Accident de train de Bouknadel : quatre ans après le drame, un jugement d’indemnisation se profile
Le tribunal de première instance de Salé s’apprête à rendre son verdict sur le volet civil de ce procès initié en 2018. Une cinquantaine de victimes réclament un dédommagement à l’ONCF.

Accident de train de Bouknadel : quatre ans après le drame, un jugement d’indemnisation se profile
Le tribunal de première instance de Salé s’apprête à rendre son verdict sur le volet civil de ce procès initié en 2018. Une cinquantaine de victimes réclament un dédommagement à l’ONCF.
Quatre ans après l'accident de train de Bouknadel, les victimes seront-elles enfin indemnisées ? La réponse est suspendue au prononcé d'un jugement attendu pour mi-février 2023. Le tribunal de première instance de Salé s'apprête ainsi à trancher le volet civil de cette affaire qui, en 2018, avait suscité une grande émotion dans l'opinion publique.
Le drame avait fait 125 blessés et 7 morts. Mais au tribunal, seule une cinquantaine de victimes et d'ayants-droit se sont constitués parties civiles pour réclamer un dédommagement à l'Office national des chemins de fer.
Il aura fallu 38 audiences, étalées sur quatre ans de procès, pour que le juge mette le volet civil en délibéré. La faute à des expertises médicales versées tardivement au dossier.
Un excès de vitesse à l'origine du déraillement du train et de l'accident
Le tribunal avait nommé 11 médecins pour procéder à des missions consistant, entre autres, à déterminer la nature des dommages corporels et leur gravité. Plusieurs parties civiles font valoir des incapacités de travail de durées plus ou moins longues, certains traînant même des infirmités permanentes.
L'affaire a d'abord été mise en délibéré pour ce vendredi 20 janvier, mais la séance a débouché sur une décision de sursis à statuer. Les délibérés ont été prolongés sur les deux prochaines semaines.
Si les demandes sont validées, l'ONCF répondra "civilement" de la "faute" commise par son conducteur, Larbi Rich, condamné en 2019 sur le volet pénal à cinq mois de prison. Il avait été reconnu coupable des faits "homicides et blessures involontaires". On lui avait reproché un excès de vitesse à l'origine du déraillement du train et de l'accident, conclusion retenue dans l'enquête de la Gendarmerie royale.
L'ONCF est couvert par une assurance à responsabilité civile souscrite auprès de Wafa Assurance. Le montant de la garantie est plafonné à 110 MDH, selon les termes du contrats dont Médias24 détient copie. Reste à savoir si l'établissement public sera condamné directement ou par subrogation de son assureur.