Si l’obtention de l’organisation du Mondial 2026 repose en grande partie sur le jugement des experts de la qualité des infrastructures sportives,, celle de la connectivité aérienne est également essentielle.

Interrogée par Médias24, une source ayant suivi, du début à la fin, les membres de la FIFA, dans leur mission d’évaluation, affirme que la présentation aéroportuaire du Maroc n’a connu aucun accroc.

"La seule vraie visite poussée et guidée que la délégation de la FIFA a effectuée au niveau des aéroports marocains est celle de l'aérogare de Marrakech-Ménara.

"Les 5 visiteurs ont suivi le circuit des passagers au niveau des terminaux d’arrivée et de départ. Ils ont pu constater comment les supporters du monde entier seront accueillis si le Maroc décroche le Mondial. Le déroulement de cette inspection s’est parfaitement déroulé sachant que cet aéroport est récent et figure dans le top 10 mondial en termes de qualité de services et d’architecture.

"Dans les autres aéroports, ils n’ont fait que des passages rapides sans guide ni demande particulière.

"Après être arrivés de nuit à Casablanca, ils ont pris une correspondance pour l'aéroport de Marrakech qu’ils ont minutieusement inspecté le lendemain de leur arrivée avant de rejoindre Agadir par l’autoroute.

"S’ils ne prenaient aucune note, ils ont tout scanné et ont eu l’occasion de se faire une idée précise de la qualité de service de nos infrastructures aéroportuaires en visitant 6 aéroports sur les 18 du Maroc.

"En dehors de leur visite qui a duré près d’une heure à l’aéroport de la ville ocre, ils sont en effet passés dans ceux de Casablanca, Agadir, Tanger, Tétouan et même la petite aérogare de Benslimane.

Même si cette dernière est très peu connue du grand public, sa nouvelle piste est désormais capable d’accueillir des Boeing 737 et même des 747. Cet aéroport est par conséquent éligible à l’accueil des supporters étrangers qui voudront assister au match dans le futur grand stade de Benslimane", nous apprend notre interlocuteur.

Rappelons en effet que les membres de la Task Force ont débarqué, de Tanger, dans ce petit aéroport, réservé d’ordinaire à quelques vols intérieurs et surtout aux vols privés, pour inspecter le site où sera édifié le futur grand stade de Casablanca d’une capacité de près de 100.000 spectateurs.

La proximité entre ce stade et l’aéroport est, selon notre source, un avantage incontestable sachant que la FIFA conditionne, en partie, une bonne notation des infrastructures en fonction des "courtes" distances entre lieux des matchs et ceux des transports (aériens, routiers, ferroviaires).

Interrogé sur les relations et l’ambiance entre les accompagnateurs du comité de candidature et les cinq membres de la FIFA, notre source affirme que la cordialité était de rigueur.

"Au terme de leur tournée, nous n’avons senti ni animosité ni arrogance de la part des 5 inspecteurs qui sont restés impassibles du début à la fin de leur mission", conclut notre interlocuteur.

Cette tournée aéroportuaire n’a donc connu, selon notre source, aucun dysfonctionnement, avec une Task Force "froide" qui n’a soulevé publiquement aucune critique ou souligné d’éventuelles défaillances.

Rappelons cependant que les infrastructures aériennes sont récentes et qu’elles ont le mérite d’exister contrairement aux autres (stades, camp d’entrainement, Fan Fest …), toujours au stade de projet et donc difficilement mesurables en termes de qualité.

Pour être fixé sur le verdict de cette délégation qui a quitté le Maroc vendredi 20 avril, à 1 heure du matin, par un vol casablancais de la Lufthansa pour la Suisse, il faudra attendre la publication de leurs conclusions dont personne ne connaît la date.

Nous en saurons plus lors de la conférence de presse de Moulay Hafed Elalamy, président du comité de candidature marocaine, qui aura lieu dans l’après-midi de ce vendredi.

Ci-après, illustration de la visite de la Task Force au stade Ibn Batouta de Tanger: