La ville (651 samedi) et la région (802 samedi) subissent presque chaque jour un nouveau pic de nouveaux cas, de cas actifs et de décès. "Jusqu'à présent", nous explique Dr My Saïd Afif président du collègue syndical du syndicat des médecins spécialistes privés qui a participé à la réunion, "tous les patients ont été hospitalisés, aussi bien en réanimation, dans les structures hospitalières qu'à domicile pour ceux qui répondaient aux critères".

Le problème est d'anticiper de nouvelles hausses de cas au cours des prochains jours. "Le wali Saïd Ahmidouch a utilisé deux termes: anticiper et riposter". La situation est tendue mais jusqu'à présent, le système de santé a pu faire face.

La priorité est la réanimation, ajoute notre interlocuteur. 20% des patients qui arrivent en réanimation n'ont aucune autre pathologie ni maladie chronique et ne sont pas des sujets à risque. Presqu'un malade sur quatre décède quelques instants ou quelques heures après son arrivée en réanimation.

Le wali voulait mobiliser davantage les équipes de santé de tout bord et disposer de nouveaux lits de réanimation. Sous la coordination du ministère de la Santé et de la Délégation régionale de Casablanca-Settat, il y a aura une plus grande convergence de toutes les structures: public, CHU, Hôpital Cheikh Khalifa, CNSS et privé. Le privé se porte volontaire, sans recours aux réquisitions.

Il a été décidé que la polyclinique CNSS Ziraoui sera entièrement consacrée à la lutte anti-Covid, avec ses 75 lits dont 17 lits réservés à la réanimation et les 58 restants aux soins, y compris les soins intensifs.

La polyclinique bénéficiera d'un renfort en ressources humaines de la part du secteur privé de Casablanca, de l'hôpital Cheikh Khalifa et éventuellement de la Santé publique en provenance d'une région qui n'a pas de patients en réanimation.

Les participants à cette réunion étaient notamment Dr Rmili, déléguée de la Santé publique, Dr My Said Afif, Dr Hicham Afif directeur général des CHU de Casablanca, Dr Frej directeur des polycliniques CNSS, Dr Belyamani représentant l'hôpital Cheikh Khalifa et le Dr Jamal Eddine Kohen, président de la FNAR et de la SMAR.

Pour My Said Afif, l'ambiance était constructive et pragmatique. Il précise que le wali a insisté sur les mesures barrières comme automatisme indispensable pour chacun d'entre nous et rappelé à l'assistance que les autorités de la ville ont interdit toute retransmission de matches sur des écrans dans les cafés, fermé plusieurs quartiers et lancé des tournées intensives contre le non-port du masque avec paiement d'amendes à la clé. En d'autres termes, on annonce une grande fermeté car on ne peut pas arrêter l'économie et l'on doit apprendre à vivre avec le virus.