent à préparer du lait d'amande, une boisson sans lactose d'origine végétale, et du granité d'amande.
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