Le parcours de l’équipe nationale au Mondial 2022 fait le bonheur de l’ensemble des opérateurs privés du secteur touristique. Et pour cause ! Ces derniers estiment que la destination marocaine devrait bénéficier d’une publicité mondiale sans précédent.

"Une fenêtre de tir historique"

Visiblement heureux de ce coup de projecteur inespéré, Hamid Bentahar, président de la Confédération nationale du tourisme (CNT), avance que l’exposition médiatique planétaire liée à la qualification du Maroc est "une fenêtre de tir historique" pour tous les secteurs d’activité du pays, en particulier pour le tourisme.

"Cette opportunité devrait nous permettre de voir plus grand pour être en mesure de casser tous les plafonds de verre qui nous limitent encore, et de pouvoir jouer à terme dans la cour des grands", estime Hamid Bentahar, insistant sur le fait que le Maroc "n’a jamais eu de problèmes de notoriété".

"Le Maroc ne souffre pas d’un problème de notoriété, mais de conversion"

Le président du CRT de la région Marrakech-Safi-Essaouira soutient que le défi actuel du tourisme sera en effet de transformer cette notoriété gagnée lors de la Coupe du monde en attractivité réelle.

L’extraordinaire visibilité que s’offre le Royaume dans la presse internationale et sur les réseaux sociaux lui aura ainsi valu les éloges du monde arabe, de l’Afrique, de l’Europe, du Brésil et des Etats-Unis. Ces louanges devraient bénéficier à son secteur touristique, et plus généralement à l'économie nationale.

"Pour convertir en nouvelles arrivées l’exposition médiatique planétaire du Maroc, qui va susciter de très nombreuses candidatures de visites étrangères, il est temps d’injecter de nouveaux moyens logistiques appropriés en créant de nouvelles liaisons et en renforçant notre couverture aérienne", recommande Hamid Bentahar. Cet acteur chevronné de l’hôtellerie appelle les autorités à profiter de l’engouement actuel et à investir dans ses 'bras armés' que sont le transport aérien et la promotion, représentés par Royal Air Maroc (RAM) et l’Office national marocain du tourisme (ONMT).

Une notoriété dont il faut désormais tirer profit

"Tous les opérateurs du secteur privé ressentent actuellement un sentiment de grande fierté car ils reçoivent des échos positifs de leurs clients (tour-opérateurs, prescripteurs, etc.), qui se disent très impressionnés par le parcours et le travail accompli par notre équipe et sa fédération, qui ont renforcé notre image."

"Aujourd’hui, le véritable travail va consister à trouver des moyens pour la RAM afin qu’elle puisse renforcer sa flotte aérienne et faire venir plus de gens, mais aussi soutenir financièrement l’ONMT afin qu’il transforme la notoriété gagnée en trafic réel, emplois et recettes", indique Hamid Bentahar. La CNT n’a, selon lui, jamais douté du potentiel du Maroc pour jouer dans la cour des grands.

Une ambition désormais réalisable 

Pour le Royaume, déjà leader du secteur touristique sur le continent africain et figurant dans les 30 destinations mondiales les plus prisées, l’ambition d'intégrer le top 10 "n’est plus une utopie".

"Pour concrétiser cette ambition, il faudra démontrer notre capacité à convertir notre notoriété internationale en trafic concret, avec de nouvelles arrivées étrangères et entrées en devises", conclut Hamid Bentahar. Il suffit, dit-il, de suivre les traces des Lions de l’Atlas, qui font désormais partie des quatre meilleures équipes mondiales... alors que personne, pourtant, ne pariait sur leur trajectoire au début du tournoi.