Une charte de la majorité gouvernementale sera signée ce lundi
Les six partis de la coalition gouvernementale signeront ce lundi 19 février à Rabat en fin de journée, un document appelé la “Charte de la Majorité“. L’objectif est de remédier à une partie des dysfonctionnements constatés.
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A. S.
Le 18 février 2018 à 14h52
Modifié 18 février 2018 à 14h52Les six partis de la coalition gouvernementale signeront ce lundi 19 février à Rabat en fin de journée, un document appelé la “Charte de la Majorité“. L’objectif est de remédier à une partie des dysfonctionnements constatés.
L’un des éléments essentiels de cette charte est l’instauration d’un “mécanisme de coordination au niveau gouvernementale et au niveau au parlement, jusque dans les commissions et toute initiative telle qu’un amendement ou une proposition de loi, pour essayer autant que possible de coordonner les positions en amont“, nous déclare une source haut placée du PJD.
La signature de ce document jette la lumière sur le fonctionnement de la majorité jugé comme manquant de cohésion.
Les scénarios les plus fous agitent le microcosme politique quant à l’avenir de la majorité qui regroupe 6 des 8 partis ayant un poids certain ou un certain poids en nombre de sièges.
L’opposition n’est pas toujours exprimée par le PAM, l’Istiqlal ou la FGD, censés être l'opposition naturelle. Le PJD garde le positionnement d’un parti de gouvernement dans la semaine et d’un parti d’opposition les week-ends et dans les travées parlementaires.
La dernière sortie de Benkirane lors du congrès de la Jeunesse, Chaibba du PJD, le 3 février dernier, va dans le même sens et a finalement beaucoup agité le microcosme politique.
Un homme qui a quitté l’action politique après y avoir joué un rôle très important, estime dans une déclaration à Médias24, que Benkirane a créé l’événement malgré son attaque plutôt indigne contre le physique de Lachguar. «Il a créé l’événement parce qu’il continue à affaiblir l’aile conciliatrice de son parti et la placer sur la défensive, tout en indiquant une direction à ses propres troupes. Cette direction est claire: attaquer Akhannouch et Lachguar. Son discours n’était pas improvisé mais soigneusement préparé. Il veut affaiblir la direction de son propre parti. Une grosse crise de la majorité qui aboutirait éventuellement à des élections anticipées ne le dérangerait pas du tout. Bien au contraire“.
Des élections anticipées paraissent peu probables à notre interlocuteur: “Le Roi ne convoquera des élections anticipées qu’en cas de crise majeure. Et aucun des partis n’est prêt: ils sont soit en déconfiture, soit en refondation, soit divisés“.
Notre interlocuteur estime que plus le temps passe, et plus les élections anticipées deviennent improbables: “Elles ne peuvent avoir lieu qu’en 2019. En 2020, on est trop près de la date officielle des élections prévues en 2021“.
Un membre dirigeant d’un parti de l’opposition officielle parie quant à lui sur une “accélération du calendrier politique“, estimant que le “PJD ne tiendra pas longtemps avec deux têtes. Soit le PJD va imploser, soit c'est la majorité qui va imploser. Le PJD ne peut pas tenir 12 mois de plus à ce rythme“, estime-t-il.
Quoi qu’il en soit, tous sont d’accord sur le fait que le PJD, le RNI et l’Istiqlal sont les seuls partis appelés à jouer un rôle majeur dans le champ politique d’ici les prochaines élections. Exit le PAM.
Le champ politique n’a jamais été aussi incertain et peu lisible. Les paroles des leaders de la majorité, ce lundi, seront scrutées par tous.