La réactivation du programme des privatisations profitera-t-elle à la Bourse de Casablanca ?
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Le marché boursier espère bénéficier de la réactivation du programme des privatisations des entreprises publiques. Les deux dernières opérations de privatisation via une introduction en bourse ont bel et bien réanimé la cote.
L'hôtel La Mamounia et la Centrale électrique de Tahaddart sont les entreprises publiques qui seront privatisées en 2019.
>> Lire aussi : Les privatisations de 2019: Ce sera La Mamounia et la Centrale électrique de Tahaddart (Conseil de gouvernement)
L’Etat envisage également de transformer certains établissements publics qui ont un caractère commercial en sociétés anonymes avec pour objectif de les introduire en bourse dans un second temps, comme ce fut le cas pour Maroc Telecom et Marsa Maroc.
Pour l'instant, personne n'est en mesure de dire si la privation envisagée de la Mamounia et de la Centrale de Tahaddart passera ou non par la Bourse de Casablanca. Ni si l'Etat envisage de céder, sur le marché boursier ou directement à des institutionnels, une partie supplémentaire des entreprises déjà privatisées, en l'occurrence, Maroc Telecom et Marsa Maroc.
La privatisation via la bourse est fortement espérée par le marché, vu le besoin impératif de papier frais.
Sollicité par LeBoursier, Bachir Tazi, directeur de CFG Bank Capital Markets, estime que "les professionnels du marché, que ce soit les intervenants sell side ou les buy side, mais aussi les clients, ont toujours milité pour le recrutement du plus grand nombre de sociétés possible".
Et d’expliquer : "Plus on recrute de sociétés à la cote, plus le marché va s’améliorer en termes de profondeur et de liquidité, plus il va contribuer au financement de l’économie et plus il va drainer de l’épargne. La privatisation via la bourse ne peut être qu’une bonne chose, spécialement dans le contexte actuel du marché, marqué par un manque de profondeur et de liquidité".
"Actuellement, on ressent une certaine défiance de certains investisseurs, notamment les particuliers par rapport au marché", déplore-il en ajoutant : "d’où la nécessité de ramener du papier frais et de qualité".
Pour lui, "il suffit de regarder le nombre de souscripteurs qui participent à ce genre d’opérations : une bonne partie de ces souscripteurs sont de nouveaux investisseurs qui restent généralement sur le marché. Donc, ce type d’opération contribue à l'amélioration de la profondeur du marché et à sa dynamisation. C’est l’occasion aussi de ramener d’anciens investisseurs qui ont déserté le marché et aussi de recruter de nouveaux investisseurs".
Si la privatisation des entreprises proposées ne passe pas par la bourse, "ce serait un manque à gagner pour le marché", se désole M. Tazi.
Retour sur l’introduction en bourse de Marsa Maroc
La dernière importante opération de privatisation en date a été celle de l’opérateur portuaire, Marsa Maroc.
Dans le cadre de son programme de privatisation, l’Etat a cédé 29.358.240 actions de Marsa Maroc (le 19 juillet 2016), représentant 40% du capital, soit un montant global de l’opération à 1,9 MMDH. L’Etat détient toujours 60% du capital de Marsa Maroc.
Introduite en bourse après sa transformation en société anonyme à un prix de 65 DH par action, Marsa Maroc a séduit lors de son IPO (Initial Public Offering) 18.343 souscripteurs de 23 nationalités, pour 185.906.303 actions demandées.
Il convient de rappeler que l’action Marsa Maroc a été souscrite 6 fois. De plus, les souscriptions, prévues initialement du 20 au 30 juin 2016, ont été clôturées par anticipation le 27 juin.
>> Lire aussi : Bourse. C’est parti pour la cotation de Marsa Maroc
Après son introduction à la bourse de Casablanca, le marché a connu un dynamisme qui s’est traduit par une hausse du MASI, principal indice de la cote, accompagnée de volumes importants. (Voir graphiques ci-dessous.)
Source: Rapport annuel de la Bourse de Casablanca (2004)
L’IPO de Maroc Télécom réanime la bourse en 2004
Le secteur des télécoms, représenté à la cote par Maroc Télécom, s’accapare dès son entrée à la cote, en décembre 2004, la première place du classement avec 36,9% de la capitalisation totale.
Répartition de la capitalisation boursière par secteur (2004)
Source: Rapport annuel de la Bourse de Casablanca (2004)
Selon le rapport annuel de la Bourse de Casablanca pour l’exercice 2004, la capitalisation boursière a atteint 206,5 MMDH, contre 115,5 milliards MAD en 2003, soit une augmentation annuelle de 79%.
Selon la même source, cette forte appréciation est essentiellement le fruit de l’introduction en Bourse de Maroc Télécom et de la Banque Centrale Populaire, ainsi que de la revalorisation des cours des autres sociétés cotées.
L’introduction en bourse de cet opérateur téléphonique a été réalisée le 13 décembre 2004, par cession de 14,9% du capital au cours de 68,25 DH l’action. L’Etat détient toujours 30% du capital de Maroc Télécom.
D’après l’analyse des résultats techniques globaux de l’opération, 131.670 personnes de 57 nationalités ont pris part aux souscriptions. Le nombre d’actions demandées s’est établi à 2.816.268.721 contre 130.985.210 actions attribuées, soit un taux de satisfaction de la demande de 4,65%. Le montant global souscrit a dépassé les 192 MMDH.
Cette opération a donné un nouveau souffle aux principaux indices boursiers de la cote casablancaise. (Voir graphique ci-dessous)
Evolution des principaux indices de la cote en 2004
Source: Rapport annuel de la Bourse de Casablanca (2004)
D’après le rapport, au cours des 4 premiers mois de l’année 2004, le MASI a connu une progression avant d’entamer une phase de quasi-stagnation pendant la période allant de mai à septembre.
Au mois d’octobre, le MASI connaît une chute sévère pour atteindre le 29 octobre son plus bas niveau de l’année, avec 3.806,15 points. Toutefois, en réaction à l’arrivée de Maroc Telecom, les deux derniers mois de l’année connaissent une reprise vigoureuse, portant l’indice au 31 décembre à 4.521,98 points, soit une hausse de 14,7% sur l’année.
L’introduction de Maroc Telecom se place donc derrière la relance de la bourse au cours de l’année 2004.
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