Ce que l’on sait du décès de Meriem, l’adolescente victime d’un avortement clandestin

Une adolescente est décédée dans la nuit du 6 au 7 septembre alors qu’elle subissait un avortement clandestin à Boumia, dans la province de Midelt. Quatre personnes ont été mises en cause, dont la mère de la victime.

Ce que l’on sait du décès de Meriem, l’adolescente victime d’un avortement clandestin

Le 15 septembre 2022 à 18h42

Modifié 18 septembre 2022 à 13h12

Une adolescente est décédée dans la nuit du 6 au 7 septembre alors qu’elle subissait un avortement clandestin à Boumia, dans la province de Midelt. Quatre personnes ont été mises en cause, dont la mère de la victime.

Située à une cinquantaine de kilomètres de Midelt, la commune de Boumia a été le théâtre d’une tragédie dans la nuit du mardi 6 au mercredi 7 septembre 2022. Une adolescente de 15 ans est décédée pendant une opération clandestine d’avortement. Selon les premiers éléments de l’enquête, qui est toujours en cours, la mort a pu être causée par un problème lors de l’anesthésie ou à cause d'une hémoragie.

Quatre personnes sont impliquées dans cette affaire. Toutes étaient présentes au moment des faits dont la mère de l’adolescente, l’auteur présumé du viol et une sage-femme.

“La sage-femme était en effet employée à l’hôpital provincial de Midelt depuis plus de quatre ans et avait des états de service irréprochables”, affirme le directeur provincial de la Santé à Midelt. Il précise qu’“aucun matériel issu de l’hôpital provincial de Midelt n’a été utilisé lors l’avortement clandestin”.

L’opération s’est donc déroulée dans des conditions insalubres et dans un environnement non médicalisé.

Après avoir constaté le décès de l’adolescente, les personnes impliquées ont appelé une ambulance. Mais les équipes d’intervention ont refusé de transporter la défunte, avant l’intervention des forces de l’ordre.

Une fois sur place, les éléments de la Gendarmerie royale ont interpellé les quatre personnes impliquées. Le corps de l’adolescente a été transporté à Errachidia pour l’autopsie.

Le débat sur l’IVG relancé

Ce fait divers a relancé le débat sur l’interruption volontaire de grossesse (IVG) au Maroc. Dans un communiqué, la coalition “Printemps de la dignité” a condamné un “acte odieux” et la “double violence” dont cette jeune fille a été victime, notamment un viol qui a abouti à une grossesse et à un avortement clandestin dans des conditions dangereuses”.

La coalition a également exigé une réforme radicale du Code pénal, en harmonie avec les principes de la Constitution et des pactes internationaux, “pour que ce drame ne se répète pas”.

Elle a également recommandé d’élaborer un plan de prévention contre les grossesses non désirées. Ce dernier aurait pour but de sensibiliser “les filles et les femmes en leur offrant une éducation sexuelle, des informations et les outils nécessaires pour accéder au droit à un accouchement sans risque”, précise le communiqué.

Au Maroc, l’interruption volontaire de grossesse est passible de six mois à cinq ans de prison. Selon le Code pénal, la femme qui avorte risque de six mois à deux ans de prison, et les personnes qui pratiquent l’acte, d’un à cinq ans de prison.

En 2015, le Royaume s’était engagé dans un profond débat sur “l’urgence” d’un assouplissement de sa législation face au fléau des avortements clandestins, pratiqués dans des conditions sanitaires désastreuses, rappelle l’Agence France-Presse (AFP). Mais jusqu’à présent, aucune loi n’a entériné ces recommandations soutenues par les militantes des droits des femmes.

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