“Changez de pays !”, le conseil du ministère espagnol de l'Industrie aux entreprises implantées en Algérie
Subissant des pertes colossales après les représailles algériennes, des entreprises espagnoles implantées en Algérie ont alerté Madrid sur leur situation. Le ministère espagnol de l’Industrie les encourage à investir au Maroc.
“Changez de pays !”, le conseil du ministère espagnol de l'Industrie aux entreprises implantées en Algérie
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Basma Khirchi
Le 16 février 2023 à 17h52
Modifié 17 février 2023 à 15h26Subissant des pertes colossales après les représailles algériennes, des entreprises espagnoles implantées en Algérie ont alerté Madrid sur leur situation. Le ministère espagnol de l’Industrie les encourage à investir au Maroc.
Des entreprises espagnoles implantées en Algérie se sont récemment réunies avec le ministère espagnol de l'Industrie, du commerce et du tourisme au sujet des pertes subies suite aux représailles algériennes, annonce El Independiente.
Rappelons qu'au lendemain de la reconnaissance de la marocanité du Sahara par l'Espagne, l'Algérie avait suspendu, unilatéralement, le Traité d'amitié de bon voisinage et de coopération conclu en 2002 avec l'Etat ibérique.
Avançant les pertes en capital subies à la suite de ce revirement, estimées à plus de 600 millions d'euros selon des sources consultées par El Independiente, les entreprises espagnoles affectées ont appelé à engager des mesures pour apaiser les tensions diplomatiques entre les deux pays.
Prééminence des intérêts commerciaux de l'Espagne
"La situation avec l'Algérie est compliquée à tous les niveaux", répond le ministère aux entreprises espagnoles en Algérie.
"Les intérêts commerciaux de l'Espagne au Maroc surpassent ceux en Algérie", poursuit le ministère espagnol de l'Industrie notant qu'en 2021, les exportations espagnoles vers le Maroc se sont élevées à près de 9,5 milliards d'euros, alors que celles à destination de l'Algérie n'ont représenté que 2,7 milliards d'euros.
Le ministère prévient les entreprises que l'exécutif espagnol ne pourra pas garantir un redressement qui mettrait en péril les relations commerciales avec le Maroc. Il les a par ailleurs encouragées à changer de pays et à investir ailleurs qu'en Algérie.
L'Espagne mise sur le Maroc
"Miser sur le Maroc" est la stratégie portée par le palais de la Moncloa, poursuit El Independiente, soulignant que l'Espagne souhaite profiter des appels d'offres lancés à Rabat pour drainer les investissements privés.
Le gouvernement espagnol a l'œil sur l'appel d'offres ayant trait à l'achat à court terme de 80 à 100 nouveaux trains à 200 km/h, pour environs 893 millions d'euros. Les entreprises espagnoles Talgo et Construcciones y Auxiliar de Ferrocarriles (CAF) ont manifesté leur intérêt pour ce marché, dont les résultats devraient être rendus publics au premier semestre 2023.
"L'extension de la ligne à grande vitesse Kénitra-Tanger jusqu'à Marrakech, à laquelle seront accordés pas moins de 3 milliards d'euros, est une autre opportunité attrayante", ajoute la même source, rappelant que l'Espagne sera toutefois fortement concurrencée par la France, déjà implantée dans le pays, mais également par la Chine.
Le dessalement est l'autre secteur qui intéresse l'Espagne, à l'instar de l'entreprise Acciona qui aspire à construire des stations de dessalement au Maroc, à commencer par celle de Casablanca.
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