Coronavirus : Alerte sur l’économie mondiale ?
L’épidémie risque de ralentir l’économie chinoise, déjà fragilisée par les tensions avec les Etats-Unis. A cet effet, les places boursières s’inquiètent. Les investisseurs trouvent refuge dans l'or et les emprunts d'Etat.
Tout juste au moment où l'économie mondiale semblait sortir de l'incertitude de la guerre commerciale entre Pékin et Washington, la propagation du dangereux coronavirus en Chine a brisé le calme qui s'était installé sur les marchés financiers.
L’enjeu du virus n’est pas que sanitaire, il inquiète aussi fortement l'économie mondiale. En effet, même s’il est trop tôt pour évaluer les conséquences de l’épidémie chinoise du coronavirus, la consommation des ménages dans la deuxième puissance économique mondiale est déjà durement touchée, faisant planer une menace sur le reste du continent.
Un ralentissement en Asie, qui génère près des deux tiers de la croissance du PIB mondial, pourrait avoir des conséquences sur les grandes entreprises du monde entier.
Les marchés financiers en manque de repères face à l'épidémie
Le VIX (Volatility Index) a grimpé de 25% ce lundi 27 janvier. Traduisant donc l'inquiétude que provoque le coronavirus sur les marchés financiers.
VIX ou aussi « indice de peur », il s’agit de l’indice mesurant le niveau d’inquiétude des grands investisseurs et des spécialistes des marchés financiers face aux risques de marché.
Anticipant le coût de l’épidémie, les places boursières reculaient ce lundi 27 janvier. En effet, le CAC 40 a clôturé en baisse de 2,68%, et le Dax allemand a affiché un recul similaire. Le S&P 500 américain a quant à lui perdu 1,57% en clôture.
Tandis que Les principales valeurs affectées étaient les industries du luxe, les compagnies aériennes et les organisateurs de voyages.
De même pour le pétrole qui passe sous la barre de 60 dollars le baril. En effet, Le brut de référence international Brent s'échangeait à 58,55 dollars le baril le matin du lundi 27 janvier, en baisse de plus de 3,5%, tandis que le West Texas Intermediate (WTI) s'établissait à 52,25 dollars, chutant de 3,6%. Ce sont les plus bas niveaux depuis fin octobre.
Considérée comme étant l’usine du monde, la Chine est le premier consommateur d’énergie. Lorsque la machine économique chinoise ralentit, la demande de pétrole chute et les prix avec.
Or: Le grand gagnant mais pas le seul
Ruée vers l’or. Vers les bons du Trésor américain, le yen japonais, le franc suisse et vers toutes sortes de valeurs refuges. Avant même de calculer les coûts économiques de la crise du coronavirus, les investisseurs sont partis en quête de sécurité. Objectif, se séparer des actifs financiers qu’ils considèrent comme les plus exposés à la paralysie de la deuxième économie mondiale.
En effet, ce lundi 27 janvier, le cours d’or a atteint 1.586,43 dollars l’once, soit un accroissement de 4,1% par rapport à son prix le mardi 31 décembre 2019, date d’annonce de l’épidémie par les autorités chinoises à L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). C’est son plus haut niveau depuis mercredi 8 janvier 2020.
"Les achats de valeurs refuges ont été déclenchés par ce virus en Chine et nous assistons à une forte baisse des marchés d'actions ... C'est surtout la panique, les marchés envisagent la possibilité d'un ralentissement de l'économie chinoise", a déclaré un analyste chez ED&F Man Capital Markets.
‘‘Nous pourrions atteindre les récents sommets de plus de 1600 $ si la situation se détériore’’ rajoute-t-il.
Pour l’instant, la situation reste maitisée et les investisseurs n’anticipent pas un développement important de l’épidémie en dehors de la Chine. Mais dans la mesure où ce pays contribue pour un tiers à l’augmentation annuelle de la croissance mondiale, un ralentissement économique chinois aura nécessairement des conséquences.
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