Les banques au Maroc ont réalisé 12 milliards de DH de bénéfices en 2019
Ces bénéfices sont en hausse de 8,1% par rapport à 2018. En incluant les filiales spécialisées et l’activité bancaire à l’étranger, ils s’élèvent à 14,3 milliards pour les 11 groupes bancaires de la place.
L’activité bancaire au Maroc continue de bien se porter. C’est ce que montre le rapport annuel de la supervision bancaire pour l’année 2019, que Bank Al-Maghrib vient de publier.
Les crédits par décaissement (nets des provisions) ont évolué de 4,5%, à 893 milliards de DH, au moment où les dépôts ont progressé de 2,9%, à 955 milliards.
Le coût moyen des ressources a baissé à 1,33% (-4 points de base), alors que le rendement moyen des emplois s’est amélioré à 4,42% (+7 points de base).
Cette activité commerciale a généré un produit net bancaire de 49,5 milliards de DH, en hausse de 4,9%. Une performance à laquelle les opérations de marché ont également contribué.
Les banques ont pu réduire leur coefficient d’exploitation en 2019 (charges générales d’exploitation rapportées au PNB), le faisant passer à 50,2% (-5 points de base). Ce qui a permis au résultat d’exploitation de gagner 7,1% pour passer à 25,5 milliards de DH.
In fine, le bénéfice net d’impôts de l’activité purement bancaire au Maroc s’est amélioré de 8,1% pour passer à 12 milliards de DH, et ce, malgré l'augmentation des créances en souffrance à 70 milliards de DH, soit un taux de créances en souffrance de 7,5% contre 7,3% en 2018.
Malgré la forte augmentation des bénéfices, la rentabilité des fonds propres a baissé d’un point de base à 9,4%, et ce en raison du renforcement des capitaux propres des banques de 10% (134 milliards de DH) pour augmenter leur résilience.
A ce titre, le ratio moyen de solvabilité s’élève à 15,6% et le ratio des fonds propres de base à 11,5%, dépassant de loin les minimums réglementaires.
Cela dit, le bénéfice net consolidé des 11 groupes bancaires de la place (incluant les résultats des filiales spécialisées et de l’activité bancaire à l’international), n’a augmenté que de 2,7%, à 14,3 milliards de DH, en raison de performances baissières de certaines filiales bancaires en Afrique subsaharienne. La rentabilité des fonds propres consolidés a donc baissé à 9,7% (-1 point de pourcentage), mais reste tout de même confortable.