Le prix de la sardine toutes origines confondues a baissé. C’est ce qu’a constaté Médias24 au niveau de quelques marchés casablancais. Une baisse confirmée par Kamal Sabri, président de la chambre maritime de l’Atlantique-Nord. "Il y a une baisse importante. Sur le marché de gros, le kilo est vendu entre 3 et 6 DH au grand maximum toutes origines confondues", nous explique-t-il en assurant que dans ces conditions, le prix au consommateur ne doit pas dépasser les 15 DH.

C’est justement ce qui est constaté dans les marchés. Notre interlocuteur assure que les prix chez les détaillants variaient entre 9 à 12 DH. "Au marché de Maârif connu pour être cher, le kilo est à un maximum de 17 DH", affirme-t-il.

Nous sommes loin des 25 et 30 DH le kilo de sardine des premiers jours. Des niveaux de prix qui ont indigné les Marocains et les ont poussés à appeler au boycott de la sardine. Cela dit, la baisse est-elle structurelle ou juste momentanée, le temps que la grogne populaire passe ?

"Il y a eu un effet de la campagne de communication sur les prix", assure Kamal Sabri. Pour ce dernier, les projecteurs qui ont été braqués sur la filière et les tarifs élevés ont poussé les détaillants, notamment les intermédiaires, à revoir leurs marges. "Il ne faut pas négliger aussi l’effet des volumes", ajoute notre source. "L’offre de poisson était abondante ces deux derniers jours". Les quantités débarquées ont influé sur le rapport offre/demande et exercé une pression à la baisse sur le marché.

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Le coordonnateur du collectif «Pêche et développement durable», Abderrahmane Al Yazidi, évoque une raison supplémentaire. "La ruée vers les aliments et particulièrement vers le poisson diminue vu que nous sommes déjà au 13e jour de Ramadan, donc les marchands baissent les prix en réaction à la baisse de la demande", explique-t-il.

Si le marché a réagi positivement, le problème n’en reste pas moins entier, à savoir, la désorganisation du circuit de distribution. "L’Etat doit mettre de l’ordre dans le circuit de commercialisation des produits de la pêche au-delà des marchés de gros jusqu’aux consommateurs, assurer l’organisation et la transparence notamment la traçabilité des prix", avance Yazidi.

De son côté, la fédération des chambres maritimes étudie comment elle peut créer un canal de communication avec les communes, plus précisément les gestionnaires des marchés municipaux pour les tenir informés quotidiennement des niveaux de prix pratiqués dans les marchés de gros. L’objectif est de leur permettre d’avoir une base de comparaison pour réguler les prix au détail.

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