Les adouls rapportent une importante baisse du nombre de mariages en 2020

Selon les Adouls sondés par Médias24, la pandémie a causé un net recul des mariages. L’augmentation des divorces n’est pas encore palpable, compte tenu des retards d’audiences au sein des tribunaux. 

Les adouls rapportent une importante baisse du nombre de mariages en 2020

Le 2 octobre 2020 à 13h56

Modifié 11 avril 2021 à 2h48

Selon les Adouls sondés par Médias24, la pandémie a causé un net recul des mariages. L’augmentation des divorces n’est pas encore palpable, compte tenu des retards d’audiences au sein des tribunaux. 

Attendue partout dans le monde, l’explosion du nombre de divorces ou le “divorce-boom” découlant du confinement qui a eu raison de plusieurs couples, ne fait pas encore l’objet d’un constat ferme de la part des praticiens marocains. 

Cela dit, la baisse du nombre de mariages est quant à elle tangible et s’explique par plusieurs facteurs, tous liés aux effets de la crise sanitaire. 

Mariages : Une baisse de plus de 50% 

Joint par Médias24, Mohamed Haddaoui, président de l’association marocaine des jeunes adouls annonce une baisse de “55 à 60% du nombre de mariages dans la région de l’Oriental”. 

“A Oujda par exemple, nous avions l’habitude d’enregistrer une moyenne de 5.000 mariages par an. Cette année, il y en a eu moins de 2.000. Ce chiffre est propre à la ville, mais la situation est générale”, indique-t-il.  

Un constat partagé par Bouchaib Fadlaoui, président de l’instance nationale des adouls. 

“Casablanca est passée de 36.000 mariages par an à 14.700 enregistrés entre début 2020 et aujourd’hui, sachant que nous ne sommes qu’à trois mois de la fin de l’année et que la “saison des mariages” s’est achevée à la fin de l’été”, explique M. Fadlaoui. 

Les causes de cette baisse sont évidentes. Selon M. Haddaoui, “plusieurs facteurs expliquent le déclin du nombre de mariages, dont des raisons socio-économiques. A cause de la crise beaucoup ont perdu leur travail, ou gagnent moins qu’avant et sont donc moins, voire pas du tout, prêts à supporter le poids financier d’une vie de famille”. 

“Pour d’autres, mariage rime avec fête. Mais vu que les restrictions liées aux rassemblements sont toujours en vigueur, beaucoup ont préféré reporter”, ajoute Bouchaib Fadlaoui. 

Même observation à Oujda. Selon Mohamed Haddaoui, “sur quelque 2.000 mariages enregistrés en 2020 à Oujda, près de la moitié des concernés déclarent avoir choisi de signer l’acte de mariage, malgré les circonstances actuelles en attendant la levée des restrictions pour fêter l'événement”.

Divorces : Encore trop tôt pour se prononcer 

En juillet dernier, 3 avocats sur 4 sollicités par Médias24 ont imputé l'augmentation des demandes de divorce au confinement auquel les couples n’ont pas résisté. 

Cela dit, les trois mois de  fermeture des tribunaux pendant le confinement, suivis des vacances judiciaires pendant le mois d’août laissent planer le doute quant à une réelle explosion des divorces. S'agit-il d'une simple accumulation de dossiers due à l’arrêt de l’activité judiciaire ?

Pour Mohamed Haddaoui, le lien entre l'augmentation des divorces et la pandémie est indéniable. 

“Ils sont déjà très nombreux, mais les chiffres actuels ne reflètent pas encore la réalité. Avec le temps, nous verrons le nombre de divorces s’accroître car les audiences qui étaient auparavant reportées pour un délai de 15 jours, le sont désormais pour un mois, voire plus. De ce fait, nous ne pouvons pas encore mesurer l’ampleur du phénomène”, explique-t-il. 

Bouchaib Fadlaoui donne une lecture différente de la situation. Ce dernier estime “que seuls les jugements de divorce prononcés par les tribunaux peuvent être traduits en chiffres. Or, puisque l’intérêt général passe avant l’intérêt individuel, les tribunaux travaillent au ralenti. Nous ne pouvons donc pas parler de hausse, au contraire qui dit ralentissement dit baisse et déclin”.

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