Transport aérien : comment l’ONDA compte réduire son empreinte carbone

L'ONDA a annoncé que les aéroports de Casablanca et Marrakech ont été accrédités au niveau 2 de l’Airport Carbon Accreditation (ACA) et que ceux de Rabat et de Fès ont obtenu le niveau 1 de ce programme avec une perspective d’évolution dans les niveaux supérieurs. Selon une source autorisée, ce programme international spécifique aux aéroports permettra de mesurer leur empreinte carbone et de mettre en place des programmes de réduction drastique des gaz à effet de serre pour arriver à une neutralité carbone selon 4 niveaux différents (cartographie, réduction, optimisation et neutralité) à l’horizon 2050.

Transport aérien : comment l’ONDA compte réduire son empreinte carbone

Le 16 novembre 2022 à 14h08

Modifié 16 novembre 2022 à 20h12

L'ONDA a annoncé que les aéroports de Casablanca et Marrakech ont été accrédités au niveau 2 de l’Airport Carbon Accreditation (ACA) et que ceux de Rabat et de Fès ont obtenu le niveau 1 de ce programme avec une perspective d’évolution dans les niveaux supérieurs. Selon une source autorisée, ce programme international spécifique aux aéroports permettra de mesurer leur empreinte carbone et de mettre en place des programmes de réduction drastique des gaz à effet de serre pour arriver à une neutralité carbone selon 4 niveaux différents (cartographie, réduction, optimisation et neutralité) à l’horizon 2050.

Après deux années de restrictions imposées par la pandémie, le défi mondial de la décarbonation est revenu en force dans l’actualité de l’Office national des aéroports (ONDA), qui en a fait sa priorité pour que toutes ses infrastructures aéroportuaires limitent autant que possible d’ici à 2050 l’empreinte écologique de leur capacité d’accueil croissante, appelée à doubler d’ici 2040 (80 millions de passagers contre 40 millions actuellement).

En attendant 2050, sept aéroports ont déjà adopté un système de management environnemental

Les risques climatiques menaçant également le secteur de l’aviation civile, une source autorisée de l’ONDA nous a détaillé les moyens déployés pour permettre à ses 25 aéroports, dont 19 internationaux, de réduire leur empreinte carbone.

Ces aéroports qui adoptent le système de management environnemental (SME) certifiés ISO 14001, sont ceux de Casablanca, Marrakech, Agadir, Rabat, Fès, Oujda et Tanger, sans compter le déploiement de ce système, en cours, dans les aéroports de Ouarzazate et Nador.

Comment réduire l’impact de l’empreinte carbone des aéroports ?

Selon notre source, la démarche environnementale initiée dans les principaux aéroports du pays répond aux priorités du Plan stratégique de l’ONDA 2021-2025 à travers cinq axes :

- Inclure les enjeux de protection de l’environnement et de développement durable dans les projets initiés,

- Améliorer les performances environnementales et énergétiques conformément à la réglementation et la législation en vigueur, ainsi que les autres exigences auxquelles les aéroports ont souscrit,

- Prévenir, limiter toute forme de pollution et réduire continuellement les impacts environnementaux du trafic aérien et des activités aéroportuaires,

- Impliquer les partenaires, les sous-traitants et les fournisseurs dans notre démarche environnementale,

- Diminuer les émissions des gaz à effet de serre générées par l’aéroport en se focalisant sur les activités sous son contrôle direct et en intégrant progressivement toutes les parties prenantes.

Les moyens déjà mis en œuvre pour minimiser les différents types de pollution

Dans ce cadre, l’ONDA a récemment lancé un appel d’offres pour élaborer un plan d’action d’efficacité énergétique pour certains aéroports, et analyser l’opportunité et la faisabilité d’introduction des énergies renouvelables dans les aéroports, et enfin, définir, à la lumière des expériences nationales et internationales similaires, le meilleur modèle à adopter dans ce sens.

Parallèlement, des actions qui concernent à la fois l’exploitation aéroportuaire et la navigation aérienne ont été mises en place pour réduire la consommation d’énergie électrique:

- Mise en place d’un programme d’éclairage à LED (plus de 80% pour l’aéroport de Casablanca et 70% pour celui de Marrakech avec 100% pour le nouveau terminal),

- Délestage de l’éclairage en fonction de l’activité et des plages horaires à l’aide d’un outil dédié,

- Installation de lampes à LED pour le balisage lumineux et pour le dispositif lumineux d’approche,

- Mise à l’arrêt de certains équipements qui consomment de l’énergie lorsqu’on n’en a pas besoin (exemples : groupes frigorifiques, unités de traitement d’air, chaudières, équipements de sûreté, sécurité et équipements terminaux) ;

- Mise en place d’alimentations électriques 400 Hz destinées aux avions (convertisseurs 400 Hz-90KVA) permettant d’éviter l’utilisation des groupes électrogènes diesel au niveau du parking,

- Lancement d’une étude pour l’approvisionnement en électricité à base d’énergie renouvelable, ou la production sur site d’une partie ou de la totalité de l’électricité.

Concernant le volet de la navigation aérienne :

- Optimisation des trajectoires des avions pour permettre aux compagnies aériennes de diminuer la consommation de kérosène en route, et donc de diminuer l’émission des gaz à effet de serre.

D’autres actions ont également été déployées :

- La rationalisation de la consommation de l’eau et la valorisation des déchets générés par l’activité aéroportuaire avec des outils de mesure et de suivi du taux de recyclage des déchets, conformément à la loi 28-00.

  • le renforcement de la biodiversité autour des 25 plateformes aéroportuaires
  • le suivi de la qualité de l’air

Pour conclure, notre interlocuteur insiste sur le fait que la réduction de l’empreinte carbone du transport aérien sera tributaire des efforts conjugués de l’ensemble des acteurs du secteur.

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