Défilé militaire algérien : que faut-il en penser ?
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Le 6 juillet 2022 à 13h38
Modifié 6 juillet 2022 à 15h13L'Algérie a organisé, le mardi 5 juillet, un défilé militaire à l'occasion du 60e anniversaire de son indépendance. Un événement qui avait été présenté comme le plus grand jamais organisé en Afrique. En fait, c'était loin d'être le cas.
Le défilé militaire a été précédé, pendant plusieurs jours, d'une sorte de teasing adressé aussi bien à l'opinion publique intérieure qu'aux pays étrangers. Dans le monde entier, une date symbolique est toujours propice à des parades militaires. Mais ici, la promesse n'a pas été tenue.
Sur le plan diplomatique, la tribune était occupée selon l'APS et les photos, par les "chefs d’Etat de la Tunisie, de la Palestine, du Niger, de la République démocratique du Congo, de l’Ethiopie". Le président tunisien était assis à droite de Tebboune. A droite de Saïed, le président palestinien Mahmoud Abbas. Et à sa droite, le chef du polisario Brahim Ghali. Cela méritait d'être souligné.
On remarquera aussi l'absence du président mauritanien qui s'est fait représenter non pas par son premier ministre, mais par le ministre des Affaires étrangères. On n'a pas vu non plus trace d'une représentation de haut niveau de la part d'autres pays, qu'ils soient européens, africains, arabes ou américains.
Sur le plan disons technique, le défilé lui-même ne tient pas ses promesses, hormis la partie navale qui a confirmé que l'Algérie aspirait à avoir une marine puissante : on a vu en effet les sous-marins et les bâtiments de surface lourdement armés autour d'un bâtiment de commandement.
Pour le reste du défilé :
- aviation : les vieux intercepteurs russes des années 1970 et 1980, MiG-25 et MiG-29, ont été exhibés.
- défense aérienne : le système S-300 a été présenté, ce qui montre bien que l'Algérie ne dispose pas du S-400 qui est le plus récent et le plus sophistiqué.
- les observateurs avertis ont été également étonnés de voir seulement des chars T-90 et T-62, ce dernier étant un modèle conçu avant l'indépendance de l'Algérie. En outre, les chars présentés n'étaient pas aussi bien équipés qu'on pouvait le penser.
Le reste du défilé est à l'avenant.
Ni organisation ni sophistication technique ; un événement survendu et surmédiatisé, auquel nous consacrons cet entrefilet uniquement dans le cadre de la veille relative au pays voisin.
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