L’année 2018 démarre sur un mauvais pied en ce qui concerne l’exécution de la loi des Finances. Selon les statistiques des finances publiques à fin mars, la Trésorerie générale du Royaume (TGR) relève une baisse des recettes ordinaires de 2,6%.

Recette de l’IS en baisse 

Cela s’explique par le recul de la fiscalité domestique de 5,3% avec une forte contribution de la contre-performance de l’impôt sur les sociétés.

Les chiffres indiquent une forte baisse de l’IS estimée à 17%, soit près de 15 milliards de DH à fin mars 2018 contre un peu plus de 18 milliards à la même période en 2017. 

"Cette baisse s’explique en grande partie par le bon comportement durant l’année 2016 des résultats du secteur financier, des sociétés pétrolières, de l’agence nationale de la conservation foncière, des cimenteries, des sucriers et des sociétés de télécommunications", est-il indiqué dans le bulletin de la TGR.

Les recettes provenant de la taxe professionnelle et des majorations de retard ont baissé respectivement de 14,3% et 8,7%.

Les recettes de l’impôt sur le revenu à fin mars 2018 ont enregistré, quant à elles, une hausse de 1,2% par rapport à leur niveau à fin mars 2017. Soit 10,5 milliards de dirhams contre 10,4. 

En ce qui concerne les recettes générées par la TVA, celles-ci se sont établies à 6,9 milliards de dirhams contre 6,5 MMDH un an auparavant. 

Les recettes de monopole sont en baisse aussi

Les recettes non fiscales ont également enregistré une baisse de 27,8% de 2,6 milliards de DH à fin mars 2017 à 1,9 milliard à fin mars 2018. Cela s’explique en partie par la diminution des recettes de monopole qui sont passées de 743 millions de dirhams à 294 millions de dirhams, soit une baisse de 60,4%. Ces recettes ont été versées par Bank Al-Maghrib (236 MDH contre 237 MDH) et l’ONDA (50 MDH contre 100 MDH).