La défaite du PJD impactera lourdement les finances du parti

Après avoir perdu 112 sièges au Parlement et compte tenu du départ imminent de ses 6 ministres, en plus du chef du gouvernement, le PJD, sonné par les résultats des élections ne pourra plus compter sur les importantes cotisations de ses députés et membres de l'Exécutif. Elles s'élèvent à plus de 1,2 MDH par mois.

La défaite du PJD impactera lourdement les finances du parti

Le 14 septembre 2021 à 17h47

Modifié 14 septembre 2021 à 18h07

Après avoir perdu 112 sièges au Parlement et compte tenu du départ imminent de ses 6 ministres, en plus du chef du gouvernement, le PJD, sonné par les résultats des élections ne pourra plus compter sur les importantes cotisations de ses députés et membres de l'Exécutif. Elles s'élèvent à plus de 1,2 MDH par mois.

Après une décennie au pouvoir, la formation islamiste a été surprise, comme toute la sphère politique, par les résultats des dernières élections. Et non seulement la défaite est politique, mais elle a également un impact financier.

En effet, les finances du PJD seront indéniablement impactées par sa débâcle électorale. Le parti a été dépouillé de 112 sièges au Parlement (par rapport aux législatives de 2016). L’Exécutif sortant compte six ministres du PJD (Mustapha Ramid, Abdelkader Amara, Aziz Rebbah, Mohamed Amekraz, Jamila El Moussali, Nouzha El Ouafi) en plus du chef du gouvernement (Saâd Dine El Otmani). Ces départs signifient que le parti ne pourra pas compter sur d’importantes cotisations mensuelles de ses membres. A combien s’élèvent ce gap?

Les contributions des adhérents et les cotisations couvrent près de 60% des ressources du PJD

Avant de répondre à cette question, il convient de souligner que, selon les rapports de la Cour des comptes relatifs à l’audit des partis politiques, le PJD est placé en tête, en termes de ressources. Celles-ci évoluent en fonction de la place du parti sur le plan national et régional et de sa présence au sein du Parlement.

Ainsi, le PJD est passé de 22,7 MDH en 2014 à plus de 37 MDH en 2019, sachant que les contributions des adhérents et les cotisations représentent plus de 21 MDH de ses ressources et que le parti ne dépend qu’à 42,37% du soutien public contrairement au PAM, par exemple, dont les ressources dépendent à 70% du soutien public.

Introuvables sur le site, ni dans les règlements interne et financier du parti, les taux de cotisations des députés, ministres et adhérents nous ont été communiqués par des personnes proches du PJD. Il s’agit d’une cotisation mensuelle de 30% pour chaque député et chaque ministre, ainsi qu’une contribution de 0,5% du revenu annuel de chaque adhérent.

Les élus locaux (membres des bureaux des collectivités territoriales) contribuent, quant à eux, à hauteur de 20% de leurs revenus qui diffèrent d’une commune à une autre, en fonction du nombre d’habitants.

Simulation des pertes mensuelles: Plus de 1,2 MDH en moins chaque mois

Il convient de préciser que les textes censés fixer les salaires ministériels et parlementaires n’ont pas été publiés au Bulletin Officiel. Leurs dispositions ont pourtant fuité et certaines ont été corroborées par des témoignages recueillis par Médias24.

Si l’on se concentre uniquement sur les salaires des députés (35.000 DH) et ministres (26.000 DH), sans oublier celui du Chef du gouvernement (32.000 DH), on peut conclure que le PJD perd, au moins, une cotisation mensuelle totale de : 1.232.400 DH. Dans le détail il s’agit de:

- 1.176.000 DH de cotisations parlementaires en moins. Soit 10.500 DH (cotisation mensuelle par député) x 112 députés sortants

-46.800 DH de cotisations ministérielles. Soit 7.800 DH (cotisation mensuelle par ministre) x 6 ministres sortants

-9.600 DH : cotisation mensuelle du Chef du gouvernement.

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