Risque pays: la Coface décerne un “A4” au Maroc, la meilleure note du continent

A.L. | Le 6/2/2019 à 20:02

En Afrique, seuls le Kenya, le Botswana et le Rwanda ont obtenu la même notation que le Royaume. La note A4 est équivalente à un niveau de risque "convenable". 

La Compagnie française d’assurance pour le commerce extérieur (Coface) vient d’actualiser sa carte d’évaluation des risques d’impayés des entreprises dans le monde en passant à la loupe 161 pays.

Pour le Maroc, l’assureur-crédits maintient la note "A4", soit l’équivalent d’un niveau de risque "convenable".

>> Lire également: Le risque d’impayés au Maroc toujours «convenable», selon Coface

Rappelons que le Maroc avait obtenu la note "A4" de la part de Coface grâce à l’amélioration de son climat des affaires, d’après un rapport que l’assureur-crédit avait publié auparavant.

En Afrique, seuls le Kenya, le Botswana et le Rwanda ont obtenu la même notation que le Royaume.

Les autres pays du continent alternent entre un risque B (assez élevé), C (élevé), D (très élevé) et E (extrême): l’Algérie, la Tunisie, le Nigeria, le Cameroun, le Gabon, l’Angola figurent parmi les pays où le risque d’impayés demeure "élevé", tandis qu’en Afrique du Sud, en Côte d’Ivoire et au Sénégal, le risque est qualifié d’"assez élevé."

La situation est encore plus critique pour certains pays de la région tels que la Libye, le Zimbabwe et la Somalie qui ont obtenu un E, soit un risque "extrême".

Coface note des perspectives plus favorables du Mozambique "dont les réserves de change sont au plus haut depuis 2014 et la croissance dépasse les 3%", et du Rwanda, "où le climat des affaires est en constante amélioration et la dynamique de réformes ne faiblit pas".

La compagnie française procède à l’amélioration des évaluations pays d’économies dépendantes du pétrole, alors que les cours de l’or noir restent à un niveau modéré malgré une forte volatilité : l’Angola (désormais en C), l’Azerbaïdjan (B), le Canada (A2), les Emirats Arabes Unis (A3) et Trinité et Tobago (B).

Le Liban est le seul pays en début d’année à subir une dégradation (désormais en D), pénalisé par des difficultés économiques persistantes.

"De nombreux risques politiques restent à surveiller, en particulier en Afrique"

Pour la Coface, le contexte mondial peu favorable aura des effets contrastés sur les économies émergentes.

«Le ralentissement de la croissance en zone euro (+1,6% prévu en 2019) et aux Etats-Unis (+2,3%) exposent les marchés émergents à des effets de contagion, en premier lieu à travers les flux commerciaux», souligne-t-on.

Dans ce contexte, l’assureur-crédit explique que la croissance du commerce mondial devrait continuer de ralentir cette année (+2,3% seulement attendu cette année par Coface). «Mais la modération de la croissance aux Etats-Unis a aussi un effet positif : en réduisant les anticipations de hausses de taux d’intérêt de la Réserve fédérale américaine, elle limite les risques de sorties de capitaux des marchés émergents», ajoute-t-il.

De nombreux risques politiques resteront à surveiller cette année dans le monde émergent, selon la compagnie française, en particulier en Afrique, «où les populations ont désormais davantage de moyens d’exprimer leurs frustrations (triplement du taux d’accès à internet depuis 2010) dans un contexte de calendrier électoral chargé (Nigeria, Afrique du Sud et Algérie notamment)».

 

 

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