Si l’Association marocaine des pilotes de ligne (AMPL)  réfute le terme de grève et préfère ne pas communiquer sur ce qu’il faut bien appeler un mouvement de protestation, nous apprenons, du côté de la RAM, que "quelques annulations de vols et surtout beaucoup de retards" ont été enregistrés mercredi 18 juillet.

Malgré notre insistance, il a été impossible de connaître les vols impactés (nombre d’annulations et de retards, destinations) mais selon une source non officielle, il est très probable que ce soient les destinations africaines ou domestiques (à moindre fréquentation) qui ont fait les frais de la "démobilisation" de certains pilotes de l’AMPL.

Grève ou pas, dans les faits, c’est bien l’exigence de ces derniers de bénéficier d’un délai de 3 heures (au lieu d’une) pour organiser le remplacement d'un collègue malade ou indisponible qui a été à l’origine des perturbations d'hier dans les programmes de vols.

Selon une source autorisée du transporteur, malgré l’ambiance tendue entre les parties, un accord est en cours de négociation avant finalisation pour assurer et rétablir la fluidité du trafic aérien.

"Je confirme qu’il y a eu quelques annulations de vols et surtout beaucoup de retards mais nous nous organisons pour éviter qu’ils ne se reproduisent", révèle notre interlocuteur sans plus de détails.

Interrogé sur le point d’achoppement des négociations entre la direction de la RAM et celle de l’AMPL, notre source s'est refusée à révéler le contenu des discussions en cours.

"Nous sommes toujours en train de négocier mais il faudra d’abord arriver à finaliser les discussions avant de voir quelles seront les suites à donner à leurs doléances", temporise notre source.

Au-delà du bras-de-fer qui les oppose, il apparait donc, entre les lignes, que le dialogue n’est pas rompu et que les négociations pourraient rapidement déboucher sur un accord.

Dans le cas contraire, il faudra sans doute s’attendre à de nouvelles perturbations en cette période estivale de forts flux aériens où la compagnie réalise une bonne partie de son chiffre d’affaires.