Virus: plus de 800 morts, le bilan mondial du Sras dépassé

Le nouveau coronavirus a fait plus de 800 morts, presque tous en Chine, dépassant désormais le bilan mondial du Sras, mais l'OMS a dit voir une "bonne nouvelle" dans la stabilisation du nombre de nouvelles contaminations.

Virus: plus de 800 morts, le bilan mondial du Sras dépassé

Le 9 février 2020 à 9h00

Modifié le 10 avril 2021 à 22h15

Le nouveau coronavirus a fait plus de 800 morts, presque tous en Chine, dépassant désormais le bilan mondial du Sras, mais l'OMS a dit voir une "bonne nouvelle" dans la stabilisation du nombre de nouvelles contaminations.

Le virus 2019-nCoV, apparu en décembre sur un marché de Wuhan (centre), a fait 89 morts supplémentaires en Chine continentale (hors Hong Kong et Macao), soit un nouveau record quotidien, a annoncé dimanche 9 février la Commission nationale de la santé.

Alors qu'une partie du pays est de facto placée en quarantaine, le bilan de l'épidémie en Chine continentale atteint désormais 811 morts, auquel s'ajoutent un décès à Hong Kong et un autre aux Philippines. Il dépasse ainsi désormais celui du syndrome respiratoire aigu sévère (Sras) qui avait fait 774 morts dans le monde en 2002-2003.

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a cependant estimé samedi 8 février que le nombre de cas de contamination relevés quotidiennement en Chine se stabilisait, même s'il est trop tôt pour en conclure que l'épidémie a dépassé son pic.

 Contaminations en baisse 

"Nous enregistrons une période de stabilité de quatre jours, où le nombre de cas rapportés n'a pas progressé. C'est une bonne nouvelle et cela pourrait refléter l'impact des mesures de contrôle qui ont été mises en place", a déclaré le responsable des programmes sanitaires d'urgence de l'OMS, Michael Ryan.

En Chine continentale, le nombre de cas confirmés était dimanche de près de 37.200, soit 2.600 cas supplémentaires par rapport au précédent bilan quotidien.

Ce dernier chiffre est nettement inférieur aux près de 3.900 nouvelles contaminations annoncées mercredi par les autorités chinoises dans leur bilan quotidien.

Le nombre de cas suspects a également nettement diminué: il était dimanche d'un peu plus de 3.900 pour les dernières 24 heures, contre plus de 5.300 dans le bilan communiqué jeudi.

Fin janvier, l'un des meilleurs spécialistes chinois des maladies respiratoires, Zhong Nanshan, avait estimé que l'épidémie pourrait atteindre un pic aux alentours du 8 février avant de commencer à refluer.

 Lettres ouvertes 

Au vu du reflux des nouvelles contaminations, "je pense que d'ici 15 jours les choses vont s'améliorer", déclare à l'AFP Melissa Santos, une étudiante dominicaine qui n'est pas sortie de son appartement à Wuhan depuis une semaine.

La jeune femme a prévu de sortir dans la journée pour aller chercher du ravitaillement, mais équipée d'un masque et de gants. "Je suis un peu inquiète, j'ai lu que le virus peut se transmettre en quelques secondes", dit-elle, interrogée par téléphone depuis Pékin.

L'épidémie continue de se propager dans le monde. Plus de 320 cas de contamination ont été confirmés dans une trentaine de pays et territoires. Cinq nouveaux cas (quatre adultes et un enfant, tous de nationalité britannique) ont été annoncés en France samedi, portant le total à 11 dans le pays.

En Chine même, la mort vendredi d'un jeune médecin qui avait été réprimandé pour avoir donné l'alerte fin décembre continuait à susciter une rare polémique, dans un pays où l'information est étroitement contrôlée.

Des intellectuels ont ainsi diffusé au moins deux lettres ouvertes qui ont circulé sur les réseaux sociaux depuis la mort du docteur Li Wenliang dans un hôpital de Wuhan.

Le médecin, décédé du coronavirus, fait désormais figure de martyr face à des responsables locaux accusés d'avoir caché les débuts de l'épidémie.

"Cessez de restreindre la liberté de parole", plaident ainsi dix professeurs de Wuhan, dans une lettre qui a depuis été retirée du réseau social Weibo.

Une autre lettre, émanant d'anciens élèves anonymes de la prestigieuse université Tsinghua a Pékin, appelle le Parti communiste chinois (PCC) au pouvoir à cesser de faire de sa "sécurité politique la seule priorité".

Le régime communiste a réagi en annonçant vendredi l'envoi d'une commission d'enquête à Wuhan.

"Les autorités centrales sont déterminées à obtenir la vérité et à découvrir les responsables" des sanctions prises contre le docteur Li, a commenté le quotidien de langue anglaise China Daily.

Masque obligatoire

Outre la région de Wuhan, coupée du monde depuis le 23 janvier, les mesures de confinement restent strictes dans de nombreuses villes chinoises, où des dizaines de millions de personnes doivent rester calfeutrées chez elles.

Hong Kong oblige depuis samedi les personnes en provenance de Chine continentale à rester confinées pendant deux semaines. Shanghai, capitale économique chinoise, a imposé le port du masque de protection dans les lieux publics.

Ailleurs, de nombreux pays musclent leurs mesures restrictives à l'encontre des personnes en provenance de Chine, et déconseillent les voyages dans ce pays, la France étant la dernière en date samedi. La plupart des compagnies aériennes internationales ont interrompu leurs vols vers la Chine continentale.

Les premiers rapatriés de Wuhan, arrivés le 31 janvier de Chine et placés en quarantaine près de Marseille (sud), verront leur période de confinement prendre fin comme prévu le 14 février, leur annoncé la Sécurité civile samedi sous les applaudissements.

Trent-huit autres ressortissants français devraient être rapatriés dimanche de Wuhan dans un vol organisé par les autorités britanniques. Ils seront eux aussi placés en confinement pendant 14 jours.

(Avec AFP)

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