Capital-investissement : Record de désinvestissements en 2017
Depuis le démarrage de l'industrie du capital-investissement et jusqu'à fin 2017, le total des opérations de désinvestissement a atteint 3,4 MMDH, soit près de 51% du montant global investi, selon les derniers chiffres de l'AMIC.
L’année 2017 a enregistré un montant record de désinvestissements des fonds de capital-investissement des entreprises sur lesquelles ils ont misé, avec des produits de cession se situant à 968 MDH. C’est ce que révèle le rapport d’activité 2017 de l’AMIC (Association marocaine des investisseurs en capital), présenté ce 17 avril à Casablanca.
Le total des opérations de désinvestissement, depuis le démarrage de l'industrie du capital investissement et jusqu'à fin 2017, atteint 3,4 MMDH, soit près de 51% du montant global investi par les fonds. Ces derniers ont réalisé 110 actes de désinvestissements, privilégiant principalement trois voies de sorties : IPO ; la cession stratégique ou à des industriels ; et la cession au management ou à des actionnaires historiques.
Pour sa part, le montant total des levées de fonds (y compris pour les fonds d’infrastructure) en 2017 a totalisé 1,3 MMDH, contre 305 MDH seulement une année auparavant, soit une hausse remarquable de plus de 330%. Elles concernent 2 nouveaux fonds : MPEF IV (AFRICINVEST) et Mediterrania Capital (MEDITERRANIA CAPITAL PARTNERS).
La totalité des fonds levés en 2017 l’ont donc été par des fonds transrégionaux, et non des fonds purement marocains. Les fonds transrégionaux s’accaparent 75% des levées pour le Maroc sur la période 2012-2017 (troisième génération).
D’une autre part, l’année 2017 a été marquée par un niveau d’investissement de 343 MDH, incluant 6 nouveaux investissements et 9 réinvestissements. La région Casablanca-Settat reste prépondérante en termes d’entreprises investies.
Par ailleurs, ce sont les entreprises du secteur des services et transport qui accaparent le plus de fonds investis, avec une part de 25%. Un panier d’autres industries, comme l’Aéronautique ou l’industrie chimique, arrive en seconde position avec une part de 17%.
Globalement, le taux de pénétration du capital investissement au Maroc, soit les montants investis rapportés au PIB, demeure assez faible, avec 0,04% en 2017. Les analyses détaillées des investissements ne comprennent pas les «large caps» (transaction de plus de 200 MDH), «car ce nouveau segment ne compte pas actuellement un nombre suffisant de transactions », indique l'AMIC.
L’étude de l'Association couvre l’ensemble des sociétés de gestion adhérentes à l’AMIC ayant un bureau de représentation au Maroc et dont une partie des fonds à investir est dédiée au Maroc ; les fonds investissant majoritairement dans les PME et les entreprises non cotées ; les fonds ayant une période de vie limitée dans le temps ; et les fonds d’infrastructure investissant dans le green et le brownfield.
Elle couvre également tous les secteurs à l’exception des fonds dédiés à l’immobilier et au tourisme. La collecte de données a été réalisée par voie d’enquête menée auprès de 24 sociétés de gestion (y compris les fonds d’infrastructure), et sur la base de leurs déclarations.
En 2018, 32% des fonds prévoient d’investir dans de nouvelles entreprises et 25% des fonds planifient des sorties. Les 2/3 des fonds planifient la levée de nouveaux capitaux en 2018 et 2019.
Pour les 5 prochaines années, les prévisions confirment la tendance aux investissements multisectoriels avec une légère préfèrence pour le secteur des nouvelles technologies et l'agroalimentaire (13% pour chacun).
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