Banques. Le coût du risque au Maroc en progression de 15% à fin juin 2018

Sara El Hanafi | Le 16/10/2018 à 14:51

Seulement trois banques sont parvenues à réduire leur coût du risque, à savoir la BMCI, CIH Bank et Crédit du Maroc. Le coût du risque global a atteint les 2,3 MMDH à fin juin 2018.

A fin juin 2018, le coût du risque global du secteur bancaire marocain, à savoir les dix principales banques commerciales, a augmenté de 15,71% par rapport à fin juin 2017. Il a atteint les 2,3 MMDH.

Sur base sociale, les dotations aux provisions et pertes sur créances irrécouvrables desdites banques ont augmenté de 6,75% à 5,1 MMDH, alors que les reprises de provisions et récupérations sur créances amorties ont quasi-stagné à 2,7 MMDH.

Ci-après le détail de l'évolution du coût du risque par banque, calculée par LeBoursier à partir des résultats publiés par les banques en question  :

Source: LeBoursier. Chiffres en KDH

Seulement trois banques sont parvenues à réduire leur coût du risque, à savoir la BMCI, CIH Bank et Crédit du Maroc.

Pour les deux premières, la baisse du coût du risque est induite par une diminution des provisions, plus importante que la régression des reprises. Le Crédit du Maroc, pour sa part, est parvenu à hisser ses reprises de façon plus importante que ses provisions, qui ont presque triplé.

Le coût du risque a augmenté chez toutes les autres banques, et d'une portion plus significative notamment chez Al Barid Bank et CFG Bank, de +229,5% et +151,3% respectivement (montants très bas).

Attijariwafa bank parvient à enregistrer la progression de coût du risque la moins importante du panel étudié, à 5,78%. Elle affiche tout de même le second plus conséquent coût de risque, (443,6 MDH), après Crédit Agricole du Maroc (537,9 MDH).

Les coefficients d'exploitation toujours en dégradation

D’une autre part, le coefficient d’exploitation global de l’industrie bancaire marocaine a augmenté de 36 points de base à fin juin 2018, atteignant ainsi 45,79%.

Une évolution qui émane d’une progression de 2,53% des charges d’exploitation globales du secteur, couplée à une augmentation moindre du Produit net bancaire global (+1,71%).

Source: LeBoursier. Chiffres en KDH

Plus en détail, les banques à capitaux français parviennent toutes à baisser leur coefficient d’exploitation : -36 pbs pour la SGMB, -31 pbs pour la BMCI, et -301 pbs pour Crédit du Maroc.

Al Barid Bank et CFG Bank parviennent également à baisser significativement leur coefficient d’exploitation, de -555 pbs et -497 pbs respectivement.

Les autres banques marocaines affichent toutes des hausses de cet indicateur, la hausse la plus importante étant enregistrée chez Crédit Agricole du Maroc, avec une progression de 232 pbs.

Attijariwafa Bank demeure la banque qui affiche le niveau le plus bas de coefficient d’exploitation, à 36,64%.

Les banques n'arrivent pas facilement à réduire leur coefficient d'exploitation, en dépit des efforts fournis en matière de maîtrise et de réduction des charges. En cause, le PNB qui n'évolue pas aussi favorablement dans un contexte de ralentissement du crédit et de resserrement des marges.

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