La Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) vient de lancer une plateforme web, Intaliq, qui se positionne comme le guichet unique du futur entrepreneur, auto-entrepreneur, TPE ou start-up en quête d’information, d’accompagnement ou d’inspiration, quelle que soit sa phase de croissance. Son crédo : fédérer toutes les forces vives de l’écosystème entrepreneurial marocain, au service des entrepreneurs marocains et de leur rayonnement, et surtout, rompre le sentiment d’isolement.

"Notre objectif est d’encourager l’entrepreneuriat, de donner envie aux Marocains de tout âge de se lancer, de poursuivre leur passion et de contribuer ainsi à la relance et à la croissance de notre économie, comme souligné dans le rapport sur le Nouveau modèle de développement. Le Maroc a aujourd’hui plus que jamais besoin que ses talents investissent, innovent et créent de la valeur ajoutée. C’est notre rôle de les soutenir", a déclaré Chakib Alj, président de la CGEM.

Cette nouvelle plateforme digitale, disponible en arabe et en français , est réalisée avec l’appui financier de l’Union européenne et la contribution de la région de Casablanca- Settat, de la Fondation OCP et de la Banque mondiale.

"La Fondation OCP est le premier partenaire à nous avoir accompagnés dans le design du projet et la définition de notre positionnement", souligne Meriem Zairi, présidente de la Commission start-up et transformation digitale, lors d’un échange avec Médias24. "Aujourd’hui, c’est l’Union européenne qui accompagne l’opérationnalisation de Intaliq (rédaction de contenu, vidéo…), notamment en mettant à disposition une équipe et une enveloppe d’assistance technique", ajoute-t-elle.

Intaliq conçu autour de quatre axes

L’idée de Intaliq est née de la volonté de répondre aux fortes demandes d’entrepreneurs d’accéder à l’information, aux formations, aux mentors et aux réseaux. Ce sont les quatre piliers de la plateforme, comme le détaille Meriem Zairi.

>> 1er pilier : l’information

Intaliq veut améliorer l’accès à l’information en regroupant les différents programmes et services nécessaires pour l’activité entrepreneuriale, sous forme de fiche-programme, guides et foires aux questions.

>> 2e pilier : la formation

La formation est conçue selon une approche hybride, croisant contenu digital et ateliers à distance et en présentiel. Pour l’heure, la plateforme comprend un contenu digital vidéo, des podcasts d’experts et blogs qui analysent en profondeur des thématiques relatives au quotidien des entrepreneurs.

Les ateliers physiques seront déployés au sein d’instituts de formation qui seront créés par la CGEM et baptisés l’Académie des entrepreneurs. « Ces instituts sont d’ores et déjà lancés dans quatre villes : Casablanca, Tanger, Fès et Marrakech. Ils sont en cours de construction ou de rénovation à la suite du partenariat public-privé avec le ministère de l’Inclusion économique, de la petite entreprise, de l’emploi et des compétences », précise Meriem Zairi.

Et d’ajouter que l’ambition de la CGEM est de mettre en place des parcours de formation pour l’entrepreneur, qu’il soit débutant, intermédiaire ou confirmé, sur des thématiques comme la gestion de la logistique, la comptabilité ou l’internationalisation. Elle pointe par ailleurs deux thématiques sollicitées par un grand nombre d’entrepreneurs : la transformation digitale et le social. « Sur ce dernier volet, nous capitaliserons sur l’Académie sociale de la CGEM », nous dit-elle.

>> 3e pilier : l’accompagnement et le focus sur le mentorat

S’agissant de l’accompagnement de l’entrepreneur, la présidente de la Commission start-up et transformation digitale met l’accent sur la force de frappe de la CGEM : le mentorat. Renforcer et structurer ce type d’accompagnement fait désormais partie des objectifs de la CGEM, qui compte mettre en place un programme spécifique qui cadre la relation mentor-mentee et définit les lignes de travail pour un style de mentorat efficace.

« Car, quand bien même les entrepreneurs chevronnés membres de la Confédération veulent contribuer au succès des plus jeunes, nous voulons professionnaliser le mentorat et fournir les bonnes méthodes pour une relation mentorale réussie », soutient-elle. Une fois le programme opérationnalisé, « des batchs seront organisés pour former des binômes mentor-mentee en fonction des secteurs, activités et affinités, tout en assurant une large couverture géographique », nous confie-t-elle.

>> 4e pilier : la communauté

L’objectif de ce quatrième pilier et d’aider les entrepreneurs aspirants, lancés ou en croissance, à rencontrer leurs pairs, à partager leurs difficultés, leurs réussites et leurs échecs. La plateforme compte plusieurs podcasts de success stories comme Hamza Rkha Chaham, cofondateur de Sowit, et Ilan Benhaim, cofondateur de Vente-privée.com.