OPCVM : il faut miser sur les Diversifiés et les Obligations Court terme
Les OPCVM Diversifiés et Obligations Court terme avancent bien depuis le début de cette année. Un gestionnaire de fonds de la place recommande de continuer de miser sur ces deux catégories d’actif.
L’évolution de l’actif net des OPCVM depuis le début de cette année a reculé un peu en passant d’une hausse de 11,01% à 580,79 milliards de DH au 17 mai à 7,39% pour se situer à 561,85 milliards de DH au 2 juillet, d’après les données de l’Association des sociétés de gestion et fonds d’investissement Marocains (ASFIM), relayées par LeBoursier.
Joint par LeBoursier, un gestionnaire de fonds explique : « cette évolution s’explique par les rachat qui ont eu lieu à in juin, comme chaque année. C’est périodique. Mais, on a observé que les rachats de cette année sont assez forts. Le marché des OPCVM a perdu plus de 3% au cours de la dernière semaine de juin. Cette perte devrait être récupérée prochainement. Les souscriptions reviennent petit à petit ».
Et d’ajouter : « Il y a quelques semaines, le marché des OPCVM avait marqué une très belle évolution grâce à la forte progression du MASI, qui était soutenue par des mesures sanitaires relativement solide, un bon déroulement de la compagne de vaccination et des contaminations relativement modestes. Maintenant, le contexte sanitaire n’est pas le même. Nous sommes dans une configuration plutôt inverse. On a ouvert les frontières et allégé les mesures sanitaires. Le rythme de la vaccination s’est décéléré un peu et on assiste en même temps à une hausse inquiétante des cas Covid et à la circulation du nouveau variant au royaume. Maintenant, il y a certains investisseurs qui trouvent que les niveaux actuels du marché ne représente pas un bon point d’entrée ».
Mais, sur l’ensemble « la classe Diversifiée reste prisée par les investisseur, grâce bien évidement à la diversification des fonds. L’évolution de cette classe d’actif a été influencée cette année par la hausse du Masi et par la baisse des taux. Ces deux composantes ont généré de bonnes plus-values. 2021 continuera à être l’année des OPCVM Diversifiés », nous indique notre interlocuteur.
Les OPCVM Diversifiés dégagent la plus forte hausse d’actif sous géré depuis le début de cette année avec une progression de 68,91% à 51,03 milliards de DH.
Ces actifs sont suivis pas les Obligations court terme (OCT) qui ont gagné 14,21% à 82,32 milliards de DH. Notre source recommande de miser sur ces actifs aussi. « Les OCT offre une certaine visibilité aux investisseurs. On est en train de consolider sur cette classe d’actif ».
Les Obligations Moyen et long terme (OMLT) affiche une timide hausse de 0,37% à 308,57 milliards de DH. « Leur actif a reculé mais ça va vite reprendre. Son évolution est le résultat du mouvement de rachat auquel on a assisté en juin. D’ailleurs, c’est l’OMLT qui connait plus de rachat, parce qu’il s’agit de la classe d’actif qui consomme les fonds propres des investisseurs. Les investisseurs intentionnels se placent beaucoup sur les OMLT et les OCT. Ces deux catégories d’actif sont considérées comme de la trésorerie liquide ».
Avec la baisse des taux, les OMLT n’attirent plus comme avant. « Il faut savoir que les OMLT ont bien collecté au début de cette année, en suivant la tendance observé en 2020. En revanche, à partir de mars 2021, et vu que la courbe des taux n’a pas bougé, il n’y a pas eu beaucoup de changement. On est dans un climat statique et de consolidation des rendements obligataires. Dans ce cas de figure, il est difficile de collecter des placements en OMLT lorsque la perspective de rendement reste très faible, vu que la courbe des taux est plate. Un investisseur préférait davantage se placer sur un OCT, à courbe stable, que de rester avec un OMLT qui comporte un risque énorme de baisse de rendement», nous indique notre interlocuteur.
Pour le grand emprunt national prévu pour cette année, l’impact sur le marché des OPCVM pourrait être limité. « Cet emprunt n’aurait pas vraiment d’impact sur le marché, sauf dans le cas où les souscriptions seraient vraiment énormes, ça traduirait un climat de confiance et la disponibilité des particuliers à financer l’économie, entre autres. Mais ce n’est pas une opération de cette ampleur qui pourrait agir significativement sur les taux ».
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