Casablanca : le marché de l'immobilier professionnel vu par Jones Lang LaSalle

S.E.H. | Le 5/3/2019 à 15:24

Le cabinet américain de conseil en immobilier estime que la capitale économique reste encore attractive, notamment dans les segments du retail, de l'immobilier industriel et de l'hôtellerie. Des secteurs qui connaîtront une bonne dynamique d'investissement en 2019, note JLL dans son rapport annuel.

Après une bonne performance enregistrée au premier semestre de 2018, le marché de l'immobilier professionnel à Casablanca a connu une stabilité à la seconde moitié de l'année écoulée. C'est ce qui ressort du rapport 2018 sur le sujet élaboré par le conseiller en immobilier américain JLL (Jones Lang LaSalle). 

Sur les six derniers mois de 2018, le nombre de transactions a en effet chuté dans tous les segments, et ce "en raison d'une baisse de la demande et une rareté d'actifs matures et de bonne qualité disponibles à la vente", selon le rapport.

Une donne confirmée par les chiffres de Bank Al-Maghrib, qui font état d'un volume de transactions en immobilier professionnel en chute de 18,5% durant le troisième trimestre de 2018 par rapport au trimestre précédent. Pour sa part, le niveau des loyers est resté relativement inchangé dans les zones primes de la ville.

JLL estime également que le succès de l'emprunt obligataire de 600 millions de dirhams par la foncière Aradei Capital (ex VLV-Petra), combiné au succès de l'introduction en bourse d'Immorente en début d'année, confirment la confiance et l'appétit des investisseurs pour cette catégorie de placements liquides et relativement sûrs.

"Ces investissements représentent des opportunités sur le marché immobilier et assurent aux investisseurs une source de revenus régulière tout en évitant les contraintes de gestion et de liquidité inhérentes à la propriété directe", souligne JLL dans son étude.

Hôtellerie : Casablanca a le vent en poupe

Le conseiller en immobilier estime par ailleurs que l'introduction de nouveaux fonds d'investissement immobilier devrait contribuer à l'activation du secteur dans les années à venir. Dans l'immobilier hôtelier par exemple, JLL s'attend à ce que l'arrivée de nouveaux opérateurs internationaux contribue à l'évolution de ce segment.

"Les investissements dans ce secteur visent à positionner Casablanca comme une destination de choix  pour le tourisme MICE [Meetings, incentives, conferencing, exhibitions; ndlr.] et le tourisme d'affaires notamment par l'amélioration de l'infrastructure de la ville", indique le rapport.

Il cite à cet effet les différents projets de réhabilitation qui sont en cours, notamment le pont à haubans de Sidi Maarouf, le Grand Théâtre de Casablanca et le réaménagement de la corniche.

Le document ajoute que les opérateurs hôteliers internationaux continuent de faire preuve d'un grand intérêt pour Casablanca, comme le groupe hôtelier Radisson qui a annoncé l'ouverture d'un hôtel dans la ville en 2019, ou le rachat de l'emblématique Hôtel Lincoln, abandonné depuis 1989, par le groupe français REALITES et sa réouverture prévue pour le second trimestre 2022.

L'immobilier retail et industriel toujours attractif pour les investisseurs

Pour sa part, le secteur de l'immobilier retail (commercial) continue son développement pour accompagner les nouveaux modes de consommation, selon JLL.

"Les opérateurs et investisseurs du retail répondent à l'évolution de la demande des consommateurs en proposant de nouveaux parcs combinant shopping, restauration et loisirs", souligne JLL dans son étude.

Le conseiller ajoute que la performance de ce segment est restée stable en 2018, ouvrant ainsi la voie au développement de nouveaux centres commerciaux qui ajouteront sur le marché une offre qualitative et plus diversifiée.

Quant au segment de l'immobilier industriel, JLL indique que Casablanca continue d'attirer les opérateurs grâce à la qualité de l'infrastructure routière, portuaire et aérienne de la ville. Le conseiller explique que la demande reste tirée par les industriels internationaux à la recherche d'espace dans des parcs industriels intégrés et des zones industrielles structurées.

"Les loyers industriels n’ont pas connu d’augmentations notables au cours des dernières années, encourageant de nouveaux investisseurs et opérateurs à entrer sur le marché", souligne le rapport.

Les loyers moyens sont restés globalement stables au cours des six derniers mois, se situant entre 40 et 70 dirhams le mètre carré, selon la localisation et la qualité des services offerts.

Pour sa part, le secteur des Bureaux n'a pas connu d'achèvements majeurs au cours de 2018, le stock total restant relativement inchangé à environ 1,77 millions de mètres carrés.

"Certains immeubles de bureaux dont la livraison été prévue avant fin 2018 ont accusé des retards, reportant les dates d'achèvement à 2019. Les loyers moyens sont restés globalement stables, avec seulement quelques transactions réalisées".

JLL ajoute que le sentiment général du marché demeure positif pour les années à venir, soutenu par la demande émanant principalement des multinationales.

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